Tearii Te Moana Alpha, ministre de l’Agriculture, en compagnie de Georges Maau-Raoulx, propriétaire du terrain, et de Gérard Siu, dirigeant de la société Mahana O’Hiupe.
Tahiti le 27 janvier 2023 - Les premiers pieux de la ferme agrisolaire ont été posés dans les hauteurs de Taravao. 22 000 panneaux solaires devraient permettre de fournir en énergie la commune. Ils produiraient assez d’énergie pour alimenter 5 100 habitations. Le projet à 2 milliards de Fcfp, porté par la société Mahana O’Hiupe, est implanté sur le pré destiné à l’élevage de bovins et cohabite avec l’activité agricole du propriétaire du terrain.
Les premiers pieux de la ferme agrisolaire à Afaahiti ont été posés vendredi. Plus de 22 000 panneaux solaires seront progressivement installés dans un champ, initialement destiné à l’élevage bovin. Les infrastructures seront disposées à 2,5 mètres du sol, permettant ainsi aux vaches de circuler librement sur le pré. L’éleveur bovin Georges Maau-Raoulx loue ses 12 hectares de terrain pour permettre la bonne réalisation de ce projet à 2 milliards de Fcfp. Menée par Gérard Siu, la société Mahana O’Hiupe a répondu à l’appel d’offres lancé par le gouvernement en 2021, pour implanter 30 MWc (mégawatt crête, NDLR) de fermes solaires à Tahiti. En février 2022, Hiupe devenait lauréate de l’appel à candidatures. Le projet est co-financé par la Socredo, la Sofidep et l’Océanienne de capital investissement (OCI). Mahana O’Hiupe est une société-projet de la filiale Mahanaora-api.
L’installation du premier pieu s’inscrit dans la période d’essai, qui permettra d’évaluer la résistance du matériel. Selon le cahier des charges, les futures infrastructures doivent être conçues pour résister à des vents de 204 kilomètres/heure. Les pieux sont directement enfoncés dans la terre, aucun socle en béton ne sera construit au sein des 12 hectares, en vue de respecter l’environnement. Les panneaux solaires devraient être installés fin juin, dans l’espoir de les raccorder au réseau TEP (Société de transport d'énergie électrique en Polynésie) d’ici août 2024. “Les prestataires de services ont été trouvés et les entreprises chargées de l’élaboration des travaux sont contractualisées”, précise Gérard Siu. La société Sunzil a été choisie par les investisseurs pour réaliser les premiers essais de mise en service. La totalité des panneaux solaires va produire une puissance électrique de 10 600 kWc kilowatt crête, ce qui représenterait l’approvisionnement de 5 100 foyers.
Les premiers pieux de la ferme agrisolaire à Afaahiti ont été posés vendredi. Plus de 22 000 panneaux solaires seront progressivement installés dans un champ, initialement destiné à l’élevage bovin. Les infrastructures seront disposées à 2,5 mètres du sol, permettant ainsi aux vaches de circuler librement sur le pré. L’éleveur bovin Georges Maau-Raoulx loue ses 12 hectares de terrain pour permettre la bonne réalisation de ce projet à 2 milliards de Fcfp. Menée par Gérard Siu, la société Mahana O’Hiupe a répondu à l’appel d’offres lancé par le gouvernement en 2021, pour implanter 30 MWc (mégawatt crête, NDLR) de fermes solaires à Tahiti. En février 2022, Hiupe devenait lauréate de l’appel à candidatures. Le projet est co-financé par la Socredo, la Sofidep et l’Océanienne de capital investissement (OCI). Mahana O’Hiupe est une société-projet de la filiale Mahanaora-api.
L’installation du premier pieu s’inscrit dans la période d’essai, qui permettra d’évaluer la résistance du matériel. Selon le cahier des charges, les futures infrastructures doivent être conçues pour résister à des vents de 204 kilomètres/heure. Les pieux sont directement enfoncés dans la terre, aucun socle en béton ne sera construit au sein des 12 hectares, en vue de respecter l’environnement. Les panneaux solaires devraient être installés fin juin, dans l’espoir de les raccorder au réseau TEP (Société de transport d'énergie électrique en Polynésie) d’ici août 2024. “Les prestataires de services ont été trouvés et les entreprises chargées de l’élaboration des travaux sont contractualisées”, précise Gérard Siu. La société Sunzil a été choisie par les investisseurs pour réaliser les premiers essais de mise en service. La totalité des panneaux solaires va produire une puissance électrique de 10 600 kWc kilowatt crête, ce qui représenterait l’approvisionnement de 5 100 foyers.
Première ferme photovoltaïque du fenua
La pose du premier pieu sur les 12 hectares de terrain.
“Ce sera la première ferme solaire du fenua. Comparé à l’échelle des fermes déjà installées en métropole, on peut considérer que la taille est moyenne. Les panneaux solaires déjà installés sur le toit de Carrefour à Taravao produisent 1,2 MWc. Avec le projet Hiupe, on parle de multiplier par 10 la production d’électricité. L’un des défis techniques de ce projet, c’est qu’on ancre dans le sol les pieux capables de supporter les panneaux solaires. On est dans une zone cyclonique, il faut que la solidité soit au rendez-vous. Les pieux ‘battus’, c’est ce qui se fait de mieux pour la mise en place de fermes solaires”, explique Jean Gatault, responsable du bureau d’études à Sunzil. Une tranchée sera creusée lors de la réalisation des travaux, pour raccorder les infrastructures au réseau TEP.
