WASHINGTON, 6 juin 2012 (AFP) - Internet va pouvoir continuer à croître grâce à la mise en oeuvre mercredi d'une nouvelle norme d'adresses IP, ces numéros d'identification des appareils branchés au réseau.
Le passage du standard IP de la version 4 (IPv4) à la version 6 (IPv6) a eu lieu mercredi à 00H01 GMT, un changement imperceptible pour les milliards d'utilisateurs connectés.
Une adresse IP est un numéro attribué à chaque appareil branché à internet qui permet d'identifier les destinations du trafic internet à travers le monde.
"Pour garantir qu'internet puisse continuer à croître et connecter au réseau des milliards de personnes et d'appareils supplémentaires à travers le monde, des milliers de sociétés et des millions de sites internet ont désormais mis en place la nouvelle génération du protocole internet (IPv6) pour leurs produits et services", explique l'Internet Society, une association dédiée au développement d'internet.
L'Internet Society résume la nécessité du changement en soulignant que la norme IPv4 permettait de contenir quatre milliards d'adresses environ, quand IPv6 permettra d'en gérer "340 trillions de trillions de trillions" (soit le chiffre 34 suivi de 40 zéros).
"C'est un nombre suffisant pour fournir à chaque personne vivant sur la Terre sa propre liste de milliards d'adresses IP. Suffisant, en d'autres termes, pour donner à internet un espace infini pour croître dans un avenir proche", se félicite de son côté Google sur un site dédié à ces questions.
"Parmi les participants au lancement mondial de l'IPv6 figurent les quatre sites les plus visités dans le monde --Google, Facebook, YouTube et Yahoo!-- mais aussi des fabricants de routeurs et des fournisseurs d'accès dans plus de 100 pays", souligne l'Internet Society.
"En faisant de l'IPv6 la nouvelle norme, ces sociétés permettent à des millions d'utilisateurs finaux de profiter de ses bénéfices sans avoir à rien faire eux-mêmes", poursuit-elle.
Considéré comme un des "pères fondateurs" d'internet, Vint Cerf, un vice-président de Google, s'est lui aussi réjoui du fait que ce changement permette à internet de continuer à croître.
"Quand internet a été créé en 1983, ses inventeurs ne pensaient pas qu'il pourrait y avoir des milliards d'appareils ou d'utilisateurs qui tentent de se connecter au réseau", a-t-il déclaré. "Et pourtant aujourd'hui, près de 30 ans après, le même réseau supporte presque 2,5 milliards d'utilisateurs et 11 milliards d'appareils dans le monde. Et nous manquons d'espace".
La transition complète de l'ancienne norme à la nouvelle devrait prendre plusieurs années et le changement, selon ses promoteurs, devrait être globalement imperceptible pour les utilisateurs.
D'après l'équipementier en télécommunications américain Cisco, d'ici 2016 le nombre de connections au réseau devrait atteindre 18,9 milliards --soit près de 2,5 par personne-- contre 10,3 milliards en 2011.
A cela, deux explications majeures: l'usage croissant des tablettes et autres "smartphones", mais aussi l'accroissement du nombre d'internautes dans le monde qui devrait friser en 2016, d'après les Nations unies, le chiffre de 3,4 milliards, soit 45% de la population mondiale.
rl-mdm/sam
Le passage du standard IP de la version 4 (IPv4) à la version 6 (IPv6) a eu lieu mercredi à 00H01 GMT, un changement imperceptible pour les milliards d'utilisateurs connectés.
Une adresse IP est un numéro attribué à chaque appareil branché à internet qui permet d'identifier les destinations du trafic internet à travers le monde.
"Pour garantir qu'internet puisse continuer à croître et connecter au réseau des milliards de personnes et d'appareils supplémentaires à travers le monde, des milliers de sociétés et des millions de sites internet ont désormais mis en place la nouvelle génération du protocole internet (IPv6) pour leurs produits et services", explique l'Internet Society, une association dédiée au développement d'internet.
L'Internet Society résume la nécessité du changement en soulignant que la norme IPv4 permettait de contenir quatre milliards d'adresses environ, quand IPv6 permettra d'en gérer "340 trillions de trillions de trillions" (soit le chiffre 34 suivi de 40 zéros).
"C'est un nombre suffisant pour fournir à chaque personne vivant sur la Terre sa propre liste de milliards d'adresses IP. Suffisant, en d'autres termes, pour donner à internet un espace infini pour croître dans un avenir proche", se félicite de son côté Google sur un site dédié à ces questions.
"Parmi les participants au lancement mondial de l'IPv6 figurent les quatre sites les plus visités dans le monde --Google, Facebook, YouTube et Yahoo!-- mais aussi des fabricants de routeurs et des fournisseurs d'accès dans plus de 100 pays", souligne l'Internet Society.
"En faisant de l'IPv6 la nouvelle norme, ces sociétés permettent à des millions d'utilisateurs finaux de profiter de ses bénéfices sans avoir à rien faire eux-mêmes", poursuit-elle.
Considéré comme un des "pères fondateurs" d'internet, Vint Cerf, un vice-président de Google, s'est lui aussi réjoui du fait que ce changement permette à internet de continuer à croître.
"Quand internet a été créé en 1983, ses inventeurs ne pensaient pas qu'il pourrait y avoir des milliards d'appareils ou d'utilisateurs qui tentent de se connecter au réseau", a-t-il déclaré. "Et pourtant aujourd'hui, près de 30 ans après, le même réseau supporte presque 2,5 milliards d'utilisateurs et 11 milliards d'appareils dans le monde. Et nous manquons d'espace".
La transition complète de l'ancienne norme à la nouvelle devrait prendre plusieurs années et le changement, selon ses promoteurs, devrait être globalement imperceptible pour les utilisateurs.
D'après l'équipementier en télécommunications américain Cisco, d'ici 2016 le nombre de connections au réseau devrait atteindre 18,9 milliards --soit près de 2,5 par personne-- contre 10,3 milliards en 2011.
A cela, deux explications majeures: l'usage croissant des tablettes et autres "smartphones", mais aussi l'accroissement du nombre d'internautes dans le monde qui devrait friser en 2016, d'après les Nations unies, le chiffre de 3,4 milliards, soit 45% de la population mondiale.
rl-mdm/sam