Les artisans, le service de l'artisanat et les élus de la mairie ont dit adieu à l'ancien fare artisanal et ont inauguré la solution temporaire de remplacement.
MAHINA, le 26 août 2015 - Les artisans de la Pointe Vénus ont déménagé dans de nouveaux stands temporaires le long du chemin d'accès à la plage, le temps que le fare soit démoli et reconstruit. Ils sont ravis de l'arrangement qui leur permet de toucher plus de passants et de touristes que dans l'ancien fare artisanal, trop à l'écart…
À la Pointe Vénus, de nouveaux travaux vont démarrer le 1er septembre avec la destruction du fare artisanal actuel, qui n'est plus du tout aux normes. Huit mois à un an de travaux seront ensuite lancés pour la construction d'un tout nouveau local pour les artisans. Ce à quoi va ressembler ce fare des artisans tout api est encore un mystère, mais on connait le coût des travaux : 35 millions Fcfp sont prévus, financés par le Pays.
Pendant ce temps, les artisans ne seront pas à la rue puisque la mairie leur a installé six stands temporaires le long du chemin qui mène à la plage. Un placement idéal pour toucher les touristes et visiteurs de l'accès à la mer le plus populaire de la côte Est. Dès samedi dernier, les artisans en ont profité pour animer leurs stands avec des démonstrations de sculptures marquisiennes et des jeunes pour accueillir les visiteurs. Les touristes néo-zélandais et australiens venus du Sea Princess étaient ravis, et les affaires ont tourné rond.
Le plus compliqué dans ces travaux risque finalement d'être de convaincre les artisans de laisser ces stands pour s'installer dans leur fare tout neuf. L'ancien, trop à l'écart, entièrement fermé et peu accueillant, n'était pas un franc succès. Mais la mairie comme le service du tourisme assurent prendre ce problème en compte et "concevoir un itinéraire qui mette le fare artisanal en valeur".
La démolition de cette bâtisse en mauvais état était nécessaire, mais les anciens ne sont pas prêts de l'oublier. Lors des discours d'adieu au fare, Tevahine Teariki, présidente de la fédération Te Fetia o te Fauroa, avait beaucoup d'émotion dans la voix : "Oui malgré tout on y était attachés, parce qu'il y a eu des mamas qui étaient à l'intérieur, et il ne faut pas oublier que c'est quand même grâce à ce fare là que j'ai pu avoir ce qu'il faut pour ma petite famille. C'est toute une histoire cette maison, et il y a eu des mamas bien avant nous, qui sont parties, une pas plus tard que l'année dernière. Il y a une âme qui vivait à l'intérieur, et à partir de la semaine prochaine cette âme-là va s'écrouler. C'est toute une histoire, c'est toute une vie qui a commencé depuis mama Miti, et sans elle l'artisanat ne serait pas là."
À la Pointe Vénus, de nouveaux travaux vont démarrer le 1er septembre avec la destruction du fare artisanal actuel, qui n'est plus du tout aux normes. Huit mois à un an de travaux seront ensuite lancés pour la construction d'un tout nouveau local pour les artisans. Ce à quoi va ressembler ce fare des artisans tout api est encore un mystère, mais on connait le coût des travaux : 35 millions Fcfp sont prévus, financés par le Pays.
Pendant ce temps, les artisans ne seront pas à la rue puisque la mairie leur a installé six stands temporaires le long du chemin qui mène à la plage. Un placement idéal pour toucher les touristes et visiteurs de l'accès à la mer le plus populaire de la côte Est. Dès samedi dernier, les artisans en ont profité pour animer leurs stands avec des démonstrations de sculptures marquisiennes et des jeunes pour accueillir les visiteurs. Les touristes néo-zélandais et australiens venus du Sea Princess étaient ravis, et les affaires ont tourné rond.
Le plus compliqué dans ces travaux risque finalement d'être de convaincre les artisans de laisser ces stands pour s'installer dans leur fare tout neuf. L'ancien, trop à l'écart, entièrement fermé et peu accueillant, n'était pas un franc succès. Mais la mairie comme le service du tourisme assurent prendre ce problème en compte et "concevoir un itinéraire qui mette le fare artisanal en valeur".
