Paris, France | AFP | jeudi 13/07/2017 - Les pilotes de Hop!, filiale d'Air France, ont pour la première fois déserté les cockpits jeudi, au premier jour d'une grève prévue jusqu'à mardi pour leurs conditions de travail, plus de 85% des vols court et moyen-courrier du groupe étant, selon la compagnie, toutefois assurés.
Deux syndicats totalisant 73% des voix (SNPL et FUC) sont à l'origine de cette première grève de pilotes chez Hop! depuis que la jeune filiale d'Air France a absorbé les anciennes compagnies régionales Airlinair, Brit Air et Regional.
En prévision du mouvement social, la direction avait annulé 151 des 481 vols programmés, soit 31%, pour la seule compagnie Hop! jeudi.
Toutefois, sur l'ensemble du réseau court et moyen-courrier du groupe Air France, 87% des vols devaient être maintenus jeudi, 85% vendredi et 86% samedi.
Les perturbations concernent uniquement les avions régionaux de Hop!, une entité juridique parfois confondue avec la marque commerciale "Hop! Air France" qui rassemble tous les vols court et moyen-courrier d'Air France.
Les aéroports parisiens étaient touchés, comme ceux de Nantes, Strasbourg, Toulouse, Rennes, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Lyon ou encore Marseille. Quelques vols vers l'Italie, l'Allemagne et la Belgique sont aussi concernés. En revanche, le trafic des vols Navette était annoncé normal.
A Roissy, "30 à 40% des vols" Hop! ont été annulés, en particulier vers "Oslo et des villes allemandes", selon une source aéroportuaire.
"C'est un très bon début", a commenté Armand Simon, président du SNPL Hop!, persuadé que "la grève va s'amplifier". "L'impact est réel pour la compagnie", a-t-il dit à l'AFP, affirmant que la direction a dû "affréter des vols par des compagnies étrangères".
Mercredi, l'entreprise avait fait savoir que 23% des 850 pilotes de Hop! s'étaient déclarés grévistes pour jeudi. Le SNPL juge cette présentation trompeuse, tous les pilotes n'étant pas au planning ce jour-là.
- 'Un grave sous-effectif pilote' -
Depuis plusieurs mois, la direction mène des négociations pour élaborer une convention d'entreprise unique, la fusion ayant rendu caducs les accords des ex-compagnies régionales.
Elle est parvenue à un accord avec les syndicats au sol et espère un dénouement identique avec les organisations d'hôtesses et stewards cette semaine. En revanche, elle a échoué à convaincre la majorité des syndicats de pilotes, seul le SPL (23% des voix) ayant signé un accord.
"Cet échec est avant tout celui de la direction de Hop!" car le dialogue était "dès le départ biaisé" et "déloyal", affirme le bureau du SNPL.
Les revendications du SNPL vont "bien au-delà" de ce que la direction peut accepter, a rapporté à l'AFP Alain Malka, directeur général adjoint de la filiale, "désolé" pour les vacanciers touchés par la grève.
Le syndicat évalue leur surcoût à "deux millions d'euros", à comparer aux "10 à 20 millions d'euros" de perte estimée pour six jours de grève.
L'accord sur la table prévoit déjà "une augmentation de (la) masse salariale de 2,5%", fait valoir le directeur général adjoint.
De plus, "tout le monde gagne" en termes de rémunération, d'après M. Malka qui reconnaît néanmoins que l'harmonisation des conditions de travail "ne se fait pas par le haut".
Dans son dernier communiqué, le SNPL déplore "une absence d’écoute des organisations professionnelles quant au sous-effectif pilote chronique et à leur état général de fatigue" et une "organisation du travail mise à mal" par la fusion.
En avril, les hôtesses, stewards et personnels au sol de Hop! s'étaient mis en grève deux jours pour la première fois de l'histoire de la jeune compagnie mais les pilotes ne s'y étaient pas associés.
Deux syndicats totalisant 73% des voix (SNPL et FUC) sont à l'origine de cette première grève de pilotes chez Hop! depuis que la jeune filiale d'Air France a absorbé les anciennes compagnies régionales Airlinair, Brit Air et Regional.
En prévision du mouvement social, la direction avait annulé 151 des 481 vols programmés, soit 31%, pour la seule compagnie Hop! jeudi.
Toutefois, sur l'ensemble du réseau court et moyen-courrier du groupe Air France, 87% des vols devaient être maintenus jeudi, 85% vendredi et 86% samedi.
Les perturbations concernent uniquement les avions régionaux de Hop!, une entité juridique parfois confondue avec la marque commerciale "Hop! Air France" qui rassemble tous les vols court et moyen-courrier d'Air France.
Les aéroports parisiens étaient touchés, comme ceux de Nantes, Strasbourg, Toulouse, Rennes, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Lyon ou encore Marseille. Quelques vols vers l'Italie, l'Allemagne et la Belgique sont aussi concernés. En revanche, le trafic des vols Navette était annoncé normal.
A Roissy, "30 à 40% des vols" Hop! ont été annulés, en particulier vers "Oslo et des villes allemandes", selon une source aéroportuaire.
"C'est un très bon début", a commenté Armand Simon, président du SNPL Hop!, persuadé que "la grève va s'amplifier". "L'impact est réel pour la compagnie", a-t-il dit à l'AFP, affirmant que la direction a dû "affréter des vols par des compagnies étrangères".
Mercredi, l'entreprise avait fait savoir que 23% des 850 pilotes de Hop! s'étaient déclarés grévistes pour jeudi. Le SNPL juge cette présentation trompeuse, tous les pilotes n'étant pas au planning ce jour-là.
- 'Un grave sous-effectif pilote' -
Depuis plusieurs mois, la direction mène des négociations pour élaborer une convention d'entreprise unique, la fusion ayant rendu caducs les accords des ex-compagnies régionales.
Elle est parvenue à un accord avec les syndicats au sol et espère un dénouement identique avec les organisations d'hôtesses et stewards cette semaine. En revanche, elle a échoué à convaincre la majorité des syndicats de pilotes, seul le SPL (23% des voix) ayant signé un accord.
"Cet échec est avant tout celui de la direction de Hop!" car le dialogue était "dès le départ biaisé" et "déloyal", affirme le bureau du SNPL.
Les revendications du SNPL vont "bien au-delà" de ce que la direction peut accepter, a rapporté à l'AFP Alain Malka, directeur général adjoint de la filiale, "désolé" pour les vacanciers touchés par la grève.
Le syndicat évalue leur surcoût à "deux millions d'euros", à comparer aux "10 à 20 millions d'euros" de perte estimée pour six jours de grève.
L'accord sur la table prévoit déjà "une augmentation de (la) masse salariale de 2,5%", fait valoir le directeur général adjoint.
De plus, "tout le monde gagne" en termes de rémunération, d'après M. Malka qui reconnaît néanmoins que l'harmonisation des conditions de travail "ne se fait pas par le haut".
Dans son dernier communiqué, le SNPL déplore "une absence d’écoute des organisations professionnelles quant au sous-effectif pilote chronique et à leur état général de fatigue" et une "organisation du travail mise à mal" par la fusion.
En avril, les hôtesses, stewards et personnels au sol de Hop! s'étaient mis en grève deux jours pour la première fois de l'histoire de la jeune compagnie mais les pilotes ne s'y étaient pas associés.