Pékin, Chine | AFP | lundi 16/02/2015 - Pour les Chinois, la question ne se pose même pas: le 19 février, ils entreront dans l'année du "Yang", selon leur calendrier lunaire. Mais voilà, le mot désigne aussi bien la chèvre que le mouton, d'où une confusion qui se reproduit tous les douze ans à l'étranger.
Une simple recherche sur l'internet montre un large partage -- dans toutes les langues -- entre les tenants de "l'année du mouton" ("year of the sheep", en anglais) et ceux de "l'année de la chèvre" ("year of the goat").
Si, en anglais, l'usage semble privilégier "année du mouton", en français c'est l'inverse.
On voit même apparaître "année du bouc" ("goat"), voire "année du bélier" ("year of the ram"), autre ruminant de la famille chinoise des "Yang"...
Alors, de quel animal parle-t-on, si l'on se réfère non pas au nom mais à l'apparence du quadrupède ?
La poste chinoise est en tout cas indécise, car elle émet des timbres représentant aussi bien des moutons que des chèvres.
Interrogés sur la question, les spécialistes des traditions folkloriques et du zodiaque chinois ne tranchent pas non plus.
Le mot yang "ne désigne pas une espèce spécifique (d'ovin ou de caprin)", mais se réfère à un sens abstrait, explique à l'AFP Zhao Shu, de l'Institut de recherche de Pékin sur la Culture et l'Histoire.
L'idéogramme "Yang" est en effet un élément composant des caractères chinois véhiculant un sens positif, comme "xiang" (bon auspice) ou "shan" (bienfait).
"Yang est un symbole de chance et de bonne fortune et cela évoque des choses positives", confirme Yin Hubin, spécialiste en ethnologie à l'Académie chinoise des sciences sociales, un organisme public de recherche.
- Le mouton moins énergique que le dragon-
Selon Huang Yang, un expert cité par l'agence Chine nouvelle, les origines des signes chinois se perdent dans un passé aussi lointain que l'astrologie chinoise, le zodiaque étant apparu après la dynastie des Shang (environ 1550 à 1050 avant JC).
Une époque antique durant laquelle les villageois utilisaient déjà le même terme pour nommer les moutons et les chèvres, qu'ils utilisaient de la même façon dans les sacrifices.
Les deux espèces ont une longue histoire de domestication en Chine et étaient représentées dans l'écriture ossécaille, ces premières inscriptions gravées sur des os d'animaux ou des écailles de tortues, rappelle M. Huang.
"Mais si nous nous plaçons dans la perspective que le zodiaque chinois est une tradition (de l'ethnie majoritaire) han, il est davantage probable que l'on parle de chèvres, qui sont le cheptel le plus courant chez les Han", estime-t-il.
Le mouton de l'horoscope chinois est réputé moins dynamique et puissant que d'autres créatures, comme le dragon ou le cheval, l'année qui s'achève.
Certaines Chinoises tenteront d'ailleurs d'accoucher avant le 19 février, pour éviter de mettre au monde un enfant du signe mouton/chèvre. Censé être pacifique et doux, l'enfant né dans l'année de la chèvre est aussi supposé enclin à des accès de mélancolie.
"Dans cette année du Yang qui s'ouvre, je veux être une chèvre décidée et hardie et non un frêle mouton", a confié un internaute sur Sina Weibo, le Twitter chinois.
La dualité mouton/chèvre se retrouve dans d'autres signes zodiacaux chinois: l'année du Lapin est parfois nommée année du Lièvre, l'année du Serpent s'appelle aussi année du Petit dragon, l'année du Boeuf se confond avec l'année du Buffle.
Les différences sont parfois régionales: quand en Chine, à Taïwan ou Singapour, on fête le lapin, au Vietnam on célèbre le chat, pour des raisons qui se perdent dans l'Histoire complexe des calendriers zodiacaux.
Une simple recherche sur l'internet montre un large partage -- dans toutes les langues -- entre les tenants de "l'année du mouton" ("year of the sheep", en anglais) et ceux de "l'année de la chèvre" ("year of the goat").
Si, en anglais, l'usage semble privilégier "année du mouton", en français c'est l'inverse.
On voit même apparaître "année du bouc" ("goat"), voire "année du bélier" ("year of the ram"), autre ruminant de la famille chinoise des "Yang"...
Alors, de quel animal parle-t-on, si l'on se réfère non pas au nom mais à l'apparence du quadrupède ?
La poste chinoise est en tout cas indécise, car elle émet des timbres représentant aussi bien des moutons que des chèvres.
Interrogés sur la question, les spécialistes des traditions folkloriques et du zodiaque chinois ne tranchent pas non plus.
Le mot yang "ne désigne pas une espèce spécifique (d'ovin ou de caprin)", mais se réfère à un sens abstrait, explique à l'AFP Zhao Shu, de l'Institut de recherche de Pékin sur la Culture et l'Histoire.
L'idéogramme "Yang" est en effet un élément composant des caractères chinois véhiculant un sens positif, comme "xiang" (bon auspice) ou "shan" (bienfait).
"Yang est un symbole de chance et de bonne fortune et cela évoque des choses positives", confirme Yin Hubin, spécialiste en ethnologie à l'Académie chinoise des sciences sociales, un organisme public de recherche.
- Le mouton moins énergique que le dragon-
Selon Huang Yang, un expert cité par l'agence Chine nouvelle, les origines des signes chinois se perdent dans un passé aussi lointain que l'astrologie chinoise, le zodiaque étant apparu après la dynastie des Shang (environ 1550 à 1050 avant JC).
Une époque antique durant laquelle les villageois utilisaient déjà le même terme pour nommer les moutons et les chèvres, qu'ils utilisaient de la même façon dans les sacrifices.
Les deux espèces ont une longue histoire de domestication en Chine et étaient représentées dans l'écriture ossécaille, ces premières inscriptions gravées sur des os d'animaux ou des écailles de tortues, rappelle M. Huang.
"Mais si nous nous plaçons dans la perspective que le zodiaque chinois est une tradition (de l'ethnie majoritaire) han, il est davantage probable que l'on parle de chèvres, qui sont le cheptel le plus courant chez les Han", estime-t-il.
Le mouton de l'horoscope chinois est réputé moins dynamique et puissant que d'autres créatures, comme le dragon ou le cheval, l'année qui s'achève.
Certaines Chinoises tenteront d'ailleurs d'accoucher avant le 19 février, pour éviter de mettre au monde un enfant du signe mouton/chèvre. Censé être pacifique et doux, l'enfant né dans l'année de la chèvre est aussi supposé enclin à des accès de mélancolie.
"Dans cette année du Yang qui s'ouvre, je veux être une chèvre décidée et hardie et non un frêle mouton", a confié un internaute sur Sina Weibo, le Twitter chinois.
La dualité mouton/chèvre se retrouve dans d'autres signes zodiacaux chinois: l'année du Lapin est parfois nommée année du Lièvre, l'année du Serpent s'appelle aussi année du Petit dragon, l'année du Boeuf se confond avec l'année du Buffle.
Les différences sont parfois régionales: quand en Chine, à Taïwan ou Singapour, on fête le lapin, au Vietnam on célèbre le chat, pour des raisons qui se perdent dans l'Histoire complexe des calendriers zodiacaux.