Paris, France | AFP | vendredi 06/01/2017 - La France doit connaître ce week-end un pic de froid exceptionnel, avec pluies verglaçantes sur le nord de l'Hexagone, dans un hiver jusqu'ici marqué par un ensoleillement inédit.
Météo-France a placé vendredi 18 départements du nord de la France en vigilance orange pour le verglas et la neige, la plus grande prudence étant recommandée sur les routes.
À l'origine de cet épisode glacial, prévu pour durer jusqu'à dimanche, se trouvent des masses d'air polaire descendues de Scandinavie sur l'Europe centrale, où elles ont généré des tempêtes de neige (Bulgarie, Kosovo...) et qui, à la marge, ont aussi fait chuter les températures françaises.
Or un sol gelé conjugué à l'arrivée d'une "petite perturbation" par l'Ouest, cela donne un risque de verglas important, prévient Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo-France.
Sont concernés la Normandie, devant l'Île-de-France, le Nord, la Picardie, puis l'Est.
Les températures de vendredi après-midi devaient être "à peine positives" sur ces régions. "En soirée, elles vont de nouveau redevenir fortement négatives", indique l'organisme de prévision météo.
Vendredi matin, le score de -19°C était relevé à Maiche (à 825 m, dans le Doubs), mais aussi -15 à Épinal, -12 à Mourmelon (Marne), le froid le plus intense s'installant plus facilement encore sur les terres couvertes de neige.
En région parisienne, le mercure est descendu au plus bas en Seine-et-Marne, à Meaux et Fontainebleau (-8°C). À Paris, il a fait -1,6°C. On a relevé aussi -7°C à Bergerac (Dordogne), Albi et Agen, et -4°C à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Rien de rare cependant pour un hiver moyen, souligne M. Nathan, qui précise aussi que les températures "devraient remonter dès dimanche", un air océanique chassant peu à peu l'air polaire.
- 'Aléas de la météo' -
Globalement, dans un contexte de réchauffement mondial, "les hivers se sont radoucis, mais on n'est jamais à l'abri d'épisodes rigoureux", comme il s'en est par exemple produit un en janvier 2016, souligne son collègue Philippe Métayer.
Mais l'hiver précédent (2014-15), le pays n'avait pas connu de vrai coup de froid.
Et ce nouveau pic intervient au terme d'un mois de décembre exceptionnellement sec et ensoleillé, avec des températures proches de la normale, du fait d'un vaste anticyclone stabilisé au-dessus du pays.
Tout l'Hexagone, sauf l'est de la Corse, ont en effet manqué de pluie et des records de sécheresse ont été battus au cours de tout ce mois, laissant craindre pour la recharge des nappes phréatiques.
En Savoie, Chambéry n'a ainsi pas reçu une goutte d'eau. Ouessant (Finistère) 11 mm (précédent déficit record: 37 mm en 2004), Macon 11 mm (14 en 1963) et Grenoble 4 mm (12 en 1971).
"Ce sont les aléas de la météo, c'est une question de variabilité naturelle", explique M. Nathan.
En attendant, à Maubeuge (Nord), une centaine de lycéens ont bloqué vendredi les entrées de leur établissement pour protester contre le froid dans les salles de classe, touchées par une panne de chauffage.
Les associations de solidarité s'inquiètent quant à elles des déficiences de l'hébergement d'urgence et de la situation des sans-abri, contraints pour certains de dormir dehors malgré les froides températures.
La ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, a cependant affirmé que cet hiver n'était "pas plus difficile que les autres", en soulignant la hausse des capacités d'accueil depuis 2012.
Météo-France a placé vendredi 18 départements du nord de la France en vigilance orange pour le verglas et la neige, la plus grande prudence étant recommandée sur les routes.
À l'origine de cet épisode glacial, prévu pour durer jusqu'à dimanche, se trouvent des masses d'air polaire descendues de Scandinavie sur l'Europe centrale, où elles ont généré des tempêtes de neige (Bulgarie, Kosovo...) et qui, à la marge, ont aussi fait chuter les températures françaises.
Or un sol gelé conjugué à l'arrivée d'une "petite perturbation" par l'Ouest, cela donne un risque de verglas important, prévient Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo-France.
Sont concernés la Normandie, devant l'Île-de-France, le Nord, la Picardie, puis l'Est.
Les températures de vendredi après-midi devaient être "à peine positives" sur ces régions. "En soirée, elles vont de nouveau redevenir fortement négatives", indique l'organisme de prévision météo.
Vendredi matin, le score de -19°C était relevé à Maiche (à 825 m, dans le Doubs), mais aussi -15 à Épinal, -12 à Mourmelon (Marne), le froid le plus intense s'installant plus facilement encore sur les terres couvertes de neige.
En région parisienne, le mercure est descendu au plus bas en Seine-et-Marne, à Meaux et Fontainebleau (-8°C). À Paris, il a fait -1,6°C. On a relevé aussi -7°C à Bergerac (Dordogne), Albi et Agen, et -4°C à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Rien de rare cependant pour un hiver moyen, souligne M. Nathan, qui précise aussi que les températures "devraient remonter dès dimanche", un air océanique chassant peu à peu l'air polaire.
- 'Aléas de la météo' -
Globalement, dans un contexte de réchauffement mondial, "les hivers se sont radoucis, mais on n'est jamais à l'abri d'épisodes rigoureux", comme il s'en est par exemple produit un en janvier 2016, souligne son collègue Philippe Métayer.
Mais l'hiver précédent (2014-15), le pays n'avait pas connu de vrai coup de froid.
Et ce nouveau pic intervient au terme d'un mois de décembre exceptionnellement sec et ensoleillé, avec des températures proches de la normale, du fait d'un vaste anticyclone stabilisé au-dessus du pays.
Tout l'Hexagone, sauf l'est de la Corse, ont en effet manqué de pluie et des records de sécheresse ont été battus au cours de tout ce mois, laissant craindre pour la recharge des nappes phréatiques.
En Savoie, Chambéry n'a ainsi pas reçu une goutte d'eau. Ouessant (Finistère) 11 mm (précédent déficit record: 37 mm en 2004), Macon 11 mm (14 en 1963) et Grenoble 4 mm (12 en 1971).
"Ce sont les aléas de la météo, c'est une question de variabilité naturelle", explique M. Nathan.
En attendant, à Maubeuge (Nord), une centaine de lycéens ont bloqué vendredi les entrées de leur établissement pour protester contre le froid dans les salles de classe, touchées par une panne de chauffage.
Les associations de solidarité s'inquiètent quant à elles des déficiences de l'hébergement d'urgence et de la situation des sans-abri, contraints pour certains de dormir dehors malgré les froides températures.
La ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, a cependant affirmé que cet hiver n'était "pas plus difficile que les autres", en soulignant la hausse des capacités d'accueil depuis 2012.