La démolition de cette bâtisse en mauvais état était nécessaire, mais les anciens ne sont pas prêts de l'oublier. Lors des discours d'adieu au fare, Tevahine Teariki, présidente de la fédération Te Fetia o te Fauroa, avait beaucoup d'émotion dans la voix : "Oui malgré tout on y était attachés, parce qu'il y a eu des mamas qui étaient à l'intérieur, et il ne faut pas oublier que c'est quand même grâce à ce fare là que j'ai pu avoir ce qu'il faut pour ma petite famille. C'est toute une histoire cette maison, et il y a eu des mamas bien avant nous, qui sont parties, une pas plus tard que l'année dernière. Il y a une âme qui vivait à l'intérieur, et à partir de la semaine prochaine cette âme-là va s'écrouler. C'est toute une histoire, c'est toute une vie qui a commencé depuis mama Miti, et sans elle l'artisanat ne serait pas là."
Mama Sonia et Tevahine Teariki, ancienne et nouvelle présidentes de la fédération Te Fetia o te Fauroa
"Notre fédération rassemble les 10 associations qui exposent à la Pointe Vénus. Chaque exposant représente une association de 3 à 8 membres. Il y a donc entre 30 et 80 artisans qui vendent leur production ici, c'est un revenu complémentaire pour de nombreuses familles. Sans ces stands, on aurait pu rentrer à la maison avec nos affaires et arrêter notre activité. L'artisanat à Mahina serait mort. Mais là c'est même mieux qu'avant, puisqu'on était carrément en retrait, et là on est devant tout le monde. On a aussi pu faire des animations et ça a bien marché" nous explique la nouvelle présidente.
Pour le futur, la présidente aimerait bien "pouvoir rester dans ce coin là et ne plus être en retrait en arrière, on ne nous voyait pas. C'est vrai que quand les touristes ou les résidents viennent, il n'y en a pas beaucoup qui savent que c'est un centre artisanal. Ou alors il faut mettre des baies vitrées ou tout ouvrir, comme à l'aéroport, qu'on voit toujours les affaires."
Mama Sonia a connu tous les changements de la Pointe Vénus depuis 67 ans, à l'époque où "ici il n'y avait que de la boue, la rivière on la traversait en pirogue, et on venait se baigner là parce qu'il n'y avait pas de douches… C'est pour ça qu'on dit que cette rivière c'est le miroir de Hina, elle a une histoire."
Elle se souvient aussi que la dernière rénovation du fare artisanal n'est pas si ancienne : "je crois que la maison a cinq ou six ans maintenant. Il faut le dire, c'était mal fait vu son état aujourd'hui…"
"Notre fédération rassemble les 10 associations qui exposent à la Pointe Vénus. Chaque exposant représente une association de 3 à 8 membres. Il y a donc entre 30 et 80 artisans qui vendent leur production ici, c'est un revenu complémentaire pour de nombreuses familles. Sans ces stands, on aurait pu rentrer à la maison avec nos affaires et arrêter notre activité. L'artisanat à Mahina serait mort. Mais là c'est même mieux qu'avant, puisqu'on était carrément en retrait, et là on est devant tout le monde. On a aussi pu faire des animations et ça a bien marché" nous explique la nouvelle présidente.
Pour le futur, la présidente aimerait bien "pouvoir rester dans ce coin là et ne plus être en retrait en arrière, on ne nous voyait pas. C'est vrai que quand les touristes ou les résidents viennent, il n'y en a pas beaucoup qui savent que c'est un centre artisanal. Ou alors il faut mettre des baies vitrées ou tout ouvrir, comme à l'aéroport, qu'on voit toujours les affaires."
Mama Sonia a connu tous les changements de la Pointe Vénus depuis 67 ans, à l'époque où "ici il n'y avait que de la boue, la rivière on la traversait en pirogue, et on venait se baigner là parce qu'il n'y avait pas de douches… C'est pour ça qu'on dit que cette rivière c'est le miroir de Hina, elle a une histoire."
Elle se souvient aussi que la dernière rénovation du fare artisanal n'est pas si ancienne : "je crois que la maison a cinq ou six ans maintenant. Il faut le dire, c'était mal fait vu son état aujourd'hui…"
Hinoi Fritch aux bras de mama Miriama, artisane de son métier
Hinoi Fritch, conseiller municipal de Mahina délégué au tourisme
"Aujourd'hui nous avons l'ouverture officielle du centre artisanal temporaire, le temps que les travaux de la future structure artisanale soient terminés. Les artisans souhaitaient également nous rencontrer pour nous remercier de nous être assurés que leur outil de travail sera conservé. En partenariat avec le service de l'artisanat, la mairie a construit les structures temporaires, en deux blocs de trois stands."
