Peter Ilau
PORT-MORESBY, jeudi 12 janvier 2012 (Flash d’Océanie) – Le gouvernement de Papouasie-Nouvelle-Guinée a annoncé mercredi sa décision de rappeler son ambassadeur en Indonésie, le Général Peter Ilau, à la suite d’un incident aérien survenu le 29 novembre 2011 et qui s’était soldé par une intervention d’avions de l’armée de l’air indonésienne sur le jet privé du Premier ministre Peter O’Neil.
Au moment de l’incident aérien, ce jet Falcon F900 transportait le Vice-premier ministre papou Belden Namah et plusieurs autres membres du gouvernement de M. O’Neil, qui revenaient d’un déplacement en Malaisie.
Le rappel de cet ambassadeur papou, ancien commandant en chef de l’armée et qui avait tout récemment pris ses fonctions fin octobre 2011, a été motivé par la nécessité pour le gouvernement de Port-Moresby de « consulter » sa première source diplomatique sur place au sujet de cet incident et des suites à lui donner.
Depuis le début de ce différend, Port-Moresby a menacé d’expulser l’ambassadeur indonésien, mais n’a jusqu’ici pas fait suivre d’actes, préférant épuiser auparavant toutes les voies diplomatiques.
Du côté de Djakarta, l’explication officielle fait mention d’un « malentendu » concernant les autorisations de survol et la communication relative au plan de vol du jet gouvernemental.
En début de semaine, un groupe d’individus affirmant représenter plusieurs organisations non-gouvernementales papoues a manifesté devant l’ambassade indonésienne dans la capitale papoue Port-Moresby et agitant comme principale revendication le versement de dédommagements pour cet incident et une « atteinte à la souveraineté » nationale.
Les relations entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée et l’Indonésie sont régulièrement tendues du fait de l’épineux dossier de la zone frontalière (l’Indonésie étant la puissance souveraine pour la partie occidentale de l’île de Nouvelle-Guinée, sur le territoire d’Irian Jaya), où un mouvement nationaliste indépendantiste papou fait régulièrement l’objet d’expéditions militaires punitives indonésiennes.
Lors de ces accrochages, en zone frontalière, non loin de la ville papoue de Vanimo, les militaires indonésien, lancés à la poursuite de présumés sécessionnistes, se sont déjà introduits illégalement à plusieurs reprises en territoire de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Sommé de fournir des explications, le gouvernement indonésien évoquait alors un « malentendu ».
Fin octobre 2011, le gouvernement papou annonçait que les patrouilles maritimes sur ses zones frontalières (au Nord, avec l’Irian Jaya indonésienne et au Sud, avec l’Australie, au-delà du petit détroit de Torrès) seraient renforcées, grâce à de nouveaux bateaux achetés aux Philippines.
Au Sud-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, une autre zone maritime particulièrement perméable séparant l’île de Bougainville des îles Salomon toutes proches fait aussi l’objet de toutes les attention de la part des autorités de ces deux États mélanésien, en raison de fortes suspicions de trafic d’armes de part et d’autre de ce bras de mer.
pad
Au moment de l’incident aérien, ce jet Falcon F900 transportait le Vice-premier ministre papou Belden Namah et plusieurs autres membres du gouvernement de M. O’Neil, qui revenaient d’un déplacement en Malaisie.
Le rappel de cet ambassadeur papou, ancien commandant en chef de l’armée et qui avait tout récemment pris ses fonctions fin octobre 2011, a été motivé par la nécessité pour le gouvernement de Port-Moresby de « consulter » sa première source diplomatique sur place au sujet de cet incident et des suites à lui donner.
Depuis le début de ce différend, Port-Moresby a menacé d’expulser l’ambassadeur indonésien, mais n’a jusqu’ici pas fait suivre d’actes, préférant épuiser auparavant toutes les voies diplomatiques.
Du côté de Djakarta, l’explication officielle fait mention d’un « malentendu » concernant les autorisations de survol et la communication relative au plan de vol du jet gouvernemental.
En début de semaine, un groupe d’individus affirmant représenter plusieurs organisations non-gouvernementales papoues a manifesté devant l’ambassade indonésienne dans la capitale papoue Port-Moresby et agitant comme principale revendication le versement de dédommagements pour cet incident et une « atteinte à la souveraineté » nationale.
Les relations entre la Papouasie-Nouvelle-Guinée et l’Indonésie sont régulièrement tendues du fait de l’épineux dossier de la zone frontalière (l’Indonésie étant la puissance souveraine pour la partie occidentale de l’île de Nouvelle-Guinée, sur le territoire d’Irian Jaya), où un mouvement nationaliste indépendantiste papou fait régulièrement l’objet d’expéditions militaires punitives indonésiennes.
Lors de ces accrochages, en zone frontalière, non loin de la ville papoue de Vanimo, les militaires indonésien, lancés à la poursuite de présumés sécessionnistes, se sont déjà introduits illégalement à plusieurs reprises en territoire de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Sommé de fournir des explications, le gouvernement indonésien évoquait alors un « malentendu ».
Fin octobre 2011, le gouvernement papou annonçait que les patrouilles maritimes sur ses zones frontalières (au Nord, avec l’Irian Jaya indonésienne et au Sud, avec l’Australie, au-delà du petit détroit de Torrès) seraient renforcées, grâce à de nouveaux bateaux achetés aux Philippines.
Au Sud-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, une autre zone maritime particulièrement perméable séparant l’île de Bougainville des îles Salomon toutes proches fait aussi l’objet de toutes les attention de la part des autorités de ces deux États mélanésien, en raison de fortes suspicions de trafic d’armes de part et d’autre de ce bras de mer.
pad