Pour l’UPLD, la loi Penchard est "partisane"


Après le Tahoeraa, et To Tatou Ai’a, le groupe UPLD a fait part jeudi matin de ses remarques sur le projet de loi de Marie Luce Penchard. Et le verdict est sans appel : le groupe dénonce « une loi électorale partisane et porteuse d’un vrai recul de l’Autonomie. »

Pour l’UPLD, l’Etat « sarkozyste » cherche à « fausser le jeu électoral en faveur de GTS. » Un point pourtant démenti fermement par le président lui-même, mardi matin, lorsqu’il a présenté les nombreuses remarques de son propre groupe sur cette loi. Mais pour le groupe UPLD, le redécoupage électoral, avec la création d’une circonscription unique Iles du vent/ Iles sous le vent, favorise les autonomistes.

Cette circonscription, elle-même divisée en 4 sections (télécharger le projet de loi en bas de l'article), ne respecterait pas la répartition démographique au sein des Iles de la Société. Pour l'UPLD, Ce découpage « ampute » Faa’a d’un siège de prime, « amputation faite, évidemment, au bénéfice de la section 4 (qui comprend Bora bora), qui obtient 1 siège normal, et 1 siège de prime, au-delà de sa représentativité réelle ». « Cette anomalie à elle seule justifierait d’un recours », dénonce le groupe.


"AUCUNE ILLUSION" SUR LE SORT RESERVE A L'AVIS DE L'APF

Il dénonce aussi le durcissement des conditions de dépôt d’une motion de défiance, qui fait de la Polynésie « un cas unique au sein de la République ». « Que ce soit à l’Assemblée Nationale, en Nouvelle Calédonie, en Corse, ou à St Barthélémy, St Martin ou St Pierre et Miquelon, la majorité absolue, et non celle des 3/5ème est requise. »

Tout comme le Tahoeraa et To Tatou Ai'a, l'UPLD regrette que le projet de réforme de la loi statutaire ne modifie en rien l’article 156.1 sur la motion de renvoi, article à l’origine de l’imbroglio actuel sur le budget 2011.

Pêle-mêle, le groupe dénonce aussi « l’enterrement des petits partis », une « limitation des mandats du président vide de sens », « une réduction du nombre de ministres irréaliste et en trompe-l’œil » , bref, pour le groupe, c’est le «retour au temps des gouverneurs ».

Rappelant que l’assemblée de Polynésie doit se prononcer pour avis sur le texte avant le 15 avril, l’UPLD avoue ne se faire « aucune illusion quant au sort qui sera réservé par Paris à l’avis de l’APF».



Rédigé par F K le Jeudi 24 Mars 2011 à 12:19 | Lu 922 fois