Quand on lui demande si les artisans accepteront de quitter ces stands si bien placés, le conseiller répond : "Là c'est très intéressant, puisque à la mairie nous avons une réflexion depuis quelques temps, avec les travaux du Plan d'aménagement et de développement durable, où nous nous sommes interrogés sur l'aménagement de la Pointe Vénus. Il nous a semblé pertinent de revoir l'aménagement et le flux des visiteurs de manière à valoriser le centre artisanal. Aujourd'hui on pourrait dire que les artisans sont beaucoup plus à la vue des touristes, acheteurs potentiels de leurs produits. Effectivement, on peut se poser des questions et maintenant que le nouveau bureau du maire est installé nous allons reprendre contact avec le service de l'artisanat de manière à peaufiner la réflexion sur l'aménagement de ce centre. Je n'ai pas encore les plans entre les mains, mais il semblerait que le Pays compte faire un centre artisanal sur un modèle qui existe et est assez standard dans les différentes communes. Mais il est important pour nous que le centre s'intègre bien au site, soit réfléchi et mette les produits en valeur."
"Aujourd'hui nous avons l'ouverture officielle du centre artisanal temporaire, le temps que les travaux de la future structure artisanale soient terminés. Les artisans souhaitaient également nous rencontrer pour nous remercier de nous être assurés que leur outil de travail sera conservé. En partenariat avec le service de l'artisanat, la mairie a construit les structures temporaires, en deux blocs de trois stands."
Quand on lui demande si les artisans accepteront de quitter ces stands si bien placés, le conseiller répond : "Là c'est très intéressant, puisque à la mairie nous avons une réflexion depuis quelques temps, avec les travaux du Plan d'aménagement et de développement durable, où nous nous sommes interrogés sur l'aménagement de la Pointe Vénus. Il nous a semblé pertinent de revoir l'aménagement et le flux des visiteurs de manière à valoriser le centre artisanal. Aujourd'hui on pourrait dire que les artisans sont beaucoup plus à la vue des touristes, acheteurs potentiels de leurs produits. Effectivement, on peut se poser des questions et maintenant que le nouveau bureau du maire est installé nous allons reprendre contact avec le service de l'artisanat de manière à peaufiner la réflexion sur l'aménagement de ce centre. Je n'ai pas encore les plans entre les mains, mais il semblerait que le Pays compte faire un centre artisanal sur un modèle qui existe et est assez standard dans les différentes communes. Mais il est important pour nous que le centre s'intègre bien au site, soit réfléchi et mette les produits en valeur."
Un nouveau parking à 100 millions Fcfp
Le parking situé sur le terre-plein entre les jardins et le lagon va être entièrement refait dans l'année qui vient avec un budget de 100 millions Fcfp, payés par le Pays. Au programme : un beau parking asphalté, compensé par l'ajout de nombreuses plantes d'essences locales et d'une petite buttée de terre le long du lagon pour sécuriser le tout. Dans les projets, citons aussi l'ajout de panneaux d'informations sur l'histoire et les légendes associées à la Pointe, l'organisation d'animations touristiques régulières…
La commune va ainsi renouveler son initiative de l'année dernière à l'occasion de la journée du tourisme le 27 septembre prochain avec un tour de cinq sites légendaires de Mahina, gratuit et ouvert au public. Inscriptions à la mairie auprès de Xavier.
Le parking situé sur le terre-plein entre les jardins et le lagon va être entièrement refait dans l'année qui vient avec un budget de 100 millions Fcfp, payés par le Pays. Au programme : un beau parking asphalté, compensé par l'ajout de nombreuses plantes d'essences locales et d'une petite buttée de terre le long du lagon pour sécuriser le tout. Dans les projets, citons aussi l'ajout de panneaux d'informations sur l'histoire et les légendes associées à la Pointe, l'organisation d'animations touristiques régulières…
La commune va ainsi renouveler son initiative de l'année dernière à l'occasion de la journée du tourisme le 27 septembre prochain avec un tour de cinq sites légendaires de Mahina, gratuit et ouvert au public. Inscriptions à la mairie auprès de Xavier.