© Anne-Laure Guffroy
Tahiti, le 8 février 2023 – La compagnie aérienne interîles Air Moana a procédé, mercredi, à deux vols inauguraux à destination de Bora Bora. Il s'agissait notamment de faire découvrir l'appareil et ses prestations aux représentants des tour-opérateurs pour la clientèle internationale. C'était également l'occasion d'une répétition générale avant le premier vol commercial, lundi prochain.
Ce mercredi était un grand jour pour Air Moana. La compagnie aérienne interîles a procédé à deux vols inauguraux à destination de Bora Bora. Une destination certainement pas choisie au hasard. “Bora Bora se démarque par rapport aux autres îles. À elle seule, c'est 30% des passagers transportés en Polynésie en 2022”, confie Tearii Winkelstroeter, directeur administratif et financier de la compagnie. À bord étaient invités la presse, des représentants de compagnies aériennes internationales, des “grands clients”, mais surtout des agences de voyage réceptives polynésiennes, qui représentent les tour-opérateurs à l'international. Pour Élodie Lazarus, responsable du développement commercial en charge des partenaires touristiques, leur présence était importante : “Ils ont besoin de l'expérimenter, de voir l'avion, voir l'intérieur des cabines, la qualité de notre service, les prestations, l'organisation de nos équipes. Le vivre, c'est toujours mieux que de le voir sur papier.” Après leur arrivée à Bora Bora, les passagers du vol inaugural ont embarqué à bord de la navette d'Air Moana pour effectuer un petit tour de lagon. Cette navette permettra d'acheminer les voyageurs à Vaitape, sur l'île principale.
Si le deuxième vol est parti avec plus d'une heure de retard, en raison de retard accumulé par le premier vol, notamment à Raiatea où l'avion Poeiti a fait un “touch-and-go” après avoir déposé les passagers à Bora Bora, cela ne semble pas avoir perturbé les passagers invités du jour. “J'ai une très belle impression, l'avion est flambant neuf, bien décoré, confortable. L'enregistrement s'est bien passé, le vol également, et l'arrivée à Bora Bora magnifique”, confie Annick Masquefa de l'agence Tahiti Islands Travel.
Ce mercredi était un grand jour pour Air Moana. La compagnie aérienne interîles a procédé à deux vols inauguraux à destination de Bora Bora. Une destination certainement pas choisie au hasard. “Bora Bora se démarque par rapport aux autres îles. À elle seule, c'est 30% des passagers transportés en Polynésie en 2022”, confie Tearii Winkelstroeter, directeur administratif et financier de la compagnie. À bord étaient invités la presse, des représentants de compagnies aériennes internationales, des “grands clients”, mais surtout des agences de voyage réceptives polynésiennes, qui représentent les tour-opérateurs à l'international. Pour Élodie Lazarus, responsable du développement commercial en charge des partenaires touristiques, leur présence était importante : “Ils ont besoin de l'expérimenter, de voir l'avion, voir l'intérieur des cabines, la qualité de notre service, les prestations, l'organisation de nos équipes. Le vivre, c'est toujours mieux que de le voir sur papier.” Après leur arrivée à Bora Bora, les passagers du vol inaugural ont embarqué à bord de la navette d'Air Moana pour effectuer un petit tour de lagon. Cette navette permettra d'acheminer les voyageurs à Vaitape, sur l'île principale.
Si le deuxième vol est parti avec plus d'une heure de retard, en raison de retard accumulé par le premier vol, notamment à Raiatea où l'avion Poeiti a fait un “touch-and-go” après avoir déposé les passagers à Bora Bora, cela ne semble pas avoir perturbé les passagers invités du jour. “J'ai une très belle impression, l'avion est flambant neuf, bien décoré, confortable. L'enregistrement s'est bien passé, le vol également, et l'arrivée à Bora Bora magnifique”, confie Annick Masquefa de l'agence Tahiti Islands Travel.
Répétition générale
L'objectif de ces deux vols, mercredi, était double. Outre se faire connaître auprès des tour-opérateurs, il s'agissait également de tester le système opérationnel, sorte de répétition générale avant le grand jour, le 13 février, où aura lieu le premier vol commercial de la compagnie. “Il s'agit de bien régler notre système d'exploitation car nous venons tout juste de recevoir notre avion, les équipages sortent de formation. Maintenant, il faut rendre le système stable et robuste à l'exploitation de tous les jours”, explique Raitini Rey, le directeur général d'Air Moana qui gardait un œil sur toutes les petites choses encore à améliorer. “J'en ai vu plein. Ce sont des petits détails qu'on pourra régler rapidement, dans les prochains jours.”
