Praticiens hospitaliers : la levée de la grève a été votée ce mardi


Ce matin les praticiens hospitaliers ont tenté, en vain, de rencontrer le président Oscar Temaru.
PAPEETE, lundi 26 mars 2013. C'est fait : après une semaine de grève les praticiens hospitaliers ont décidé de stopper leur mouvement de protestation, ainsi en a décidé une assemblée générale réunie ce mardi matin au Centre hospitalier du Taaone. Un protocole d'accord doit être signé dans la journée de ce mardi avec les représentants des ministères de la santé et de la fonction publique. Mais il faudra attendre l'avis demandé au tribunal administratif pour savoir comment sera définitivement appréciée l'ancienneté de ces médecins d'hôpitaux lors de leur titularisation en Polynésie française.

Une délégation de praticiens hospitaliers, grévistes depuis mardi dernier pour la prise en compte de la totalité de leur ancienneté de carrière professionnelle lors de leur titularisation en Polynésie française, a été reçue lundi en fin d’après-midi ce lundi au ministère de la fonction publique. Devant les ministres Pierre Frébault de la fonction publique, Charles Tetaria de la santé et le vice-président du Pays, Antony Géros la première réunion de négociation, depuis le début de ce conflit social, a pu se tenir. Elle a permis d’aboutir vers 18 heures à une solution d’apaisement. Il sera demandé l’arbitrage du tribunal administratif de Papeete pour savoir si les années de service effectuées hors de France doivent être prises en compte pour le calcul de l’ancienneté dans la fonction publique territoriale ou pas. Selon les membres du gouvernement, cet arbitrage au tribunal administratif, demandé en urgence à la fois par le Pays avec l’appui du Haut-commissariat, pourrait probablement être rendu d’ici un mois.

Une solution technique et un avis demandé à un expert extérieur au conflit, qui a permis à cette réunion qui démarrait de façon plutôt tendue de retrouver de la sérénité. «Si le tribunal administratif répond qu’il faut intégrer dans le calcul de l’ancienneté les années de service hors de France (dans des pays de la communauté européenne notamment NDLR), je n’aurai aucun problème à appliquer ce que dit la juridiction» a expliqué Pierre Frébault. Les praticiens hospitaliers du SPHPF (syndicat des patriciens hospitaliers de Polynésie française) ont salué cette initiative. «Il n’est effectivement pas question d’outrepasser les lois et les textes. Nous ne demandons pas une récupération d’ancienneté aveugle sans que cela ait un caractère légal» soulignait le docteur Marc Lévy, président du SPHPF. En attendant d’avoir la réponse exacte du tribunal administratif, Pierre Frébault a proposé que pour ce qui est de la situation de l’oncologue qui perdait cinq échelons avec sa titularisation, qu’elle soit maintenue sous contrat avec sa rémunération actuelle, prenant en compte tous ses états de service, y compris ses années d’exercice à Monaco.
Antony Géros, le vice-président a déclaré «regretter les propos tenus à l’encontre de cette praticienne. Le cas de ce médecin est un faux sujet dont les médias ont fait une affaire». Le vice-président s’est déclaré prêt à recevoir l’oncologue pour lui exprimer ses regrets de vive voix.

Durant la réunion lundi en fin de journée en présence du vice-président et des ministres Pierre Frébault et Charles Tetaria.

Rédigé par Mireille Loubet le Lundi 25 Mars 2013 à 19:25 | Lu 1401 fois