Plus compacts et mieux sécurisés, les nouveaux francs cfp sont mis en circulation dès lundi
PAPEETE, lundi 13 janvier 2014 – La nouvelle gamme des billets de banque en Fcfp est mise en circulation dans moins d’une semaine, lundi 20 janvier, simultanément dans les trois collectivités françaises du Pacifique.
En Polynésie 7,8 millions coupures doivent progressivement être introduites au cours des huit prochains mois, pour une valeur totale de 20,012 milliards Fcfp. Sur l'ensemble de la zone Fcfp, 14 millions de billets seront remplacés soit au total 50 milliards Fcfp, dont la moitié en Nouvelle-Calédonie.
Rien ne change pour les 186 millions de pièces en circulation dans l’espace "Fcfp".
A partir du 1er octobre prochain, les anciens billets n’auront plus cours légal mais seront échangeables sans limitation de durée au guichet de l’IEOM.
Sur Tahiti, les 38 distributeurs automatiques de billets de Papeete et les 20 agences bancaires ne délivreront plus que des nouveaux billets dans la journée de lundi, puis durant la semaine du 20 au 27, sur l’ensemble de l'île. L’IEOM estime qu’en huit semaines les 170 distributeurs que compte la Polynésie auront été calibrés et les agences bancaires et postales alimentées pour ne délivrer que des nouvelles coupures. L’ancienne gamme sera ensuite progressivement absorbée au grès des dépôts en banque.
"Toucher, Regarder, incliner"
L’Institut d’émission d’Outre-mer communique abondamment depuis la fin octobre pour préparer le tissu économique polynésien à cette petite révolution monétaire : les 46 000 boîtes postales de la collectivité reçoivent ces jours-ci un dépliant qui indique les nouveaux signes de sécurité pour le grand public ; une campagne d’affichage dans les mairies, les banques, les bureaux de postes et les gendarmeries est en cours depuis octobre dernier ; divers dépliants sont édités pour préciser les caractéristiques des nouvelles coupures, notamment en matière de sécurité.
Car outre leur taille, plus compacte avec un tiers de surface en moins, ces billets de nouvelle génération sont dotés de caractères de sécurité qui hissent les Francs change francs pacifiques (Fcfp), jusqu’alors presque cinquantenaire, au rang des standards internationaux modernes. "C'est le fameux T.R.I pour Toucher, Regarder, Incliner. Ces billets présentent douze signes de sécurité visibles pour le grand public", précise Pierre-Yves Le Bihan, le directeur de l’IEOM qui détaille en bref : "Au toucher on constate d’emblée une qualité de papier, un craquant particulier. Une nouvelle composante importante du toucher est également l’impression en relief du montant du billet, sa dénomination, avec un signe dédié aux malvoyants au bas des coupures. Au titre des caractères visuels on a le filigrane qui est une pirogue accompagnée du montant, pour tous les billets ainsi que le fil de sécurité. Le « Incliner » se matérialise sur les grosses coupures par une bande métallisée sur le bord des billets, avec des reflets irisés ; pour les petites dénominations c’est une bande brillante, légèrement argentée, qui vire au jaune lorsque l’on incline le billet".
En Polynésie 7,8 millions coupures doivent progressivement être introduites au cours des huit prochains mois, pour une valeur totale de 20,012 milliards Fcfp. Sur l'ensemble de la zone Fcfp, 14 millions de billets seront remplacés soit au total 50 milliards Fcfp, dont la moitié en Nouvelle-Calédonie.
Rien ne change pour les 186 millions de pièces en circulation dans l’espace "Fcfp".
A partir du 1er octobre prochain, les anciens billets n’auront plus cours légal mais seront échangeables sans limitation de durée au guichet de l’IEOM.
Sur Tahiti, les 38 distributeurs automatiques de billets de Papeete et les 20 agences bancaires ne délivreront plus que des nouveaux billets dans la journée de lundi, puis durant la semaine du 20 au 27, sur l’ensemble de l'île. L’IEOM estime qu’en huit semaines les 170 distributeurs que compte la Polynésie auront été calibrés et les agences bancaires et postales alimentées pour ne délivrer que des nouvelles coupures. L’ancienne gamme sera ensuite progressivement absorbée au grès des dépôts en banque.