Des petits détails qui feront peut-être la différence face à l'opérateur historique qui doit désormais composer avec la concurrence. Une bonne nouvelle pour les usagers et les professionnels du tourisme. “Je pense qu'il était bon qu'Air Tahiti ait un petit peu de concurrence. Être seul sur un marché, ce n'est jamais la meilleure solution”, estime Annick Masquefa. “Air Moana étant une compagnie qui vient casser le monopole avec Air Tahiti, ça va nous permettre de vendre plus de séjours avec des billets aller-retour dans des îles où les gens vont pouvoir rester plus longtemps. Avec Air Tahiti, il y a des fréquences de vols qui déterminent le séjour. Là, ça va nous permettre de faire des séjours un peu plus longs, de découvrir un peu mieux les îles”, estime pour sa part Carine Montas d'easytahiti.com, agence de voyage en ligne.
Et la concurrence pourrait se durcir avec l'arrivée prochaine de Motu Link. Mais le directeur d'Air Moana est partageur. “On pense que le ciel est suffisamment grand. Nous l'accueillerons avec grand plaisir dans le ciel polynésien.” En attendant, c'est Poenui, le deuxième ATR d'Air Moana, que le ciel devrait prochainement accueillir, début mars.
Des petits détails qui feront peut-être la différence face à l'opérateur historique qui doit désormais composer avec la concurrence. Une bonne nouvelle pour les usagers et les professionnels du tourisme. “Je pense qu'il était bon qu'Air Tahiti ait un petit peu de concurrence. Être seul sur un marché, ce n'est jamais la meilleure solution”, estime Annick Masquefa. “Air Moana étant une compagnie qui vient casser le monopole avec Air Tahiti, ça va nous permettre de vendre plus de séjours avec des billets aller-retour dans des îles où les gens vont pouvoir rester plus longtemps. Avec Air Tahiti, il y a des fréquences de vols qui déterminent le séjour. Là, ça va nous permettre de faire des séjours un peu plus longs, de découvrir un peu mieux les îles”, estime pour sa part Carine Montas d'easytahiti.com, agence de voyage en ligne.
Et la concurrence pourrait se durcir avec l'arrivée prochaine de Motu Link. Mais le directeur d'Air Moana est partageur. “On pense que le ciel est suffisamment grand. Nous l'accueillerons avec grand plaisir dans le ciel polynésien.” En attendant, c'est Poenui, le deuxième ATR d'Air Moana, que le ciel devrait prochainement accueillir, début mars.
Raitini Rey, directeur général d'Air Moana : “Nous allons pouvoir augmenter notre programme de vol ”
© Anne-Laure Guffroy
Poeiti, le premier avion d'Air Moana, est arrivé à Tahiti mi-décembre. Le deuxième ATR devait arriver mi-janvier pour compléter la flotte. Il n'est toujours pas là ?
“Le deuxième ATR, Poenui, est actuellement à Singapour. On a finalisé toute sa revue technique, on a fait son vol d'acceptation. Il va être convoyé dans les prochains jours et arriver en Polynésie française début mars. Grâce à lui, nous allons pouvoir augmenter notre programme de vol et pouvoir enfin aller à destination des îles Marquises. Les vols sur les Marquises commenceront à partir du 20 mars.”
Vous avez obtenu votre certificat de transporteur aérien (CTA) seulement vendredi dernier. C'était ambitieux de commencer à commercialiser des billets avant même son obtention ?
“Il y avait une stratégie dernière, on a commercialisé des billets avec un certain délais de marge. Mais nous étions confiants, parce que nous avons à chaque fois respecté les délais d'obtention des différentes approbations nécessaires à la délivrance de ce CTA.”
Que pensez-vous de l'arrivée d'un nouvel opérateur, Motu Link ?
“Nous, notre position est simple, on pense que le ciel est suffisamment grand. Nous espérons que cette compagnie trouvera les infrastructures nécessaires à son exploitation et avec grand plaisir nous l'accueillerons dans le ciel polynésien.”
“Le deuxième ATR, Poenui, est actuellement à Singapour. On a finalisé toute sa revue technique, on a fait son vol d'acceptation. Il va être convoyé dans les prochains jours et arriver en Polynésie française début mars. Grâce à lui, nous allons pouvoir augmenter notre programme de vol et pouvoir enfin aller à destination des îles Marquises. Les vols sur les Marquises commenceront à partir du 20 mars.”
Vous avez obtenu votre certificat de transporteur aérien (CTA) seulement vendredi dernier. C'était ambitieux de commencer à commercialiser des billets avant même son obtention ?