Lorsque l’on parle d’énergie solaire, l’apport en électricité vers le réseau est souvent instable. Les panneaux solaires ne peuvent pas fonctionner la nuit et les conditions météorologiques peuvent perturber la production d’électricité. “C’est une problématique universelle. L’inconvénient du solaire, c’est que c’est une énergie intermittente et parfois aléatoire. Pour pallier ces contraintes, on dispose de batteries, qui peuvent stocker l’énergie pendant une heure. Cela permet de lisser l’apport en électricité vers le réseau. On ne sera pas confronté aux habituels à-coups de la production solaire et on évitera les problèmes de surtension du réseau”, informe Hervé Dubost-Martin, président-directeur général de TEP.
Deux autres installations similaires devraient être installées dans le sud de Tahiti, pour permettre de produire 30 MWc. Selon le P-dg de TEP, la zone de Taravao n’a besoin d’être alimentée en électricité qu’à hauteur de 8 MWc. “Toute l’énergie supplémentaire, il va falloir l’éliminer ou la stocker, pour en consommer une partie la nuit. On pense aussi à l’évacuer autre part, comme vers les zones urbaines. Si demain, le Pays autorise la création d’autres projets dans cette zone, il faudra développer d’autres infrastructures de transport”, continue Hervé Dubost-Martin. TEP rachètera à raison de 18,50 Fcfp le kilowatt d’électricité à la société Mahana O’Hiupe. Les deux sociétés ont signé un contrat qui assure à Hiupe un rachat de son énergie pendant 25 ans. “Malgré les infrastructures de stockage qui renchérissent les coûts, aujourd’hui, les prix sont compétitifs. Si on mettait en place la ferme aujourd’hui, cette énergie coûterait moins cher que le coût d’une électricité produite avec des hydrocarbures. L’un des autres intérêts de cette installation solaire est qu’elle respecte l’environnement et l’espace destiné aux bovins”, soutient le président-directeur général de TEP.
Lorsque l’on parle d’énergie solaire, l’apport en électricité vers le réseau est souvent instable. Les panneaux solaires ne peuvent pas fonctionner la nuit et les conditions météorologiques peuvent perturber la production d’électricité. “C’est une problématique universelle. L’inconvénient du solaire, c’est que c’est une énergie intermittente et parfois aléatoire. Pour pallier ces contraintes, on dispose de batteries, qui peuvent stocker l’énergie pendant une heure. Cela permet de lisser l’apport en électricité vers le réseau. On ne sera pas confronté aux habituels à-coups de la production solaire et on évitera les problèmes de surtension du réseau”, informe Hervé Dubost-Martin, président-directeur général de TEP.
Deux autres installations similaires devraient être installées dans le sud de Tahiti, pour permettre de produire 30 MWc. Selon le P-dg de TEP, la zone de Taravao n’a besoin d’être alimentée en électricité qu’à hauteur de 8 MWc. “Toute l’énergie supplémentaire, il va falloir l’éliminer ou la stocker, pour en consommer une partie la nuit. On pense aussi à l’évacuer autre part, comme vers les zones urbaines. Si demain, le Pays autorise la création d’autres projets dans cette zone, il faudra développer d’autres infrastructures de transport”, continue Hervé Dubost-Martin. TEP rachètera à raison de 18,50 Fcfp le kilowatt d’électricité à la société Mahana O’Hiupe. Les deux sociétés ont signé un contrat qui assure à Hiupe un rachat de son énergie pendant 25 ans. “Malgré les infrastructures de stockage qui renchérissent les coûts, aujourd’hui, les prix sont compétitifs. Si on mettait en place la ferme aujourd’hui, cette énergie coûterait moins cher que le coût d’une électricité produite avec des hydrocarbures. L’un des autres intérêts de cette installation solaire est qu’elle respecte l’environnement et l’espace destiné aux bovins”, soutient le président-directeur général de TEP.
160 vaches à l’ombre
Les panneaux solaires seront hissés à plus de 2 mètres du sol et formeront une sorte d’ombrière pour un peu plus de 160 vaches. Le projet porté par Mahana O’Hiupe a reçu des points de bonus pour son aspect de coactivité entre production d’énergie et culture bovine. “Au départ, je n’étais pas très emballé par le projet. On a mené des discussions pendant deux ans avec la société Mahana O’Hiupe, pour réfléchir aux conditions d’installation des panneaux solaires. C’est un bon projet, cela va permettre à la population d’avoir un apport en énergie”, affirme Georges Maau-Raoulx, éleveur et propriétaire du terrain. L’homme et ses enfants sont propriétaires du foncier et recevront des intérêts, liés à la location du terrain. La famille voit aussi un avantage financier à l’ombre créée grâce aux panneaux solaires. “Vers 11h du matin, nos vaches se réfugient sous les arbres pour éviter le soleil. Les panneaux solaires vont permettre à nos bovins de gagner 5 à 6h de broutage. En cela, ils devraient gagner en masse de chair et nous permettre de vendre plus de viande”, explique l’une des trois filles du propriétaire, Jemina Maau-Raoulx.
Les panneaux solaires seront disposés de sorte que le soleil puisse encore illuminer l’herbe, et que l’eau puisse ruisseler au sein du champ. La famille Maau-Raoulx dispose d’un total de 72 hectares de prairies. “J’espère que ma progéniture continuera ce projet de production responsable d’énergie”, explique l’éleveur. “Si la ferme photovoltaïque fonctionne, on pourra prévoir de doubler les infrastructures”, ajoute Gérard Siu.
Photos : Siham Medjahed
Les panneaux solaires seront disposés de sorte que le soleil puisse encore illuminer l’herbe, et que l’eau puisse ruisseler au sein du champ. La famille Maau-Raoulx dispose d’un total de 72 hectares de prairies. “J’espère que ma progéniture continuera ce projet de production responsable d’énergie”, explique l’éleveur. “Si la ferme photovoltaïque fonctionne, on pourra prévoir de doubler les infrastructures”, ajoute Gérard Siu.
Photos : Siham Medjahed