Paris, France | AFP | mardi 21/03/2023 - Se doucher sans savon, rationner ses protections menstruelles, renoncer au déodorant: un tiers des Français se privent de produits d'hygiène à cause du contexte économique, et cette précarité s'aggrave, selon un sondage Ifop pour l'association Dons solidaires, publié mardi sur le site de Libération.
La précarité hygiénique, qui "dégrade l'estime de soi et conduit à l'isolement", "ne cesse de progresser et n'est plus l'apanage des bénéficiaires d'associations" de lutte contre la pauvreté, s'est alarmée dans un communiqué cette association qui collecte les invendus des entreprises pour les remettre au secteur caritatif.
Dans le détail, 7% des sondés indiquent se brosser les dents sans dentifrice, 8% se laver sans savon ni gel douche, et 17% des parents ne changent pas les couches de leur enfant aussi fréquemment qu'ils le souhaiteraient.
Lors du précédent baromètre sur ce sujet, en 2021, ces proportions étaient environ deux fois moindres. "Comment se sentir digne lorsque l'on manque de produits aussi essentiels?" s'est interrogée Dominique Besançon, la déléguée générale de Dons solidaires, qui souhaite "alerter sur cette précarité encore trop peu considérée".
De manière logique, les chiffres sont encore plus alarmants lorsqu'on interroge spécifiquement les personnes pauvres, bénéficiaires des associations du réseau Dons solidaires: 73% disent se priver de produits d'hygiène en général, 34% de shampoing et 31% de protections menstruelles.
"Il m'arrive de laver les enfants à l'eau seule, ou de leur dire de ne faire qu'une toilette rapide", témoigne ainsi une mère de deux enfants, citée dans le communiqué. Une autre indique utiliser du papier toilette en guise de protection périodique: "je me prive pour laisser plus de protections à mes filles", explique-t-elle.
Sondage Ifop pour Dons solidaires, réalisé sur deux panels: un échantillon représentatif de 1.501 répondants, plus 300 parents d'enfants de trois ans ou moins, interrogés par questionnaire auto-administré en ligne en novembre 2022; et un échantillon de 1.162 bénéficiaires d'associations en situation de précarité et d'exclusion sociale, interrogés en janvier et février 2023 dans les locaux des associations partenaires.
La précarité hygiénique, qui "dégrade l'estime de soi et conduit à l'isolement", "ne cesse de progresser et n'est plus l'apanage des bénéficiaires d'associations" de lutte contre la pauvreté, s'est alarmée dans un communiqué cette association qui collecte les invendus des entreprises pour les remettre au secteur caritatif.
Dans le détail, 7% des sondés indiquent se brosser les dents sans dentifrice, 8% se laver sans savon ni gel douche, et 17% des parents ne changent pas les couches de leur enfant aussi fréquemment qu'ils le souhaiteraient.
Lors du précédent baromètre sur ce sujet, en 2021, ces proportions étaient environ deux fois moindres. "Comment se sentir digne lorsque l'on manque de produits aussi essentiels?" s'est interrogée Dominique Besançon, la déléguée générale de Dons solidaires, qui souhaite "alerter sur cette précarité encore trop peu considérée".
De manière logique, les chiffres sont encore plus alarmants lorsqu'on interroge spécifiquement les personnes pauvres, bénéficiaires des associations du réseau Dons solidaires: 73% disent se priver de produits d'hygiène en général, 34% de shampoing et 31% de protections menstruelles.
"Il m'arrive de laver les enfants à l'eau seule, ou de leur dire de ne faire qu'une toilette rapide", témoigne ainsi une mère de deux enfants, citée dans le communiqué. Une autre indique utiliser du papier toilette en guise de protection périodique: "je me prive pour laisser plus de protections à mes filles", explique-t-elle.
Sondage Ifop pour Dons solidaires, réalisé sur deux panels: un échantillon représentatif de 1.501 répondants, plus 300 parents d'enfants de trois ans ou moins, interrogés par questionnaire auto-administré en ligne en novembre 2022; et un échantillon de 1.162 bénéficiaires d'associations en situation de précarité et d'exclusion sociale, interrogés en janvier et février 2023 dans les locaux des associations partenaires.