Brest, France | AFP | mercredi 01/07/2015 - Un porte-conteneur géant tracté par... un cerf-volant: c'est le pari un peu fou du navigateur Yves Parlier qui espère d'ici quatre ans équiper les navires de grande plaisance et de pêche, mais aussi les cargos, d'ailes inspirées du kitesurf pour une planète plus verte.
Le projet du navigateur, qui détient l'un des plus beaux palmarès de la voile française, illustre parfaitement le type de dossiers labellisés depuis dix ans par les Pôles Mer Bretagne Atlantique et Méditerranée: des projets innovants au service de l'économie bleue.
Avec un kite de 320 m2 et un navire de 200 m de long, l'économie en carburant est d'environ 25% sur une traversée de l'Atlantique avec des vents favorables, soit 134 tonnes de CO2, assure à l'AFP Yves Parlier, qui dédie désormais "200%" de son temps au projet Beyond The Sea.
Des experts de l'ONU estiment quant à eux à 20% la réduction possible de la consommation des navires grâce à une traction complémentaire par cerf-volant. Et quand on sait que 90% du transport de marchandises mondial se fait par voie maritime, le calcul est vite fait en termes de réduction d'émissions de CO2.
"Le transport maritime c'est 50% de la consommation d'hydrocarbures au monde et 13% des émissions de gaz à effet de serre", explique Yves Parlier pour qui "utiliser un appoint avec le vent aurait un impact assez considérable".
- Une aile de 200 m2 -
Le projet fait partie des six à avoir bénéficié du premier Appel à manifestation d'intérêt (AMI), lancé par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) en 2011, dans le cadre du programme "Navires du Futur", visant à faire émerger des projets de navires propres, sûrs et plus économes. A ce titre, il a bénéficié d'une aide de 4,4 millions d'euros pour un budget de 15 millions d'euros sur quatre ans.
Parmi les partenaires du projet, le centre de recherche de l'école d'ingénieurs Ensta Bretagne et l'armateur CMA-CGM, numéro trois mondial du transport maritime par conteneurs. Le groupe phocéen compte mettre à la disposition du projet un cargo, sur une ligne régulière, afin de tester le dispositif.
"Ce n'est pas un projet gagné d'avance, il y a des difficultés à lever, c'est pour ça qu'on a lancé des programmes de recherche", analyse Kostia Roncin, enseignant-chercheur à l'Ensta Bretagne.
"En termes de stabilité des navires, il y a un gain considérable par rapport aux autres systèmes de propulsion aérodynamiques", souligne cependant le spécialiste en hydrodynamique navale.
Parmi les autres systèmes de propulsion éoliens étudiés dans le monde, celui consistant à équiper des cargos d'ailes rigides rétractables ou la technique dite des "rotors Flettner", connue depuis près d'un siècle mais qui n'a jamais vraiment abouti si ce n'est sur l'Alcyone du commandant Cousteau.
Parmi les autres avantages du kite, dont le lancement, le pilotage et la récupération devraient être entièrement automatisés, son faible encombrement et son adaptabilité à n'importe quel type de bateau.
Des avantages mis en avant également par la société allemande SkySails, qui a déjà équipé quatre cargos de ce type d'ailes, les premiers et seuls à l'avoir été jusqu'à présent dans le monde, selon elle. "Dans de bonnes conditions de vent, le système permet d'économiser jusqu'à 10 tonnes de fioul par jour soit plus de 5.000 dollars et plus de 30 tonnes d'émissions de CO2", explique à l'AFP Stephan Wrage, directeur de la société.
Le projet du navigateur français, lancé en septembre 2014 et testé sur un chalutier de 90 tonnes, vise à concevoir d'ici quatre ans une aile de 200 m2 pour tracter des navires de 18 à 60 mètres, essentiellement des navires de pêche ou de grande plaisance, avant la conception d'un kite de 800 m2 destiné aux cargos.
"Si jamais je renaviguais sur des bateaux de course ça serait tracté par un kite", s'amuse le navigateur, ingénieur de formation.
Le projet du navigateur, qui détient l'un des plus beaux palmarès de la voile française, illustre parfaitement le type de dossiers labellisés depuis dix ans par les Pôles Mer Bretagne Atlantique et Méditerranée: des projets innovants au service de l'économie bleue.
Avec un kite de 320 m2 et un navire de 200 m de long, l'économie en carburant est d'environ 25% sur une traversée de l'Atlantique avec des vents favorables, soit 134 tonnes de CO2, assure à l'AFP Yves Parlier, qui dédie désormais "200%" de son temps au projet Beyond The Sea.
Des experts de l'ONU estiment quant à eux à 20% la réduction possible de la consommation des navires grâce à une traction complémentaire par cerf-volant. Et quand on sait que 90% du transport de marchandises mondial se fait par voie maritime, le calcul est vite fait en termes de réduction d'émissions de CO2.
"Le transport maritime c'est 50% de la consommation d'hydrocarbures au monde et 13% des émissions de gaz à effet de serre", explique Yves Parlier pour qui "utiliser un appoint avec le vent aurait un impact assez considérable".
- Une aile de 200 m2 -
Le projet fait partie des six à avoir bénéficié du premier Appel à manifestation d'intérêt (AMI), lancé par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) en 2011, dans le cadre du programme "Navires du Futur", visant à faire émerger des projets de navires propres, sûrs et plus économes. A ce titre, il a bénéficié d'une aide de 4,4 millions d'euros pour un budget de 15 millions d'euros sur quatre ans.
Parmi les partenaires du projet, le centre de recherche de l'école d'ingénieurs Ensta Bretagne et l'armateur CMA-CGM, numéro trois mondial du transport maritime par conteneurs. Le groupe phocéen compte mettre à la disposition du projet un cargo, sur une ligne régulière, afin de tester le dispositif.
"Ce n'est pas un projet gagné d'avance, il y a des difficultés à lever, c'est pour ça qu'on a lancé des programmes de recherche", analyse Kostia Roncin, enseignant-chercheur à l'Ensta Bretagne.
"En termes de stabilité des navires, il y a un gain considérable par rapport aux autres systèmes de propulsion aérodynamiques", souligne cependant le spécialiste en hydrodynamique navale.
Parmi les autres systèmes de propulsion éoliens étudiés dans le monde, celui consistant à équiper des cargos d'ailes rigides rétractables ou la technique dite des "rotors Flettner", connue depuis près d'un siècle mais qui n'a jamais vraiment abouti si ce n'est sur l'Alcyone du commandant Cousteau.
Parmi les autres avantages du kite, dont le lancement, le pilotage et la récupération devraient être entièrement automatisés, son faible encombrement et son adaptabilité à n'importe quel type de bateau.
Des avantages mis en avant également par la société allemande SkySails, qui a déjà équipé quatre cargos de ce type d'ailes, les premiers et seuls à l'avoir été jusqu'à présent dans le monde, selon elle. "Dans de bonnes conditions de vent, le système permet d'économiser jusqu'à 10 tonnes de fioul par jour soit plus de 5.000 dollars et plus de 30 tonnes d'émissions de CO2", explique à l'AFP Stephan Wrage, directeur de la société.
Le projet du navigateur français, lancé en septembre 2014 et testé sur un chalutier de 90 tonnes, vise à concevoir d'ici quatre ans une aile de 200 m2 pour tracter des navires de 18 à 60 mètres, essentiellement des navires de pêche ou de grande plaisance, avant la conception d'un kite de 800 m2 destiné aux cargos.
"Si jamais je renaviguais sur des bateaux de course ça serait tracté par un kite", s'amuse le navigateur, ingénieur de formation.