Paris, France | AFP | jeudi 08/03/2018 - Savoir avec certitude si un patient peut se réveiller d'un coma pour décider de poursuivre ou d'arrêter les soins: une technique prometteuse est testée par des chercheurs avec l'espoir, à terme, d'éviter les cas de conscience douloureux.
Publiée fin février dans la revue Lancet Neurology, l'étude concerne une forme précise de comas, ceux qui suivent un arrêt cardiaque. Elle porte sur 200 patients adultes dans le coma depuis plus de sept jours pour cette raison, et a été menée dans 14 centres en France, en Italie et en Belgique.
Les chercheurs ont appliqué aux patients une technique particulière d'IRM (imagerie par résonance magnétique) pour mesurer le mouvement de l'eau dans la substance blanche du cerveau, qui permet la connexion entre les neurones.
En mesurant le degré de désorganisation de ce mouvement, les chercheurs ont fixé des seuils permettant de pronostiquer les chances de réveil des patients au bout de six mois.
"Au-dessus d'un certain seuil, on est certain que ça ira; au-dessous, on est certain que ça n'ira pas. Dans la zone grise, il faut attendre", explique à l'AFP le professeur Louis Puybasset, de l'hôpital Pitié Salpêtrière (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), qui a piloté l'étude.
"C'est une mesure anatomique, qui ne fluctue pas", souligne-t-il. L'intérêt à terme: "avoir un niveau de preuves très élevé" pour pouvoir prendre la décision d'arrêter ou de poursuivre les soins, selon ce qu'on peut prédire du devenir du malade.
"Dans certains pays, on arrête très vite les traitements, dans d'autres on les poursuit longtemps. Ça dépend beaucoup des opinions. Le but, c'est de sortir de la culture de l'opinion pour se baser sur des preuves solides", poursuit le professeur Puybasset.
Cela permettrait selon lui d'être "très pédagogique pour les familles", alors que les controverses éthiques autour de l'arrêt des soins de patients plongés dans le coma reviennent régulièrement dans l'actualité. "Plus les mesures sont fiables, plus la confiance est là", estime-t-il.
"Cette technique est supérieure à tous les autres tests utilisés à ce jour", a commenté l'AP-HP dans un communiqué publié jeudi, en soulignant que ces résultats demandent maintenant "à être confirmés par des essais à grande échelle".
Si l'étude publiée porte uniquement sur les comas après un arrêt cardiaque, les chercheurs travaillent à l'application de cette technique sur d'autres types de comas, après traumatisme crânien et rupture d'anévrisme. Elle semble également applicable dans ces cas-là, avec des seuils qui varient selon les pathologies.
Les comas après arrêt cardiaque sont "simples, car on réagit tous de la même manière. Dans les cas de traumatismes crâniens, la zone grise est plus grande" car ils sont tous différents, décrypte le professeur Puybasset.
Publiée fin février dans la revue Lancet Neurology, l'étude concerne une forme précise de comas, ceux qui suivent un arrêt cardiaque. Elle porte sur 200 patients adultes dans le coma depuis plus de sept jours pour cette raison, et a été menée dans 14 centres en France, en Italie et en Belgique.
Les chercheurs ont appliqué aux patients une technique particulière d'IRM (imagerie par résonance magnétique) pour mesurer le mouvement de l'eau dans la substance blanche du cerveau, qui permet la connexion entre les neurones.
En mesurant le degré de désorganisation de ce mouvement, les chercheurs ont fixé des seuils permettant de pronostiquer les chances de réveil des patients au bout de six mois.
"Au-dessus d'un certain seuil, on est certain que ça ira; au-dessous, on est certain que ça n'ira pas. Dans la zone grise, il faut attendre", explique à l'AFP le professeur Louis Puybasset, de l'hôpital Pitié Salpêtrière (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), qui a piloté l'étude.
"C'est une mesure anatomique, qui ne fluctue pas", souligne-t-il. L'intérêt à terme: "avoir un niveau de preuves très élevé" pour pouvoir prendre la décision d'arrêter ou de poursuivre les soins, selon ce qu'on peut prédire du devenir du malade.
"Dans certains pays, on arrête très vite les traitements, dans d'autres on les poursuit longtemps. Ça dépend beaucoup des opinions. Le but, c'est de sortir de la culture de l'opinion pour se baser sur des preuves solides", poursuit le professeur Puybasset.
Cela permettrait selon lui d'être "très pédagogique pour les familles", alors que les controverses éthiques autour de l'arrêt des soins de patients plongés dans le coma reviennent régulièrement dans l'actualité. "Plus les mesures sont fiables, plus la confiance est là", estime-t-il.
"Cette technique est supérieure à tous les autres tests utilisés à ce jour", a commenté l'AP-HP dans un communiqué publié jeudi, en soulignant que ces résultats demandent maintenant "à être confirmés par des essais à grande échelle".
Si l'étude publiée porte uniquement sur les comas après un arrêt cardiaque, les chercheurs travaillent à l'application de cette technique sur d'autres types de comas, après traumatisme crânien et rupture d'anévrisme. Elle semble également applicable dans ces cas-là, avec des seuils qui varient selon les pathologies.
Les comas après arrêt cardiaque sont "simples, car on réagit tous de la même manière. Dans les cas de traumatismes crâniens, la zone grise est plus grande" car ils sont tous différents, décrypte le professeur Puybasset.