Portrait – Hira Teriinatoofa : « Je veux partager mon expérience »

N’importe quelle personne qui s’intéresse au surf Polynésien à déjà entendu parler de Hira Teriinatoofa et c’est bien normal. Le surfeur a été l’un des rares à se qualifier de multiples fois pour le « Main Event » (compétition principale) à la Billabong Pro, il a parcouru les spots du monde entier quand il était encore sur le WQS (World Qualifying Series). Le double champion du monde ISA est une véritable source de connaissance du surf et il n’hésite pas à partager ce savoir, c’est même l’une de ses principales motivations aujourd’hui. La semaine dernière, il organisait avec succès la troisième édition du To’a a Maeha’a. Le Aito nous a livré ses impressions sur la compétition et sur sa nouvelle mentalité.


Interview :

Quel bilan tires-tu de ta compétition ?

« À propos de la compétition, j’en tire un bilan positif. Pour moi, mais également pour mon club, mes partenaires et mes sponsors. Je m’en suis rendu compte grâce aux réseaux sociaux. De nombreuses photos ont été publiées par les partenaires. D’ailleurs, je les remercie chaleureusement. L’idée de départ était d’organiser une compétition avec le premier prix et aussi (70 000 pour le premier en surf par exemple) de prévoir des lots pour presque tout le monte. Un lot était prévu pour chacun des quatre finalistes de chaque discipline et même pour la finale tag team. Il y avait également une récompense pour la fille la plus jeune, pour le meilleur score de la compétition et pour le meilleur non licencié. On a récompensé aussi la seule fille inscrite en longboard chez les hommes.

Ça a été un réel succès. Je pense que ça a apporté beaucoup de joie chez beaucoup de personnes. C’était vraiment différent des compétitions habituelles, notamment grâce au « beach wrestling », au « fun fitness » etc. J’essaie vraiment de me mettre à la place de tout le monde et de ne délaisser personne. »

Crédits : David Chang Photography
Crédits : David Chang Photography

Tu as organisé cette compétition bénévolement ?

« Oui, ce qui me motive avant tout c’est le plaisir de faire plaisir. Je sais que certains jeunes ont besoin d’argent, notamment pour les compétitions fédérales locales ou internationales. Les prix sous forme de somme d’argent ont vraiment aidé les jeunes, au moins pour rembourser tous les frais d’inscriptions qu’il ont dû payer à l’occasion d’autres compétitions. L’année prochaine on donne encore rendez-vous aux compétiteurs. On ne connaît pas encore les dates mais, ce qui est certain, c’est qu’on sera présent avec d’autres surprises. »

Dans quelle optique es-tu en ce moment ?

« Je fais chaque année des tournages pour « La nuit de la glisse ». Ils aiment travailler avec moi notamment en raison de ma notoriété. A chaque fois que je vais quelque part, la population, les surfeurs sont très accueillants. Il y a toujours y a une section « Tahiti » dans le film. J’ai fait rentrer Tikanui (Smith) et Matahi (Drollet) déjà dans le festival. Cette année, j’essaie d’envoyer Poenaiki (Raioha). Comme ça cela leur permet de se faire connaître, de continuer leur rêve. Je ne suis pas quelqu’un qui garde tout pour lui. Dès que je peux en faire profiter un autre, je n’hésite pas. J’aime aussi organiser des compétitions pour aider.

Par ailleurs, je suis le championnat de Polynésie en open et en master. Je fais attention à ne pas manquer les rendez vous comme la « Rangiroa Pro », la « Papara Pro » et La « Billabong Pro ». J’aime également partager mon expérience avec les jeunes du surf espoir du lycée de Papara. C’estce que j’aime faire, dans cinq ans, je me vois toujours là en train d’organiser et de partager. »

Des remerciements ?

« Je veux remercier ma femme pour tous les jours où je n’étais pas là pour l’organisation de la compétition, pour les sacrifices qu’elle a fait, surtout, que je viens d’avoir un deuxième garçon. Et aussi bien sur mes parents et ma famille. »

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Rédigé par Sportstahiti.com le Mardi 12 Juillet 2016 à 20:30 | Lu 684 fois