Paris, France | AFP | vendredi 18/12/2020 - Souffrant d'une "fatigue importante" après avoir contracté le Covid-19, Emmanuel Macron s'est isolé à La Lanterne avec pour objectif de continuer de travailler, comme d'autres dirigeants européens, également à l'isolement après l'avoir côtoyé, face une situation sanitaire toujours préoccupante.
L'Elysée, qui ne souhaitait pas communiquer dans l'immédiat vendredi matin, a fait savoir jeudi que le chef de l'Etat avait de la fièvre mais qu'il continuait de travailler, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal précisant qu'il avait "des symptômes réels, toux et fatigue importantes".
Le Premier ministre Jean Castex, "cas contact", et le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand se sont également placés à l'isolement, ainsi que d'autres élus.
La maladie du chef de l'Etat intervient alors que l'évolution de l'épidémie, qui repart dans plusieurs pays d'Europe à une semaine de Noël, est jugée "préoccupante" par le directeur général de la Santé Jérôme Salomon: plus de 18.000 nouveaux cas ont été diagnostiqués jeudi, avec toutefois un taux de positivité des tests à 6,1% contre 6,2% la veille et 2.808 patients en réanimation (2.840 la veille).
"Attention le virus continue à circuler de façon relativement importante, donc attention" pour les fêtes, a mis en garde le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, sur BFMTV. "Il faut tout faire pour qu'il n'y ait pas une troisième vague (…) On peut l'éviter en partie, la casser en partie", a-t-il ajouté en appelant à bien appliquer les gestes barrières.
Si l'Union européenne a annoncé que la vaccination contre le Covid-19 allait commencer les 27, 28 et 29 décembre, M. Delfraissy a précisé qu'il n'y aurait pas de "situation de restriction" mais que la production de vaccins allait "être plus lente que l'on pensait il y a deux ou trois semaines".
Conséquence: "pour les 22 millions de personnes plus fragiles, il va probablement nous falloir jusqu'à mai", et pour le reste de la population, ce ne sera "pas avant l'automne". Jean Castex avait lui évoqué mercredi une vaccination pour les personnes non prioritaires pas avant "la fin du printemps".
"On a d'un côté un espoir fort avec le vaccin qui va nous sortir du Covid 19 mais inversement on a six mois difficiles à passer encore, 2021 ressemblera à 2020 et en particulier les trois ou quatre premiers mois car ce virus est sensible au climat", a-t-il ajouté.
La contamination d'Emmanuel Macron, dont l'annonce a fait le tour du monde en quelques minutes à peine, sonne d'ailleurs comme une "piqûre de rappel" contre le relâchement à l'approche des fêtes de fin d'année.
Des élus d'opposition et des médecins continuent vendredi de critiquer le dîner organisé mercredi soir à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron avec des responsables de la majorité.
Le président "n'est pas comme les autres. Il doit être exemplaire par rapport au message qu'il envoie", a affirmé sur BFMTV le député LFI Eric Coquerel, estimant qu'Emmanuel Macron a commis une "imprudence" et une "erreur".
Ne pas "mentir"
Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a appelé vendredi à ne pas confondre "transparence et voyeurisme", disant préférer "qu'on communique moins et qu'on arrête de mentir comme ça s'est passé sous Mitterrand ou sous Chirac".
Les participants ont respecté "un protocole sanitaire strict", s'est défendu l'exécutif, en soulignant les grandes dimensions de la salle et de la table: les invités avaient jusqu'à deux mètres de distance entre eux et s'exprimaient avec des micros devant un plateau repas individuel.
"Le président s'est isolé au moindre symptôme et fait un test au moindre doute (...), il est extrêmement attentif aux mesures barrières", a plaidé Jérôme Salomon, en ajoutant que le chiffre de six "n'est pas un chiffre scientifique".
Selon une source proche de l'exécutif, Emmanuel Macron "aurait été contaminé lors du sommet européen de Bruxelles jeudi et vendredi" derniers, une hypothèse jugée également "probable" par le ministre de la Santé Olivier Véran. Le président avait passé vingt heures non stop avec les dirigeants des 27, dont une nuit de négociation. "Un dîner de travail" à Bruxelles "avait été organisé dans une grande pièce espacée.
L'annonce du diagnostic, après une semaine particulièrement chargée en rencontres et repas de travail, dont une réunion, à bonne distance, avec plus de 70 membres de la Convention pour le climat, a poussé nombre de dirigeants européens à s'isoler eux aussi: les chefs de gouvernement luxembourgeois Xavier Bettel, belge Alexander De Croo, portugais Antonio Costa -- testé négatif-- et espagnol Pedro Sanchez, ainsi que le président du Conseil européen Charles Michel.
En revanche, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui avait participé à un déjeuner lundi à Paris avec le président français, n'a pas jugé nécessaire de se placer en quarantaine.
