Tahiti, le 9 avril 2025 - À l’occasion d’une question orale posée par Nicole Sanquer à l’Assemblée nationale sur les prises de positions du parti indépendantiste au Fenua, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères a invité le parti à discuter du sujet “dans le cadre de la loi” et condamne les relations avec l’Azerbaïdjan. “Leur combat est instrumentalisé dans le cadre d’un jeu diplomatique”, a-t-il observé.
Mercredi après-midi à Paris, la députée Nicole Sanquer a pris la parole à l’occasion de la séance des questions orales au gouvernement, sollicitant une réaction du ministre des Affaires étrangères sur le comportement du parti indépendantiste au Fenua. “Depuis maintenant plus de deux ans, le parti indépendantiste, qui gouverne la Polynésie française, réaffirme avec la plus grande ferveur son projet d’indépendance et ses actions se multiplient”, a-t-elle rappelé : “Création d’une commission à l’assemblée de la Polynésie française ; exigence d’un dialogue de décolonisation avec le président de la République ; et présentation récente d’un projet de constitution pour une prétendue République fédérale de Mā’ohi Nui”, a listé la députée qui est aussi représentante A here ia Porinetia à l’assemblée de la Polynésie française. “Cet activisme politique soulève les plus vives inquiétudes d’une grande partie de la population. […] Les voyages de certains élus et cadres du parti se banalisent vers des pays faisant de la décolonisation un fonds de commerce”, a poursuivi la députée de Polynésie française faisant référence aux multiples voyages, rarement annoncés, jamais clairs, d’émissaires, parfois élus, en Azerbaïdjan.
“Il est nécessaire de rappeler que le sujet de l’indépendance fut occulté par les indépendantistes durant la campagne de 2023. […] Ces élections ont montré que la majorité des Polynésiens étaient autonomistes et que par le fait de l’hyper prime majoritaire, le Tavini, bien que minoritaire, est aujourd’hui aux commandes de la Polynésie et refuse toute consultation populaire sur l’indépendance”, a-t-elle conclu en demandant la position de l’État sur les prises de position à la fois du parti indépendantiste, mais aussi du gouvernement polynésien de Moetai Brotherson.
Mercredi après-midi à Paris, la députée Nicole Sanquer a pris la parole à l’occasion de la séance des questions orales au gouvernement, sollicitant une réaction du ministre des Affaires étrangères sur le comportement du parti indépendantiste au Fenua. “Depuis maintenant plus de deux ans, le parti indépendantiste, qui gouverne la Polynésie française, réaffirme avec la plus grande ferveur son projet d’indépendance et ses actions se multiplient”, a-t-elle rappelé : “Création d’une commission à l’assemblée de la Polynésie française ; exigence d’un dialogue de décolonisation avec le président de la République ; et présentation récente d’un projet de constitution pour une prétendue République fédérale de Mā’ohi Nui”, a listé la députée qui est aussi représentante A here ia Porinetia à l’assemblée de la Polynésie française. “Cet activisme politique soulève les plus vives inquiétudes d’une grande partie de la population. […] Les voyages de certains élus et cadres du parti se banalisent vers des pays faisant de la décolonisation un fonds de commerce”, a poursuivi la députée de Polynésie française faisant référence aux multiples voyages, rarement annoncés, jamais clairs, d’émissaires, parfois élus, en Azerbaïdjan.
“Il est nécessaire de rappeler que le sujet de l’indépendance fut occulté par les indépendantistes durant la campagne de 2023. […] Ces élections ont montré que la majorité des Polynésiens étaient autonomistes et que par le fait de l’hyper prime majoritaire, le Tavini, bien que minoritaire, est aujourd’hui aux commandes de la Polynésie et refuse toute consultation populaire sur l’indépendance”, a-t-elle conclu en demandant la position de l’État sur les prises de position à la fois du parti indépendantiste, mais aussi du gouvernement polynésien de Moetai Brotherson.
"Souffler sur les braises"
Évasif sur la question de l’indépendance, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a rappelé qu’“il ne m’appartient pas de juger des revendications des responsables indépendantistes. Ces revendications peuvent s’exprimer, dans le cadre de la loi”.
Il a été cependant beaucoup plus tranchant sur les déplacements des représentants du Tavini à Bakou qui engagent, malgré eux ou à dessein, la Polynésie française. “Leur combat est instrumentalisé dans le cadre d’un jeu diplomatique”, a poursuivi le ministre. “Le Groupe initiative Bakou souffle sur les braises des crises qui touchent les territoires. Ingérence numérique, cyber attaque, manipulation de l’information, la narration d’une France belliqueuse et coloniale pour attiser la montée de revendications indépendantistes. Nous condamnons fermement ces ingérences.”
En l’absence du ministre des Outre-mer, en déplacement à Mayotte, Jean-Noël Barrot a réaffirmé que “le gouvernement travaillera auprès des maires, en partenariat avec l’assemblée et le gouvernement de Polynésie, dans le cadre défini par la loi organique. Un seul but, travailler pour les Polynésiens dans leurs attentes du quotidien : lutte contre la vie chère, santé, éducation et jeunesse, autonomie alimentaire ou encore adaptation au changement climatique.”
Il a été cependant beaucoup plus tranchant sur les déplacements des représentants du Tavini à Bakou qui engagent, malgré eux ou à dessein, la Polynésie française. “Leur combat est instrumentalisé dans le cadre d’un jeu diplomatique”, a poursuivi le ministre. “Le Groupe initiative Bakou souffle sur les braises des crises qui touchent les territoires. Ingérence numérique, cyber attaque, manipulation de l’information, la narration d’une France belliqueuse et coloniale pour attiser la montée de revendications indépendantistes. Nous condamnons fermement ces ingérences.”
En l’absence du ministre des Outre-mer, en déplacement à Mayotte, Jean-Noël Barrot a réaffirmé que “le gouvernement travaillera auprès des maires, en partenariat avec l’assemblée et le gouvernement de Polynésie, dans le cadre défini par la loi organique. Un seul but, travailler pour les Polynésiens dans leurs attentes du quotidien : lutte contre la vie chère, santé, éducation et jeunesse, autonomie alimentaire ou encore adaptation au changement climatique.”