"Toucher, Regarder, incliner"
L’Institut d’émission d’Outre-mer communique abondamment depuis la fin octobre pour préparer le tissu économique polynésien à cette petite révolution monétaire : les 46 000 boîtes postales de la collectivité reçoivent ces jours-ci un dépliant qui indique les nouveaux signes de sécurité pour le grand public ; une campagne d’affichage dans les mairies, les banques, les bureaux de postes et les gendarmeries est en cours depuis octobre dernier ; divers dépliants sont édités pour préciser les caractéristiques des nouvelles coupures, notamment en matière de sécurité.
Car outre leur taille, plus compacte avec un tiers de surface en moins, ces billets de nouvelle génération sont dotés de caractères de sécurité qui hissent les Francs change francs pacifiques (Fcfp), jusqu’alors presque cinquantenaire, au rang des standards internationaux modernes. "C'est le fameux T.R.I pour Toucher, Regarder, Incliner. Ces billets présentent douze signes de sécurité visibles pour le grand public", précise Pierre-Yves Le Bihan, le directeur de l’IEOM qui détaille en bref : "Au toucher on constate d’emblée une qualité de papier, un craquant particulier. Une nouvelle composante importante du toucher est également l’impression en relief du montant du billet, sa dénomination, avec un signe dédié aux malvoyants au bas des coupures. Au titre des caractères visuels on a le filigrane qui est une pirogue accompagnée du montant, pour tous les billets ainsi que le fil de sécurité. Le « Incliner » se matérialise sur les grosses coupures par une bande métallisée sur le bord des billets, avec des reflets irisés ; pour les petites dénominations c’est une bande brillante, légèrement argentée, qui vire au jaune lorsque l’on incline le billet".
Interview de Pierre-Yves Le Bihan, directeur de l’IEOM
Comment sont mis en circulation les nouveaux billets concrètement, lundi 20 janvier ?
Pierre-Yves Le Bihan : Les banques de la place reçoivent dès cette semaine des nouveaux billets de manière à ce que les 38 distributeurs automatiques de Papeete soient adaptés aux nouveaux billets durant le week-end des 18 et 19 janvier, et pour permettre aux 20 agences bancaires de Papeete, dès lundi, de basculer dans la nouvelle gamme. A Papeete lundi soir, théoriquement, tous les distributeurs sont calibrés et ne servent que des nouveaux billets.
Ensuite, du 20 au 27 janvier, l’île de Tahiti aura basculé dans la nouvelle gamme. Cela concerne 130 distributeurs sur les 170 que compte la Polynésie française. Puis de manière progressive : Moorea, les îles-sous-le-vent et enfin les archipels éloignés. On considère que sous huit semaines toute la Polynésie aura basculé.
Les 20 milliards Fcfp de nouvelles coupures seront-ils mis en circulation au cours de ces deux mois ?
Pierre-Yves Le Bihan : Non, bien sûr : il y a presque 8 millions de billets en circulation et nous avons huit mois pour les remplacer. Les banques ne délivreront plus que des nouveaux billets et on demande aux commerçants de ne rendre la monnaie qu’en nouvelles coupure le plus rapidement possible. Il y a une période de double circulation jusqu’au 30 septembre, de manière à ce que ce soit transparent pour les personnes. Théoriquement, avant le 1er octobre les rendus de monnaie font que l’ancienne gamme va nous revenir et sera progressivement remplacée par la nouvelle.
(…) Inutile de se précipiter dans les établissements bancaires pour changer dès lundi ces billets : nous avons souhaité que la transition soit souple et progressive. Et j’ajoute que l’ancienne gamme de Fcfp est échangeable au guichet de l’IEOM sans limitation de durée.
Quel est le coût de cette opération pour l’Institut d‘émission ?
Pierre-Yves Le Bihan : La durée de vie moyenne des billets est de 18 mois, ce qui signifie que dans ce délai la totalité des billets en circulation est rénovée : nous ne faisons que précipiter cette opération. J’ajoute que nous remplaçons des billets qui étaient devenus hors normes, tant au regard de la qualité des papiers que des signes de sécurité.
Cette opération nous permet de réduire de 40% les coûts de production et de transport des billets. En trois ans et demi l’Institut d’émission d’Outre-mer aura complètement amorti le coût lié à cette opération.
