Polynésiens bloqués en métropole : le ciel se dégage


Tahiti, le 20 avril 2020 - Le ministre de la Santé, Jacques Raynal, a assuré qu’un “certain nombre de résidents polynésiens en métropole et d’étudiants” pourront prendre “le prochain vol de continuité territoriale” prévu au début du mois de mai. Une annonce très attendue par ces derniers qui sont bloqués depuis la fermeture des lignes aériennes.
 
Lors du point presse qui s’est déroulé ce lundi après-midi dans l’amphithéâtre du Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF), le ministre de la Santé, Jacques Raynal, a abordé le sujet épineux des vols de continuité territoriale. En effet, depuis la fermeture des liaisons aériennes entre la Polynésie et le reste du monde, des Polynésiens qui s’étaient rendus en métropole pour des raisons diverses n’ont pas pu rentrer au fenua aux dates qu’ils prévoyaient initialement. Une situation qui a fait grand bruit su les réseaux sociaux et qui presse le gouvernement dans le contexte de la continuité territoriale.

Un vol pour les personnes évasanées

Ce mercredi, un vol de continuité territoriale rapatriera “une trentaine de personnes”, a annoncé le ministre de la Santé. Essentiellement des personnes qui avaient été évasanées et qui finissaient leurs protocoles médicaux et “un certain nombre d’accompagnateurs”. Pour pouvoir embarquer, ces personnes doivent subir un examen médical et un test avant leur retour.
 
En ce qui concerne les résidents et les étudiants polynésiens bloqués en métropole, “les délais étaient un petit peu courts” et il n’a pas été possible de leur permettre d’embarquer sur le vol censé arriver demain. Le ministre de la Santé a cependant assuré que “dans le prochain vol de continuité territoriale”, soit aux alentours du début du mois de mai, “un certain nombre” des résidents et étudiants pourra embarquer. Tout en sachant que les vols de continuité territoriale se font dans des conditions particulières. En effet, seuls “100 à 110 passagers pourront embarquer”, a détaillé le ministre, pour permettre de respecter la distanciation. Jacques Raynal a également fait mention “d’autres vols dans le courant du mois de mai” pour permettre aux Polynésiens bloqués en métropole de revenir sur le fenua. Une “bonne nouvelle” pour la grande majorité d’entre eux.

Le recensement des étudiants

Ce lundi, la ministre des Outre-mer a annoncé par voie de communiqué de presse, qu'un recensement des étudiants ultramarins en mobilité dans l'hexagone souhaitant regagner leur territoire était lancé. En effet, une plateforme d’entraide (www.outremersolidaire.gouv.fr) a été lancée pour permettre aux étudiants de se manifester et de remplir le questionnaire accessible.(https://bit.ly/3cARGAD). Ils devront renseigner des données tels que leur identité et leurs coordonnées, mais aussi la date à laquelle ils envisageraient de regagner leur territoire d’origine. Une date qui devra être pour le moment comprise entre “la deuxième quinzaine de mai” et “la première quinzaine de juillet”. Le ministre de la Santé, Jacques Raynal, a d’ailleurs demandé à ce que les étudiants se rapprochent de la Délégation polynésienne de Paris qui est “le référent pour les retours”. Elle établira une liste qu’elle transmettra au gouvernement qui devra à son tour la valider.

Le confinement à la descente de l'avion

En ce qui concerne les passagers du vol censé arriver demain, une fois arrivés sur le territoire, ils devront remplir une attestation pour certifier qu’ils “ont bien compris les raisons du confinement à leur retour”, a expliqué le ministre. Pour les vols ultérieurs dans lesquels les résidents et étudiants pourront embarquer, les voyageurs observeront une quarantaine de quatorze jours. “Ça aurait pu être de 21 jours”, a expliqué le ministre. Mais au vu du confinement en place en métropole, une quatorzaine suffirait “sous réserve qu’on puisse disposer d’un test qui permette de s’assurer qu’ils ne sont pas atteints du coronavirus”.

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun et Ariitaimai Amary le Lundi 20 Avril 2020 à 19:50 | Lu 4805 fois