“Il y avait une stratégie dernière, on a commercialisé des billets avec un certain délais de marge. Mais nous étions confiants, parce que nous avons à chaque fois respecté les délais d'obtention des différentes approbations nécessaires à la délivrance de ce CTA.”
Que pensez-vous de l'arrivée d'un nouvel opérateur, Motu Link ?
“Nous, notre position est simple, on pense que le ciel est suffisamment grand. Nous espérons que cette compagnie trouvera les infrastructures nécessaires à son exploitation et avec grand plaisir nous l'accueillerons dans le ciel polynésien.”
Tearii Winkelstroeter, directeur administratif et financier d'Air Moana : “Il y a eu un réel engouement”
© Anne-Laure Guffroy
Les premières réservations ont été lancées fin novembre. Deux mois après, quel est le premier bilan ?
“Un bilan très positif. On s'attendait, au lancement de l'agence, à avoir quand même un petit pic au niveau des réservations. Il faut savoir qu'il y a beaucoup de compagnies aériennes qui ont été annoncées ces 4-5 dernières années, on n'en a jamais vu la couleur. Le problème qu'il y a eu, c'est qu'il y a énormément de réglementations auxquelles il faut faire face, donc ça a mis du temps à sortir. Toutes ces annonces qu'il y a eu ne nous ont pas forcément servis, parce qu'on était la énième compagnie à s'annoncer. Donc les gens, ce qu'ils ont dit, c'est : 'Nous, on veut voir l'avion avant d'y croire. Ça a réellement démarré quand l'avion est arrivé, le 19 décembre. À partir de là, il y a eu un réel engouement.”
Combien de billets ont été vendus ?
“Je ne pourrais pas trop le dire, mais les dernières statistiques que j'ai en tête, ce sont celles que l'on vient de faire avec le salon du tourisme. On a fait 3 100 billets sur le salon. Et en prenant ceux qui avaient des options et à qui on a permis de payer jusqu'à lundi, on ne devait pas être loin de 3 500 billets.”
Il y a actuellement des prix très attractifs. Est-ce que cela va continuer ou est-ce des prix d'appel ?
“Prix d'appel, attractifs ou promotionnels, on peut donner le nom qu'on veut, ça reste des prix qui ont été mis en place pour booster les ventes. Les prix promotionnels, c'est comme dans tous les magasins, c'est pour vendre un certain lot d'articles. Une compagnie qui se lance a énormément de sièges à offrir. On peut alors faire des promotions sur un certain nombres de sièges. Quand on sera lancé, qu'on aura atteint une vitesse de croisière, au bout de six mois, un an, avec des avions remplis, on pourra toujours proposer les mêmes promotions, mais le nombre de sièges disponibles ne sera pas forcément identique.”
“Un bilan très positif. On s'attendait, au lancement de l'agence, à avoir quand même un petit pic au niveau des réservations. Il faut savoir qu'il y a beaucoup de compagnies aériennes qui ont été annoncées ces 4-5 dernières années, on n'en a jamais vu la couleur. Le problème qu'il y a eu, c'est qu'il y a énormément de réglementations auxquelles il faut faire face, donc ça a mis du temps à sortir. Toutes ces annonces qu'il y a eu ne nous ont pas forcément servis, parce qu'on était la énième compagnie à s'annoncer. Donc les gens, ce qu'ils ont dit, c'est : 'Nous, on veut voir l'avion avant d'y croire. Ça a réellement démarré quand l'avion est arrivé, le 19 décembre. À partir de là, il y a eu un réel engouement.”
Combien de billets ont été vendus ?
“Je ne pourrais pas trop le dire, mais les dernières statistiques que j'ai en tête, ce sont celles que l'on vient de faire avec le salon du tourisme. On a fait 3 100 billets sur le salon. Et en prenant ceux qui avaient des options et à qui on a permis de payer jusqu'à lundi, on ne devait pas être loin de 3 500 billets.”
Il y a actuellement des prix très attractifs. Est-ce que cela va continuer ou est-ce des prix d'appel ?
“Prix d'appel, attractifs ou promotionnels, on peut donner le nom qu'on veut, ça reste des prix qui ont été mis en place pour booster les ventes. Les prix promotionnels, c'est comme dans tous les magasins, c'est pour vendre un certain lot d'articles. Une compagnie qui se lance a énormément de sièges à offrir. On peut alors faire des promotions sur un certain nombres de sièges. Quand on sera lancé, qu'on aura atteint une vitesse de croisière, au bout de six mois, un an, avec des avions remplis, on pourra toujours proposer les mêmes promotions, mais le nombre de sièges disponibles ne sera pas forcément identique.”
© Anne-Laure Guffroy
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