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Polynésie 1ère s'ancre résolument dans l'ère du numérique


De gauche à droite : Jean-Philippe Lemée, le directeur d'antenne télé, Christophe Marquand, le directeur d'antenne radio, Noëlla Tau, la rédactrice en chef radio, Jean-Philippe Pascal, le directeur régional, et Teiva Roe, le rédacteur en chef télé par intérim.
De gauche à droite : Jean-Philippe Lemée, le directeur d'antenne télé, Christophe Marquand, le directeur d'antenne radio, Noëlla Tau, la rédactrice en chef radio, Jean-Philippe Pascal, le directeur régional, et Teiva Roe, le rédacteur en chef télé par intérim.
PAMATAI, le 16 septembre 2015 - Les principaux acteurs de la station de Pamatai ont convié la presse, hier matin, afin de faire un point sur la rentrée 2015-2016 amorcée depuis le début du mois. Polynésie 1ère souhaite s'ancrer plus que jamais dans l'ère du numérique grâce à une synergie de ses trois médias : la télévision, la radio et Internet.


Polynésie 1ère affiche un bel optimisme en cette rentrée entamée depuis quelques semaines. Jean-Philippe Pascal, le directeur régional de Polynésie 1ère, entend mobiliser les énergies et se tourner résolument vers l'ère du numérique. Pour coller aux attentes des Polynésiens, la stratégie est de "faire converger les trois médias que sont la télévision, la radio et Internet, qui sont complémentaires et fédérateurs". Ainsi, Internet doit s'inscrire plus que jamais "au cœur de l'actualité" ; la radio a pour mission de "reconquérir les auditeurs en étant plus interactive" ; quant à la télévision, elle a pour objectif de "consolider sa grille de programmes qui plaît".

Après le départ du rédacteur en chef Olivier Gelin, appelé à un poste similaire à La Réunion et remplacé (par intérim) par Teiva Roe, les responsables de 1ère doivent désormais amener leurs troupes à une démarche participative afin de créer des passerelles entre les différents médias et obtenir davantage de coordination entre les services. Les trois axes pour remplir ce but sont : l'organisation et la planification des équipes, le développement numérique avec une charte éditoriale à définir et une convergence des médias. En outre, un nouveau studio verra bientôt le jour avec un décor api : les travaux devraient débuter mi-novembre et être achevés début janvier 2016. Plusieurs modules composeront le nouvel espace agrandi pour l'occasion, avec un grand mur d'images.

LA TÉLÉVISION

"Toujours dynamique et moderne, Polynésie 1ère conserve sa position dominante", analyse Jean-Philippe Lemée, le directeur d'antenne télé, qui va poursuivre l'ancrage local de la chaîne par le biais des rendez-vous phares comme "Fare Ma'ohi", et proposer encore plus de documentaires polynésiens (à noter la diffusion de "Aux armes Tahitiens" le 28 septembre, à 19h30), mais aussi des divertissements, des séries ("Empire" actuellement, "Homeland" et "Castle" prochainement…), des blockbusters, etc.

"L'information doit être la colonne vertébrale" de la grille des programmes et être nourrie par des débats politiques comme récemment avec Édouard Fritch ou dans "Face à face", "A parau mai"… Aussi, "70% des téléspectateurs polynésiens suivent nos journaux télévisés." La part de la production locale est de 20%, ce qui représente presque 900 heures par an. De même, la station vise à une présence maximale sur les événements, qu'ils soient politiques, culturels, sportifs ou même environnementaux (COP 21). Pour consolider les audiences, quatre clés : informer, divertir, cultiver et servir le plus grand nombre.

LA RADIO

Quelle radio pour quel public ? Christophe Marquand, le directeur d'antenne radio, se remet en question et veut séduire de nouveau ses auditeurs en opérant "une refonte de la grille, et en apportant plus de dynamisme et moins de publicité". Pour la matinale, il propose une tranche musicale de 4 à 6 heures, puis une séquence plus interactive jusqu'à 9 heures avec de la musique, des jeux, la météo perso, des chroniques maison, éco, etc. Le patrimoine sera aussi mis en avant grâce, notamment, à "C'était hier" de Michèle Dechazeaux, de 13 à 14 heures, tandis qu'une nouvelle émission sera consacrée à ceux qui font bouger notre fenua.

Par ailleurs, un groupe de musique jouera pendant deux heures dans le studio pour "Bringue Live", tous les vendredis de 13 à 15 heures. Le second temps fort en radio est diffusé de 16 à 17 heures, un créneau horaire porteur : "Api Nui", le nouveau rendez-vous de l'info, en tahitien et en français, propose des sujets de société et reçoit des invités pour ouvrir le dialogue. Le but est de rebondir au mieux sur l'actualité et certaines émissions de radio se verront décentraliser lors des grands événements par exemple.

LE WEB

Le décryptage de l'actualité et la mise en perspective de l'information en télévision trouvent leur prolongement sur Internet, dont le contenu devrait aussi bénéficier d'une refonte à terme. Si la station de Pamatai espère enrichir le Net, la baisse des recettes publicitaires nécessite cependant de chercher des nouveaux fonds et des sources de financement. "L'offre sur le Web tend à être protéiforme et fournir encore plus de services comme la possibilité d'une tournante ou l'accès à la radio", explique Christophe Marquand, en charge également du Web.

La volonté affichée est donc de poursuivre le virage des nouvelles technologies et répondre aux nouveaux usages des Polynésiens qui utilisent de plus en plus des tablettes et autres smartphones, et cherchent un service public rapide et efficace. Polynésie 1ère est aujourd'hui le deuxième site ultramarin du réseau France Télévisions, derrière la Martinique. Résolument engagé dans la course au numérique, Philippe Pascal aspire désormais à ce que le Web devienne le "média premium" pour offrir une information immédiate et de qualité aux internautes.

"70% des téléspectateurs polynésiens suivent nos journaux télévisés", note Jean-Philippe Lemée.
"70% des téléspectateurs polynésiens suivent nos journaux télévisés", note Jean-Philippe Lemée.

Polynésie 1ère entend être la chaîne événementielle dans tous les secteurs.
Polynésie 1ère entend être la chaîne événementielle dans tous les secteurs.

Rédigé par Dominique Schmitt le Mercredi 16 Septembre 2015 à 16:58 | Lu 1535 fois