Avant Emmanuel Macron, de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement avaient déjà contracté la maladie, dont l'Américain Donald Trump et le Britannique Boris Johnson qui, comme de nombreux autres dirigeants, lui ont adressé des messages de soutiens.
L'Elysée, qui ne souhaitait pas communiquer dans l'immédiat vendredi matin, a fait savoir jeudi que le chef de l'Etat avait de la fièvre mais qu'il continuait de travailler, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal précisant qu'il avait "des symptômes réels, toux et fatigue importantes".
Le Premier ministre Jean Castex, "cas contact", et le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand se sont également placés à l'isolement, ainsi que d'autres élus.
La maladie du chef de l'Etat intervient alors que l'évolution de l'épidémie, qui repart dans plusieurs pays d'Europe à une semaine de Noël, est jugée "préoccupante" par le directeur général de la Santé Jérôme Salomon: plus de 18.000 nouveaux cas ont été diagnostiqués jeudi, avec toutefois un taux de positivité des tests à 6,1% contre 6,2% la veille et 2.808 patients en réanimation (2.840 la veille).
"Attention le virus continue à circuler de façon relativement importante, donc attention" pour les fêtes, a mis en garde le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, sur BFMTV. "Il faut tout faire pour qu'il n'y ait pas une troisième vague (…) On peut l'éviter en partie, la casser en partie", a-t-il ajouté en appelant à bien appliquer les gestes barrières.
Si l'Union européenne a annoncé que la vaccination contre le Covid-19 allait commencer les 27, 28 et 29 décembre, M. Delfraissy a précisé qu'il n'y aurait pas de "situation de restriction" mais que la production de vaccins allait "être plus lente que l'on pensait il y a deux ou trois semaines".
Conséquence: "pour les 22 millions de personnes plus fragiles, il va probablement nous falloir jusqu'à mai", et pour le reste de la population, ce ne sera "pas avant l'automne". Jean Castex avait lui évoqué mercredi une vaccination pour les personnes non prioritaires pas avant "la fin du printemps".
"On a d'un côté un espoir fort avec le vaccin qui va nous sortir du Covid 19 mais inversement on a six mois difficiles à passer encore, 2021 ressemblera à 2020 et en particulier les trois ou quatre premiers mois car ce virus est sensible au climat", a-t-il ajouté.
La contamination d'Emmanuel Macron, dont l'annonce a fait le tour du monde en quelques minutes à peine, sonne d'ailleurs comme une "piqûre de rappel" contre le relâchement à l'approche des fêtes de fin d'année.
Des élus d'opposition et des médecins continuent vendredi de critiquer le dîner organisé mercredi soir à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron avec des responsables de la majorité.
Le président "n'est pas comme les autres. Il doit être exemplaire par rapport au message qu'il envoie", a affirmé sur BFMTV le député LFI Eric Coquerel, estimant qu'Emmanuel Macron a commis une "imprudence" et une "erreur".
Ne pas "mentir"
Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a appelé vendredi à ne pas confondre "transparence et voyeurisme", disant préférer "qu'on communique moins et qu'on arrête de mentir comme ça s'est passé sous Mitterrand ou sous Chirac".
Les participants ont respecté "un protocole sanitaire strict", s'est défendu l'exécutif, en soulignant les grandes dimensions de la salle et de la table: les invités avaient jusqu'à deux mètres de distance entre eux et s'exprimaient avec des micros devant un plateau repas individuel.
"Le président s'est isolé au moindre symptôme et fait un test au moindre doute (...), il est extrêmement attentif aux mesures barrières", a plaidé Jérôme Salomon, en ajoutant que le chiffre de six "n'est pas un chiffre scientifique".
Selon une source proche de l'exécutif, Emmanuel Macron "aurait été contaminé lors du sommet européen de Bruxelles jeudi et vendredi" derniers, une hypothèse jugée également "probable" par le ministre de la Santé Olivier Véran. Le président avait passé vingt heures non stop avec les dirigeants des 27, dont une nuit de négociation. "Un dîner de travail" à Bruxelles "avait été organisé dans une grande pièce espacée.
L'annonce du diagnostic, après une semaine particulièrement chargée en rencontres et repas de travail, dont une réunion, à bonne distance, avec plus de 70 membres de la Convention pour le climat, a poussé nombre de dirigeants européens à s'isoler eux aussi: les chefs de gouvernement luxembourgeois Xavier Bettel, belge Alexander De Croo, portugais Antonio Costa -- testé négatif-- et espagnol Pedro Sanchez, ainsi que le président du Conseil européen Charles Michel.
En revanche, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui avait participé à un déjeuner lundi à Paris avec le président français, n'a pas jugé nécessaire de se placer en quarantaine.
Avant Emmanuel Macron, de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement avaient déjà contracté la maladie, dont l'Américain Donald Trump et le Britannique Boris Johnson qui, comme de nombreux autres dirigeants, lui ont adressé des messages de soutiens.