Luc Roattino commandant du centre régional de formation, et Frédéric Poisot, directeur de cabinet du haut-commissariat, ont salué l'engagement de ces huit jeunes polynésiens.
PAPEETE, le 30 août 2017 - La cérémonie de fin de scolarité des huit candidats au concours 2016 ayant validé leur formation d'un an s'est tenue ce mercredi, au centre régional de formation (CRF) de la police nationale, à Papeete.
Six cents candidats s'étaient présentés au concours des cadets de la République l'année dernière. Après sélection, les huit meilleurs ont pu suivre une formation d'un an dans le but d'intégrer la police nationale en Polynésie française, comme adjoint de sécurité dans un premier temps, et peut-être devenir gardien de la paix en métropole dans quelques années pour ceux qui tenteront l'aventure et réussiront cet autre concours.
Une formation complète
La 6e promotion* des cadets de la République a reçu ce mercredi ses insignes des mains de Frédéric Poisot, directeur de cabinet du haut-commissariat, à l'occasion de la cérémonie de fin de scolarité organisée au centre régional de formation (CRF) de la police nationale, à Papeete. Le programme des cadets de la République permet d'offrir à des jeunes âgés de 18 à 30 ans, de toutes origines et de tout niveau social, une nouvelle chance d'insertion professionnelle.
Après avoir réussi le concours d'entrée, les huit jeunes sélectionnés, dont deux femmes cette année encore, bénéficient d'une formation complète d'adjoint de sécurité et d'une remise à niveau avec les professeurs du lycée Aorai. Ils sont ensuite affectés à la direction de la sécurité publique ou à la direction de la police aux frontières pendant deux ans. Ils assistent les gardiens de la paix dans leurs missions avant de concourir au statut d'agent titulaire.
*Jacob Pohue, Rautea Taaroa, Christelle Tahi, Tiahiti Hapaitahaa, Chris Taumihau, Clayton Olivier, Tupuaiarii Hamblin et Raiata Ching.
Six cents candidats s'étaient présentés au concours des cadets de la République l'année dernière. Après sélection, les huit meilleurs ont pu suivre une formation d'un an dans le but d'intégrer la police nationale en Polynésie française, comme adjoint de sécurité dans un premier temps, et peut-être devenir gardien de la paix en métropole dans quelques années pour ceux qui tenteront l'aventure et réussiront cet autre concours.
Une formation complète
La 6e promotion* des cadets de la République a reçu ce mercredi ses insignes des mains de Frédéric Poisot, directeur de cabinet du haut-commissariat, à l'occasion de la cérémonie de fin de scolarité organisée au centre régional de formation (CRF) de la police nationale, à Papeete. Le programme des cadets de la République permet d'offrir à des jeunes âgés de 18 à 30 ans, de toutes origines et de tout niveau social, une nouvelle chance d'insertion professionnelle.
Après avoir réussi le concours d'entrée, les huit jeunes sélectionnés, dont deux femmes cette année encore, bénéficient d'une formation complète d'adjoint de sécurité et d'une remise à niveau avec les professeurs du lycée Aorai. Ils sont ensuite affectés à la direction de la sécurité publique ou à la direction de la police aux frontières pendant deux ans. Ils assistent les gardiens de la paix dans leurs missions avant de concourir au statut d'agent titulaire.
*Jacob Pohue, Rautea Taaroa, Christelle Tahi, Tiahiti Hapaitahaa, Chris Taumihau, Clayton Olivier, Tupuaiarii Hamblin et Raiata Ching.
Jacob Pohue, 26 ans, major de promo, veut devenir gardien de la paix en métropole
Pourquoi avoir présenté ce concours ?
"Au début c'était juste pour avoir un travail, avoir une petite stabilité financière. Je me suis inscrit au concours des cadets de la République. C'était mon premier concours et je l'ai réussi. Mais en apprenant les devoirs du policier, c'est devenu comme une vocation. La fierté de porter la tenue, l'autorité et le respect d'autrui. Quand on est policier, on doit respecter les autres. J'aime beaucoup ces valeurs".
Tu te projettes dans une carrière au sein de la police ?
"Oui ! Il y a le concours de la police nationale qui va justement se dérouler dans deux semaines. On s'est tous inscrits. Notre objectif c'est de le réussir le plus vite possible pour partir en France et continuer notre travail là-bas. Parce qu'en fait, on n'est pas sûrs de revenir sur le territoire. Si on réussit, ça sera la France".
Ce changement de vie ne te fait pas peur ?
"J'avais un an pour me préparer psychologiquement ! Si, au début j'avais peur. Parce que je ne connaissais pas la France, c'est nouveau pour moi. Mais comme j'ai envie de travailler dans la police, je suis prêt à partir".
La famille, les enfants, l'éloignement, ce sont de gros sacrifices ?
"C'est plus ça qui est dur pour moi, j'ai une famille, deux enfants, que je vais devoir laisser ici avant qu'ils me rejoignent. La première année en France, ça sera encore scolaire. Peut-être ensuite. Mais toutes mes motivations sont venues pendant la formation des cadets de la République. Protéger autrui, le pays, la France, c'est quelque chose de très important".
Avec les attentats, le climat est pourtant tendu pour la police en métropole ?
"Vous allez peut-être trouver ça rigolo, mais c'est notre motivation. Plus on voit d'attentats, plus on a envie de partir là-bas. On a un ami qui est policier en Seine-Saint-Denis, il nous a motivé à tous partir là-bas pour débuter notre carrière".
"Au début c'était juste pour avoir un travail, avoir une petite stabilité financière. Je me suis inscrit au concours des cadets de la République. C'était mon premier concours et je l'ai réussi. Mais en apprenant les devoirs du policier, c'est devenu comme une vocation. La fierté de porter la tenue, l'autorité et le respect d'autrui. Quand on est policier, on doit respecter les autres. J'aime beaucoup ces valeurs".
Tu te projettes dans une carrière au sein de la police ?
"Oui ! Il y a le concours de la police nationale qui va justement se dérouler dans deux semaines. On s'est tous inscrits. Notre objectif c'est de le réussir le plus vite possible pour partir en France et continuer notre travail là-bas. Parce qu'en fait, on n'est pas sûrs de revenir sur le territoire. Si on réussit, ça sera la France".
Ce changement de vie ne te fait pas peur ?
"J'avais un an pour me préparer psychologiquement ! Si, au début j'avais peur. Parce que je ne connaissais pas la France, c'est nouveau pour moi. Mais comme j'ai envie de travailler dans la police, je suis prêt à partir".
La famille, les enfants, l'éloignement, ce sont de gros sacrifices ?
"C'est plus ça qui est dur pour moi, j'ai une famille, deux enfants, que je vais devoir laisser ici avant qu'ils me rejoignent. La première année en France, ça sera encore scolaire. Peut-être ensuite. Mais toutes mes motivations sont venues pendant la formation des cadets de la République. Protéger autrui, le pays, la France, c'est quelque chose de très important".
Avec les attentats, le climat est pourtant tendu pour la police en métropole ?
"Vous allez peut-être trouver ça rigolo, mais c'est notre motivation. Plus on voit d'attentats, plus on a envie de partir là-bas. On a un ami qui est policier en Seine-Saint-Denis, il nous a motivé à tous partir là-bas pour débuter notre carrière".