Tahiti, le 30 décembre 2021 - Le P-dg d'EDT, François-Xavier de Froment, s'est exprimé mercredi pour expliquer son refus de prolonger ses concessions aux Marquises au-delà du 31 décembre après avoir été sollicité dans un délai aussi court. Après cette troisième demande de prolongation des communes en moins de deux ans, le patron du producteur et distributeur d'énergie dit refuser de continuer à naviguer à vue.
Les trois communes des Marquises vous ont demandé la prolongation de 9 mois de la concession au-delà du 31 décembre, quelle est votre réponse ?
"Aujourd'hui, les conditions ne sont pas réunies. A la fois les conditions opérationnelles, techniques et financières contractuelles ne sont pas réunies pour prolonger de 9 mois au-delà du 31 décembre 2021."
Pourquoi ?
"Les concessions s'organisent sur le long terme. Il faut un peu de visibilité. Là, les demandes sont arrivées très tardivement. Il y a eu un manque d'échange sur le rôle d'EDT au-delà du 31 décembre. Ce qui fait que nous ne nous sommes pas préparés à prolonger au-delà du 31 décembre. Donc aujourd'hui nous ne sommes pas prêt à reprendre et planifier l'exploitation dès le 1er janvier."
Pour autant EDP pourrait reprendre la concession au 1er janvier ?
"Il y a un appel d'offres en cours sur certaines îles des Marquises. Effectivement, la société sœur d'EDT, Electricité de Polynésie (EDP), a déposé une offre valable jusqu'en février. Et dans le cadre de l'appel d'offres, les communes peuvent choisir parmi plusieurs concurrents, dont EDP, pour reprendre l'exploitation dès qu'elles le souhaitent."
Si les Marquises ne valident pas une offre avant le 1er janvier prochain, que va-t-il se passer ?
"Les salariés seront transférés automatiquement aux communes et l'ensemble des relations entre ces communes et EDT s'arrêteront. C'est à dire que les communes auront les moyens techniques et humains de continuer à fournir l'électricité. En revanche, tout ce qui est accès aux systèmes de gestion d'EDT seront coupés. Que ce soit la facturation, la programmation des rotations sur la livraison d'hydrocarbures, la gestion avec le système de cartographie, les études, etc… Ce ne sera plus assuré par EDT."
Que ce soit aux Raromatai ou aux Marquises, vous dîtes désormais refuser ces demandes de prolongation parce que 'l'incertitude ne peut pas être un mode de fonctionnement' ?
"Exactement. Tout l'inconvénient aujourd'hui, c'est que pour financer la transition énergétique, le groupe Engie a mis 12 milliards de Fcfp sur la table pour les îles. Ceci pour investir rapidement sur la transition énergétique et d'avoir un lissage des coûts, donc en répondant aux demandes des communes sans alourdir l'impact pour les usagers. Quand on a de la visibilité, on peut prévoir des investissements lourds. Si on n'en a pas, et que l'on n'a que des échéances entre trois et neuf mois, il n'y a pas d'investissements envisageables et surtout il y a un service qui va se dégrader."
Vous avez été conciliant jusqu'ici avec les communes et le Pays sur leurs demandes prolongations de concession, vous n'avez pas peur du changement en terme d'image que ce changement de stratégie va avoir pour EDT ?
"Le risque d'image, je m'y oppose. Parce que je considère que le groupe Engie investit massivement. On n'est pas resté sans solution pour les îles. C'est à dire que toutes les îles en concession avec EDT ont eu une solution compétitive proposée par Engie. On ne laisse pas tomber les îles, on est justement dans un esprit de construction. En revanche, cet esprit de construction passe par de la communication et de la visibilité."
Les trois communes des Marquises vous ont demandé la prolongation de 9 mois de la concession au-delà du 31 décembre, quelle est votre réponse ?
"Aujourd'hui, les conditions ne sont pas réunies. A la fois les conditions opérationnelles, techniques et financières contractuelles ne sont pas réunies pour prolonger de 9 mois au-delà du 31 décembre 2021."
Pourquoi ?
"Les concessions s'organisent sur le long terme. Il faut un peu de visibilité. Là, les demandes sont arrivées très tardivement. Il y a eu un manque d'échange sur le rôle d'EDT au-delà du 31 décembre. Ce qui fait que nous ne nous sommes pas préparés à prolonger au-delà du 31 décembre. Donc aujourd'hui nous ne sommes pas prêt à reprendre et planifier l'exploitation dès le 1er janvier."
Pour autant EDP pourrait reprendre la concession au 1er janvier ?
"Il y a un appel d'offres en cours sur certaines îles des Marquises. Effectivement, la société sœur d'EDT, Electricité de Polynésie (EDP), a déposé une offre valable jusqu'en février. Et dans le cadre de l'appel d'offres, les communes peuvent choisir parmi plusieurs concurrents, dont EDP, pour reprendre l'exploitation dès qu'elles le souhaitent."
Si les Marquises ne valident pas une offre avant le 1er janvier prochain, que va-t-il se passer ?
"Les salariés seront transférés automatiquement aux communes et l'ensemble des relations entre ces communes et EDT s'arrêteront. C'est à dire que les communes auront les moyens techniques et humains de continuer à fournir l'électricité. En revanche, tout ce qui est accès aux systèmes de gestion d'EDT seront coupés. Que ce soit la facturation, la programmation des rotations sur la livraison d'hydrocarbures, la gestion avec le système de cartographie, les études, etc… Ce ne sera plus assuré par EDT."
Que ce soit aux Raromatai ou aux Marquises, vous dîtes désormais refuser ces demandes de prolongation parce que 'l'incertitude ne peut pas être un mode de fonctionnement' ?
"Exactement. Tout l'inconvénient aujourd'hui, c'est que pour financer la transition énergétique, le groupe Engie a mis 12 milliards de Fcfp sur la table pour les îles. Ceci pour investir rapidement sur la transition énergétique et d'avoir un lissage des coûts, donc en répondant aux demandes des communes sans alourdir l'impact pour les usagers. Quand on a de la visibilité, on peut prévoir des investissements lourds. Si on n'en a pas, et que l'on n'a que des échéances entre trois et neuf mois, il n'y a pas d'investissements envisageables et surtout il y a un service qui va se dégrader."
Vous avez été conciliant jusqu'ici avec les communes et le Pays sur leurs demandes prolongations de concession, vous n'avez pas peur du changement en terme d'image que ce changement de stratégie va avoir pour EDT ?
"Le risque d'image, je m'y oppose. Parce que je considère que le groupe Engie investit massivement. On n'est pas resté sans solution pour les îles. C'est à dire que toutes les îles en concession avec EDT ont eu une solution compétitive proposée par Engie. On ne laisse pas tomber les îles, on est justement dans un esprit de construction. En revanche, cet esprit de construction passe par de la communication et de la visibilité."
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