Avant même que les premières démarches n’aient été entreprises par son comité de soutien, la candidature d’Oscar Temaru à l’élection présidentielle de 2017 recueille 80 déjà promesses de parrainage, annonce l’entourage du leader indépendantiste. (Crédits photo : Gregory Boissy / AFP)
PAPEETE, 18 janvier 2016 - Le projet de candidature d’Oscar Temaru à la présidentielle 2017 recueille "près de 80" promesses de parrainage spontanées, nous indique-t-on dans l’entourage du leader indépendantiste polynésien, trois semaines après l’annonce de ce projet électoral.
"Nous n’avons sollicité personne pour l’instant, mais près de 80 élus nous ont déjà fait part de leur promesse de parrainage, suite aux diverses publications annonçant son projet de candidature. On compte notamment un soutien dans le Gers et deux dans les Pyrénées-Orientales…" indique lundi un cadre du comité chargé de réunir les promesses de parrainages en faveur de la candidature d’Oscar Temaru à l’élection présidentielle de 2017.
Les premières sollicitations épistolaires devraient être faites dès cette semaine et certains élus issus de "terreaux favorables" à l’idéologie indépendantiste seront approchés "physiquement", ajoute-t-on dans l’entourage du leader souverainiste : "dans des régions qui ont une histoire souverainiste forte comme la Bretagne, la Corse, le Pays Basque, l’Alsace et dans les collectivités d’outre-mer dont bien entendu la Nouvelle-Calédonie".
Des courriers de demandes de soutien doivent être adressés cette semaine à François Hollande, Ségolène Royal et Christiane Taubira. Soutiens qu’Oscar Temaru juge légitimes en contrepartie de celui qu’apportent le Tavini Huiraatira et l’UPLD depuis 2004 au Parti Socialiste (PS).
Le parti d'Oscar Temaru est allié au PS au plan national, mais ses relations avec François Hollande se sont distendues depuis que le leader indépendantiste a obtenu auprès de l'ONU la réinscription de la Polynésie française sur la liste des Territoires à décoloniser. La France avait alors évoqué une "ingérence flagrante" des Nations unies, estimant que "trois électeurs polynésiens sur quatre" y étaient opposés.
"Le Tavini Huiraatira est un parti de défi"
La candidature d’Oscar Temaru nécessitera plus de 2 000 promesses de parrainage avant février 2017, estiment son comité de soutien, compte tenu d’un taux de conversion évalué à 25 %. La participation du candidat Oscar Temaru à l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai 2017 ne se fera qu’à l’aune d’au moins cinq-cents parrainages validés par le Conseil constitutionnel.
"Le Tavini Huiraatira est un parti de défi", nous indique le responsable de l’équipe chargée de recueillir les signatures. "Nous avons réuni la même équipe que celle qui a obtenu la réinscription de la Polynésie sur la liste des territoires à décoloniser, en 2013. C’est juste un projet différent", explique-t-il confiant.
Pourtant le défi ne sera pas aisé. Seuls les élus peuvent parrainer un candidat à la présidentielle : maires, députés, sénateurs, conseillers généraux, régionaux, représentants d’Assemblées territoriales. Il y en a 47 268 dont près de 36 700 maires. Et Oscar Temaru ne pourra pas en recueillir plus de 50 en Polynésie française, car ces signatures doivent provenir d'au moins trente départements ou collectivités d'outre-mer différents et pas plus d'un dixième des élus signataires ne doit être issu du même département ou de la même collectivité.
Le leader indépendantiste, âgé de 71 ans, compte sur l'impact médiatique de cette candidature pour mieux diffuser à l'international son combat pour la souveraineté de la Polynésie française à l’aube du quarantième anniversaire du statut d'autonomie de 1977. La réinscription par l’ONU, le 17 mai 2013, de la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser est propice à un processus d'autodétermination de la collectivité d’outre-mer, à l'instar de celui engagé en Nouvelle-Calédonie où un référendum sur le sujet doit avoir lieu au plus tard en 2018.
En dépit d’une majorité de Polynésiens autonomistes, Oscar Temaru croit pouvoir convaincre l’électorat local grâce à "l'éducation et l'information" de créer "les Etats Fédérés de Maohi Nui" en lieu et place des cinq archipels de l'actuelle Polynésie française.
"Gagner en France ? Mon rêve a des limites" a-t-il déclaré dimanche à l’AFP. "Mais si, en Polynésie, la majorité des électeurs vote pour moi, on pourra alors parler d'auto-proclamation de l'indépendance". Le cas échéant, si le leader souverainiste devait échouer à réunir le sésame des 500 parrainages de sa candidature à l'élection nationale, l'entourage d'Oscar Temaru voit avec beaucoup de satisfaction l'émulation médiatique au plan national et international que produit déjà son annonce : "La communication fait totalement partie de notre stratégie", nous explique-t-on. "Nous venons d'être contacté par le correspondant d'un grand quotidien américain, un de ceux que l'on lit dans les couloirs de l'ONU".
