EMMANUEL DUNAND / AFP
Paris, France | AFP | mardi 08/03/2022 - "C'est un vrai handicap pour lui", estime le sondeur Frédéric Dabi. En raison notamment de ses écrits et ses déclarations sur les femmes, Eric Zemmour a du mal à convaincre l'électorat féminin et tente de répondre aux critiques à un mois du premier tour.
Lundi soir sur LCI, le candidat à la présidentielle a souligné vouloir un "équilibre" entre "valeurs masculines" et "féminines". Mais "quand il y a un excès de valeurs féminines, il y a une faiblesse de la société", a-t-il lancé.
Le candidat d'extrême droite balaie toute accusation de phallocratie. "Autour de moi, il y a des femmes de pouvoir qui ne supporteraient pas de travailler avec un misogyne", réplique-t-il, s'appuyant sur le ralliement de Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen, et le rôle de sa stratège et compagne Sarah Knafo.
Mardi soir à Paris, pour la journée internationale des droits des femmes, lors d'un meeting avec ses supportrices, il a tenu à se présenter en "défenseur des femmes" et de leur sécurité face aux "caïds" et aux "racailles".
Et à ses yeux "la meilleure façon de protéger les femmes musulmanes" contre "l'oppression" est d'interdire le port du voile dans l'espace public.
En ce jour symbolique, après deux premiers articles sur le sujet en 2021, Mediapart a diffusé des témoignages vidéos de femmes accusant Eric Zemmour de "comportements inappropriés et d'agressions sexuelles" quand il était journaliste. Aucune plainte n'a été annoncée contre lui.
Le candidat n'a pas souhaité se présenter devant la presse après son meeting mardi soir. "Mediapart veut faire un coup le jour de la journée de la femme en recyclant des témoignages déjà sortis l'an dernier. Minable à cinq semaines du premier tour", a réagi son entourage.
"Un petit défaut"
Les sondages montrent qu'Eric Zemmour séduit davantage d'électeurs que d'électrices.
"Il a un prisme masculin assez clair, un peu comme Jean-Marie Le Pen dans les années 80, mais de façon plus marquée", estime Frédéric Dabi (Ifop), alors que sa rivale du RN "Marine Le Pen +surperforme+ auprès des femmes".
Avec le recul d'Eric Zemmour dans les sondages, le différentiel entre son électorat masculin - 14% d'intentions de vote au premier tour selon une récente enquête - et féminin (11%) s'est réduit. Mais il y a encore quelques semaines, cet écart atteignait de 7 à 8 points.
Son équipe concède "un petit défaut qu'on aimerait bien combler".
Une partie de son programme, dédiée aux "Françaises", promet la création de 60.000 places de crèches, de permettre aux parents de se répartir librement le temps de congé parental et l'augmentation des pensions de réversion pour les veuves.
"Pendant toute mon enfance, j'étais le féministe de la maison", face au "machisme de mon père et de mes oncles", a-t-il assuré mardi.
Il a loué les "femmes françaises libres et indomptables comme Jeanne d'Arc, Marie-France Garaud, Catherine Deneuve ou Marion Maréchal". Avant de fustiger le "néo-féminisme" de "la lutte des sexes".
"But et butin"
Mais même s'il ne souhaite plus en parler, l'ancien essayiste est régulièrement renvoyé à ses écrits.
"Dans une société traditionnelle, l'appétit sexuel des hommes va de pair avec le pouvoir ; les femmes sont le but et le butin de tout homme doué qui aspire à grimper dans la société", estime l'ancien éditorialiste dans son récent livre "La France n'a pas dit son dernier mot".
Ses adversaires en font souvent un angle d'attaque. Lui se dit victime d'une "propagande".
"Je ne compte pas enlever le moindre droit aux femmes", répète le candidat. En décembre, il avait toutefois promis de "bloquer les PMA sans père" s'il est élu, un gage envoyé à plusieurs de ses cadres catholiques conservateurs, issus de la Manif' pour tous.
Lundi soir sur LCI, le candidat à la présidentielle a souligné vouloir un "équilibre" entre "valeurs masculines" et "féminines". Mais "quand il y a un excès de valeurs féminines, il y a une faiblesse de la société", a-t-il lancé.
Le candidat d'extrême droite balaie toute accusation de phallocratie. "Autour de moi, il y a des femmes de pouvoir qui ne supporteraient pas de travailler avec un misogyne", réplique-t-il, s'appuyant sur le ralliement de Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen, et le rôle de sa stratège et compagne Sarah Knafo.
Mardi soir à Paris, pour la journée internationale des droits des femmes, lors d'un meeting avec ses supportrices, il a tenu à se présenter en "défenseur des femmes" et de leur sécurité face aux "caïds" et aux "racailles".
Et à ses yeux "la meilleure façon de protéger les femmes musulmanes" contre "l'oppression" est d'interdire le port du voile dans l'espace public.
En ce jour symbolique, après deux premiers articles sur le sujet en 2021, Mediapart a diffusé des témoignages vidéos de femmes accusant Eric Zemmour de "comportements inappropriés et d'agressions sexuelles" quand il était journaliste. Aucune plainte n'a été annoncée contre lui.
Le candidat n'a pas souhaité se présenter devant la presse après son meeting mardi soir. "Mediapart veut faire un coup le jour de la journée de la femme en recyclant des témoignages déjà sortis l'an dernier. Minable à cinq semaines du premier tour", a réagi son entourage.
"Un petit défaut"
Les sondages montrent qu'Eric Zemmour séduit davantage d'électeurs que d'électrices.
"Il a un prisme masculin assez clair, un peu comme Jean-Marie Le Pen dans les années 80, mais de façon plus marquée", estime Frédéric Dabi (Ifop), alors que sa rivale du RN "Marine Le Pen +surperforme+ auprès des femmes".
Avec le recul d'Eric Zemmour dans les sondages, le différentiel entre son électorat masculin - 14% d'intentions de vote au premier tour selon une récente enquête - et féminin (11%) s'est réduit. Mais il y a encore quelques semaines, cet écart atteignait de 7 à 8 points.
Son équipe concède "un petit défaut qu'on aimerait bien combler".
Une partie de son programme, dédiée aux "Françaises", promet la création de 60.000 places de crèches, de permettre aux parents de se répartir librement le temps de congé parental et l'augmentation des pensions de réversion pour les veuves.
"Pendant toute mon enfance, j'étais le féministe de la maison", face au "machisme de mon père et de mes oncles", a-t-il assuré mardi.
Il a loué les "femmes françaises libres et indomptables comme Jeanne d'Arc, Marie-France Garaud, Catherine Deneuve ou Marion Maréchal". Avant de fustiger le "néo-féminisme" de "la lutte des sexes".
"But et butin"
Mais même s'il ne souhaite plus en parler, l'ancien essayiste est régulièrement renvoyé à ses écrits.
"Dans une société traditionnelle, l'appétit sexuel des hommes va de pair avec le pouvoir ; les femmes sont le but et le butin de tout homme doué qui aspire à grimper dans la société", estime l'ancien éditorialiste dans son récent livre "La France n'a pas dit son dernier mot".
Ses adversaires en font souvent un angle d'attaque. Lui se dit victime d'une "propagande".
"Je ne compte pas enlever le moindre droit aux femmes", répète le candidat. En décembre, il avait toutefois promis de "bloquer les PMA sans père" s'il est élu, un gage envoyé à plusieurs de ses cadres catholiques conservateurs, issus de la Manif' pour tous.