BRUXELLES, 11 juillet 2013 (AFP) - Le Parlement européen se prononcera en septembre sur une série de mesures destinées à encadrer la production d'agrocarburants afin de limiter leur impact négatif sur les productions alimentaires.
Les mesures ont été approuvées jeudi par 43 voix contre 26 et une abstention lors d'un vote de la Commission Environnement du Parlement européen. Elles constituent un compromis avec les positions défendues par la Commission Industrie, a estimé l'eurodéputée française Corine Lepage, qui défend ces propositions.
Elles plafonnent à 5,5% la part des agrocarburants dits de "première génération", c'est-à-dire produits à base de cultures alimentaires (blé, maïs, betteraves, colza) utilisables dans les transports d'ici à 2020, et fixent un objectif de 2% pour les agrocarburants de deuxième génération (algues, déchets, bois, paille, etc.), afin d'encourager la filière.
Par ailleurs, le rapport de Corinne Lepage prend en compte un facteur de "changement indirect d'affectation des sols", dit facteur Casi ou Iluc, qui réduit l'avantage environnemental affiché par certains agrocarburants.
Ce facteur, dont l'ampleur est contestée par les industriels, vise à prendre en compte la déforestation (nuisible au climat) que provoquerait les biocarburants en augmentant la surface dévolue aux terres arables.
Lors de l'adoption du paquet Climat en 2008, l'Union européenne s'était imposée un objectif de 10% d'énergies renouvelables dans le secteur des transports.
Les agrocarburants ont été considérés comme la panacée, et d'importants investissements ont été réalisés avant de constater que l'utilisation de productions agricoles provoquait une hausse des prix des denrées alimentaires.
L'Union européenne a été contrainte de revoir sa position et le compromis approuvé jeudi vise à satisfaire les organisations écologistes et l'industrie, a insisté Mme Lepage.
"Nous ne pouvons pas être dans le déni face aux problèmes posés par l'utilisation croissante de terres agricoles, mais dans le même temps, nous souhaitons que l'industrie puisse s'adapter", a-t-elle déclaré.
L'objectif de 10% de transport renouvelable reste pratiquement maintenu, avec outre les 5,5% et 2% d'agrocarburants de première et deuxième génération, 2% pour les voitures électriques alimentées avec de l'électricité renouvelable. Mais la part des agrocarburants tombe bien à 7,5%.
Les premières réactions d'industriels ont été critiques.
Dans un communiqué, le premier producteur européen de biodiesel, le français Sofiprotéol, a dénoncé "un très mauvais coup" porté à l'industrie.
"Sofiprotéol s'alarme des conséquences sociales et industrielles du vote de la commission 'Envi' dans le cadre du débat sur le projet de Directive européenne sur les biocarburants", indique le groupe.
Le facteur Iluc "ne repose actuellement sur aucun consensus scientifique. Il s'appuie essentiellement sur une étude américaine, celle de l'Ifpri, contestée par de nombreux scientifiques et dont l'auteur lui-même a récemment souligné la fragilité", fait valoir Sofiprotéol.
Les propositions approuvées jeudi seront soumises aux députés pour un vote en plénière lors de la session de septembre et des amendements seront négociés avec la commission Industrie, selon Mme Lepage.
Le transport, encore quasi exclusivement dépendant du pétrole, est le maillon faible de l'énergie propre, loin des progrès réalisés par exemple pour "verdir" l'électricité.
Les mesures ont été approuvées jeudi par 43 voix contre 26 et une abstention lors d'un vote de la Commission Environnement du Parlement européen. Elles constituent un compromis avec les positions défendues par la Commission Industrie, a estimé l'eurodéputée française Corine Lepage, qui défend ces propositions.
Elles plafonnent à 5,5% la part des agrocarburants dits de "première génération", c'est-à-dire produits à base de cultures alimentaires (blé, maïs, betteraves, colza) utilisables dans les transports d'ici à 2020, et fixent un objectif de 2% pour les agrocarburants de deuxième génération (algues, déchets, bois, paille, etc.), afin d'encourager la filière.
Par ailleurs, le rapport de Corinne Lepage prend en compte un facteur de "changement indirect d'affectation des sols", dit facteur Casi ou Iluc, qui réduit l'avantage environnemental affiché par certains agrocarburants.
Ce facteur, dont l'ampleur est contestée par les industriels, vise à prendre en compte la déforestation (nuisible au climat) que provoquerait les biocarburants en augmentant la surface dévolue aux terres arables.
Lors de l'adoption du paquet Climat en 2008, l'Union européenne s'était imposée un objectif de 10% d'énergies renouvelables dans le secteur des transports.
Les agrocarburants ont été considérés comme la panacée, et d'importants investissements ont été réalisés avant de constater que l'utilisation de productions agricoles provoquait une hausse des prix des denrées alimentaires.
L'Union européenne a été contrainte de revoir sa position et le compromis approuvé jeudi vise à satisfaire les organisations écologistes et l'industrie, a insisté Mme Lepage.
"Nous ne pouvons pas être dans le déni face aux problèmes posés par l'utilisation croissante de terres agricoles, mais dans le même temps, nous souhaitons que l'industrie puisse s'adapter", a-t-elle déclaré.
L'objectif de 10% de transport renouvelable reste pratiquement maintenu, avec outre les 5,5% et 2% d'agrocarburants de première et deuxième génération, 2% pour les voitures électriques alimentées avec de l'électricité renouvelable. Mais la part des agrocarburants tombe bien à 7,5%.
Les premières réactions d'industriels ont été critiques.
Dans un communiqué, le premier producteur européen de biodiesel, le français Sofiprotéol, a dénoncé "un très mauvais coup" porté à l'industrie.
"Sofiprotéol s'alarme des conséquences sociales et industrielles du vote de la commission 'Envi' dans le cadre du débat sur le projet de Directive européenne sur les biocarburants", indique le groupe.
Le facteur Iluc "ne repose actuellement sur aucun consensus scientifique. Il s'appuie essentiellement sur une étude américaine, celle de l'Ifpri, contestée par de nombreux scientifiques et dont l'auteur lui-même a récemment souligné la fragilité", fait valoir Sofiprotéol.
Les propositions approuvées jeudi seront soumises aux députés pour un vote en plénière lors de la session de septembre et des amendements seront négociés avec la commission Industrie, selon Mme Lepage.
Le transport, encore quasi exclusivement dépendant du pétrole, est le maillon faible de l'énergie propre, loin des progrès réalisés par exemple pour "verdir" l'électricité.