Certains regrettent déjà le charme des anciens billets.
Pierre-Yves Le Bihan : Notre mission première est de nous assurer que les billets en circulation sont tous des vrais et qu’ils ont une qualité suffisante et acceptable pour la population. (…)Avec ces nouveaux billets on se conforme à des standards internationaux en assurant une meilleure sécurité. Il faut toujours être très vigilant en matière de monnaie. Passé 45 ans, il était tant que l’on revoit les standards de sécurité de nos billets.
Qu’en est-il du billet de 20 000 Fcfp, dont l’introduction avait été annoncée à l’occasion de ce changement ?
Pierre-Yves Le Bihan : Son visuel est soumis au choix du Congrès de Nouvelle-Calédonie alors qu’il est validé par les collectivités de Polynésie française et de Wallis et Futuna. Nous n’avons aucune date à ce jour.
Comment sont mis en circulation les nouveaux billets concrètement, lundi 20 janvier ?
Pierre-Yves Le Bihan : Les banques de la place reçoivent dès cette semaine des nouveaux billets de manière à ce que les 38 distributeurs automatiques de Papeete soient adaptés aux nouveaux billets durant le week-end des 18 et 19 janvier, et pour permettre aux 20 agences bancaires de Papeete, dès lundi, de basculer dans la nouvelle gamme. A Papeete lundi soir, théoriquement, tous les distributeurs sont calibrés et ne servent que des nouveaux billets.
Ensuite, du 20 au 27 janvier, l’île de Tahiti aura basculé dans la nouvelle gamme. Cela concerne 130 distributeurs sur les 170 que compte la Polynésie française. Puis de manière progressive : Moorea, les îles-sous-le-vent et enfin les archipels éloignés. On considère que sous huit semaines toute la Polynésie aura basculé.
Les 20 milliards Fcfp de nouvelles coupures seront-ils mis en circulation au cours de ces deux mois ?
Pierre-Yves Le Bihan : Non, bien sûr : il y a presque 8 millions de billets en circulation et nous avons huit mois pour les remplacer. Les banques ne délivreront plus que des nouveaux billets et on demande aux commerçants de ne rendre la monnaie qu’en nouvelles coupure le plus rapidement possible. Il y a une période de double circulation jusqu’au 30 septembre, de manière à ce que ce soit transparent pour les personnes. Théoriquement, avant le 1er octobre les rendus de monnaie font que l’ancienne gamme va nous revenir et sera progressivement remplacée par la nouvelle.
(…) Inutile de se précipiter dans les établissements bancaires pour changer dès lundi ces billets : nous avons souhaité que la transition soit souple et progressive. Et j’ajoute que l’ancienne gamme de Fcfp est échangeable au guichet de l’IEOM sans limitation de durée.
Quel est le coût de cette opération pour l’Institut d‘émission ?
Pierre-Yves Le Bihan : La durée de vie moyenne des billets est de 18 mois, ce qui signifie que dans ce délai la totalité des billets en circulation est rénovée : nous ne faisons que précipiter cette opération. J’ajoute que nous remplaçons des billets qui étaient devenus hors normes, tant au regard de la qualité des papiers que des signes de sécurité.
Cette opération nous permet de réduire de 40% les coûts de production et de transport des billets. En trois ans et demi l’Institut d’émission d’Outre-mer aura complètement amorti le coût lié à cette opération.
Certains regrettent déjà le charme des anciens billets.
Pierre-Yves Le Bihan : Notre mission première est de nous assurer que les billets en circulation sont tous des vrais et qu’ils ont une qualité suffisante et acceptable pour la population. (…)Avec ces nouveaux billets on se conforme à des standards internationaux en assurant une meilleure sécurité. Il faut toujours être très vigilant en matière de monnaie. Passé 45 ans, il était tant que l’on revoit les standards de sécurité de nos billets.
Qu’en est-il du billet de 20 000 Fcfp, dont l’introduction avait été annoncée à l’occasion de ce changement ?
Pierre-Yves Le Bihan : Son visuel est soumis au choix du Congrès de Nouvelle-Calédonie alors qu’il est validé par les collectivités de Polynésie française et de Wallis et Futuna. Nous n’avons aucune date à ce jour.