Sydney, Australie | AFP | mercredi 27/11/2018 - Des chercheurs ont annoncé mercredi le lancement de la plus importante tentative de réhabilitation de la Grande Barrière de corail, qui consiste en la récolte d'ovules et de sperme de ces animaux qui seront élevés puis réintroduits sur ce joyau australien.
Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1981, la Grande Barrière s'étend sur environ 345.000 km2 le long de la côte est et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde.
Elle a récemment subi plusieurs épisodes sans précédent de blanchissement de ses coraux, un phénomène dû au réchauffement climatique. Mais ses récifs sont également menacés par l'acanthaster pourpre, une étoile de mer dévoreuse de coraux, et par les activités industrielles ou agricoles.
Des chercheurs de plusieurs universités de l'île-continent ont annoncé mercredi un vaste projet visant à élever des larves de coraux qui seront ensuite réintroduites dans certaines zones particulièrement touchées de la Barrière.
"C'est la première fois que l'ensemble du processus d'élevage larvaire et de réintroduction sera conduit sur les récifs de la Grande Barrière de corail", a déclaré dans un communiqué Peter Harrison, de la Southern Cross University (Nouvelles-Galles du Sud).
"Nos équipes vont restaurer des centaines de mètres carrés avec l'objectif d'atteindre des kilomètres carrés à l'avenir, ce qui est une échelle qui n'avait jamais été atteinte."
- Action pour le climat -
Le lancement du "Projet de restauration larvaire" coïncide avec la période annuelle de reproduction des coraux sur les récifs, qui débutera dans les prochains jours et ne dure que 48 à 72 heures.
L'idée est donc de collecter ovules et sperme de corail lors de la courte période de leur émission, puis d'élever les larves récoltées pour les relâcher sur les récifs endommagés. Cette émission d'ovules et sperme en pleine mer entraîne naturellement une importante déperdition, en fonction des vagues et des courants.
Le blanchissement des coraux est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est provoqué par la hausse de la température de l'eau, qui entraîne l'expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments.
Les récifs peuvent s'en remettre si l'eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.
Or la Grande Barrière a connu quatre épisodes graves de blanchissement ces 20 dernières années, en 1998, 2002, 2016 et 2017.
Une des nouveautés du programme lancé tient aussi au fait que l'élevage de larves se fait en parallèle de celui des algues microscopiques.
"Nous espérons accélérer le processus en voyant si les chances de survie et de croissance du corail juvénile peuvent être renforcées avec l'adoption rapide d'algues", a expliqué David Suggett, de la University of Technology Sydney (UTS), partenaire du programme, au même titre que la James Cook University.
M. Harrison a bon espoir que la technique de l'élevage de larves contribuera à aider les récifs. Mais elle ne sera pas suffisante, prévient-il.
"L'action pour le climat est la seule façon de s'assurer que les récifs coralliens puissent survivre à l'avenir", a dit M. Harrison.
"Notre approche de réhabilitation des récifs vise à gagner du temps pour que les populations de coraux survivent et évoluent jusqu'à ce que les émissions (de carbone) soient réduites et que le climat se stabilise."
Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1981, la Grande Barrière s'étend sur environ 345.000 km2 le long de la côte est et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde.
Elle a récemment subi plusieurs épisodes sans précédent de blanchissement de ses coraux, un phénomène dû au réchauffement climatique. Mais ses récifs sont également menacés par l'acanthaster pourpre, une étoile de mer dévoreuse de coraux, et par les activités industrielles ou agricoles.
Des chercheurs de plusieurs universités de l'île-continent ont annoncé mercredi un vaste projet visant à élever des larves de coraux qui seront ensuite réintroduites dans certaines zones particulièrement touchées de la Barrière.
"C'est la première fois que l'ensemble du processus d'élevage larvaire et de réintroduction sera conduit sur les récifs de la Grande Barrière de corail", a déclaré dans un communiqué Peter Harrison, de la Southern Cross University (Nouvelles-Galles du Sud).
"Nos équipes vont restaurer des centaines de mètres carrés avec l'objectif d'atteindre des kilomètres carrés à l'avenir, ce qui est une échelle qui n'avait jamais été atteinte."
- Action pour le climat -
Le lancement du "Projet de restauration larvaire" coïncide avec la période annuelle de reproduction des coraux sur les récifs, qui débutera dans les prochains jours et ne dure que 48 à 72 heures.
L'idée est donc de collecter ovules et sperme de corail lors de la courte période de leur émission, puis d'élever les larves récoltées pour les relâcher sur les récifs endommagés. Cette émission d'ovules et sperme en pleine mer entraîne naturellement une importante déperdition, en fonction des vagues et des courants.
Le blanchissement des coraux est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est provoqué par la hausse de la température de l'eau, qui entraîne l'expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments.
Les récifs peuvent s'en remettre si l'eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.
Or la Grande Barrière a connu quatre épisodes graves de blanchissement ces 20 dernières années, en 1998, 2002, 2016 et 2017.
Une des nouveautés du programme lancé tient aussi au fait que l'élevage de larves se fait en parallèle de celui des algues microscopiques.
"Nous espérons accélérer le processus en voyant si les chances de survie et de croissance du corail juvénile peuvent être renforcées avec l'adoption rapide d'algues", a expliqué David Suggett, de la University of Technology Sydney (UTS), partenaire du programme, au même titre que la James Cook University.
M. Harrison a bon espoir que la technique de l'élevage de larves contribuera à aider les récifs. Mais elle ne sera pas suffisante, prévient-il.
"L'action pour le climat est la seule façon de s'assurer que les récifs coralliens puissent survivre à l'avenir", a dit M. Harrison.
"Notre approche de réhabilitation des récifs vise à gagner du temps pour que les populations de coraux survivent et évoluent jusqu'à ce que les émissions (de carbone) soient réduites et que le climat se stabilise."