Le leader indépendantiste a présidé la Polynésie française à cinq reprises entre 2004 et 2013, mais n'a jamais pu achever un mandat complet en raison de l'instabilité politique dans la collectivité.
"Nous n’avons sollicité personne pour l’instant, mais près de 80 élus nous ont déjà fait part de leur promesse de parrainage, suite aux diverses publications annonçant son projet de candidature. On compte notamment un soutien dans le Gers et deux dans les Pyrénées-Orientales…" indique lundi un cadre du comité chargé de réunir les promesses de parrainages en faveur de la candidature d’Oscar Temaru à l’élection présidentielle de 2017.
Les premières sollicitations épistolaires devraient être faites dès cette semaine et certains élus issus de "terreaux favorables" à l’idéologie indépendantiste seront approchés "physiquement", ajoute-t-on dans l’entourage du leader souverainiste : "dans des régions qui ont une histoire souverainiste forte comme la Bretagne, la Corse, le Pays Basque, l’Alsace et dans les collectivités d’outre-mer dont bien entendu la Nouvelle-Calédonie".
Des courriers de demandes de soutien doivent être adressés cette semaine à François Hollande, Ségolène Royal et Christiane Taubira. Soutiens qu’Oscar Temaru juge légitimes en contrepartie de celui qu’apportent le Tavini Huiraatira et l’UPLD depuis 2004 au Parti Socialiste (PS).
Le parti d'Oscar Temaru est allié au PS au plan national, mais ses relations avec François Hollande se sont distendues depuis que le leader indépendantiste a obtenu auprès de l'ONU la réinscription de la Polynésie française sur la liste des Territoires à décoloniser. La France avait alors évoqué une "ingérence flagrante" des Nations unies, estimant que "trois électeurs polynésiens sur quatre" y étaient opposés.
"Le Tavini Huiraatira est un parti de défi"
La candidature d’Oscar Temaru nécessitera plus de 2 000 promesses de parrainage avant février 2017, estiment son comité de soutien, compte tenu d’un taux de conversion évalué à 25 %. La participation du candidat Oscar Temaru à l’élection présidentielle des 23 avril et 7 mai 2017 ne se fera qu’à l’aune d’au moins cinq-cents parrainages validés par le Conseil constitutionnel.
"Le Tavini Huiraatira est un parti de défi", nous indique le responsable de l’équipe chargée de recueillir les signatures. "Nous avons réuni la même équipe que celle qui a obtenu la réinscription de la Polynésie sur la liste des territoires à décoloniser, en 2013. C’est juste un projet différent", explique-t-il confiant.
Pourtant le défi ne sera pas aisé. Seuls les élus peuvent parrainer un candidat à la présidentielle : maires, députés, sénateurs, conseillers généraux, régionaux, représentants d’Assemblées territoriales. Il y en a 47 268 dont près de 36 700 maires. Et Oscar Temaru ne pourra pas en recueillir plus de 50 en Polynésie française, car ces signatures doivent provenir d'au moins trente départements ou collectivités d'outre-mer différents et pas plus d'un dixième des élus signataires ne doit être issu du même département ou de la même collectivité.
Le leader indépendantiste, âgé de 71 ans, compte sur l'impact médiatique de cette candidature pour mieux diffuser à l'international son combat pour la souveraineté de la Polynésie française à l’aube du quarantième anniversaire du statut d'autonomie de 1977. La réinscription par l’ONU, le 17 mai 2013, de la Polynésie française sur la liste des territoires à décoloniser est propice à un processus d'autodétermination de la collectivité d’outre-mer, à l'instar de celui engagé en Nouvelle-Calédonie où un référendum sur le sujet doit avoir lieu au plus tard en 2018.
En dépit d’une majorité de Polynésiens autonomistes, Oscar Temaru croit pouvoir convaincre l’électorat local grâce à "l'éducation et l'information" de créer "les Etats Fédérés de Maohi Nui" en lieu et place des cinq archipels de l'actuelle Polynésie française.
"Gagner en France ? Mon rêve a des limites" a-t-il déclaré dimanche à l’AFP. "Mais si, en Polynésie, la majorité des électeurs vote pour moi, on pourra alors parler d'auto-proclamation de l'indépendance". Le cas échéant, si le leader souverainiste devait échouer à réunir le sésame des 500 parrainages de sa candidature à l'élection nationale, l'entourage d'Oscar Temaru voit avec beaucoup de satisfaction l'émulation médiatique au plan national et international que produit déjà son annonce : "La communication fait totalement partie de notre stratégie", nous explique-t-on. "Nous venons d'être contacté par le correspondant d'un grand quotidien américain, un de ceux que l'on lit dans les couloirs de l'ONU".
Le leader indépendantiste a présidé la Polynésie française à cinq reprises entre 2004 et 2013, mais n'a jamais pu achever un mandat complet en raison de l'instabilité politique dans la collectivité.