Londres, Royaume-Uni | AFP | lundi 20/01/2020 - Et maintenant? Les questions restent nombreuses lundi concernant la nouvelle vie du prince Harry qui, avec "grande tristesse", se retrouve bien plus en retrait de la monarchie britannique avec son épouse Meghan qu'il ne l'aurait souhaité.
Comment le couple va-t-il gagner de l'argent? Qui va payer pour sa sécurité? Quels liens va-t-il garder avec la famille royale britannique? Moins de dix jours après l'annonce choc du Megxit, la reine Elizabeth II a annoncé samedi un accord permettant à son petit-fils de prendre du recul comme il le voulait.
Mais la rupture sera plus franche qu'espéré puisque le duc et la duchesse de Sussex, qui voulaient garder un pied dans la monarchie, ne seront plus des "membres actifs" de la famille royale. Ils ne pourront plus utiliser leur titre d'altesse royale (qu'ils conservent) ni représenter officiellement la souveraine de 93 ans.
Le prince de 35 ans, qui reste sixième dans l'ordre de succession au trône, va devoir notamment renoncer à ses fonctions militaires, auxquelles il était attaché.
S'exprimant publiquement pour la première fois sur la crise qu'il a provoquée dans la monarchie britannique, Harry a reconnu dimanche soir ressentir "une grande tristesse": "Nous espérions continuer à servir la reine, le Commonwealth et mes associations militaires, mais sans financement public. Malheureusement, cela n'a pas été possible", a-t-il expliqué lors d'un dîner de charité à Londres.
Le prince Harry est apparu lundi à un sommet consacré aux investissements britanniques en Afrique à Londres, où il s'est notamment entretenu seul à seul avec le Premier ministre Boris Johnson. Il devrait rejoindre prochainement son épouse Meghan et son fils Archie au Canada, selon la presse.
Si le Daily Express met l'accent sur la peine ressentie par le deuxième fils de Lady Di, "dévasté", d'autres journaux se projettent dans la nouvelle vie du couple au Canada, qui pourrait se lancer dans la production télévisuelle, capitalisant sur son statut de célébrités et sur la carrière d'actrice de Meghan Markle. "Duc et duchesse de Netflix?", s'interroge le Daily Mail.
Le Guardian souligne que la couronne perd ses membres qui ont le plus de succès auprès des jeunes, quand le Daily Telegraph met en exergue le fait que ce mouvement inédit permet à la monarchie de "définir ses frontières".
- "Force puissante" -
Les tabloïds, qui les accusaient en somme de vouloir le beurre et l'argent du beurre, se sont félicités que le duc et la duchesse ne puissent plus "formellement représenter la reine".
La relation houleuse du couple avec les journaux britanniques, féroces avec l'ex-actrice américaine, a pesé dans leur volonté de prendre le large.
Le couple renonce à son allocation royale et devra rembourser certaines dépenses publiques dont il a bénéficié, notamment les 2,4 millions de livres sterling (2,8 millions d'euros) employés à rénover leur résidence au Royaume-Uni.
"C'est absolument sans précédent", a estimé dans le Sun Dickie Arbiter, ancien secrétaire de presse royal, notant qu'"aucun membre de la famille royale n'a jamais remboursé de l'argent", même ceux qui avaient déjà été privés de leur statut d'altesse royale.
- Noyau de membres -
Le Daily Telegraph affirme que face au coût du changement radical de vie du couple, le prince Charles allait soutenir financièrement son fils pendant au moins un an.
Le père de Meghan, Thomas Markle, a quant à lui la dent dure avec sa fille et son gendre. Dans un entretien à Channel 5, il estime qu'ils "détruisent" et "abaissent" la famille royale, dont ils font un supermarché "avec une couronne dessus".
Avant le jeune prince, sa mère Lady Diana avait elle aussi perdu le statut d'altesse royale, obtenu par le mariage, après avoir divorcé de Charles en 1996. C'est en revanche la toute première fois qu'un Windsor de naissance s'en voit privé.
La décision d'Elizabeth II marque ainsi un tournant dans l'histoire d'une des plus anciennes institutions britanniques, avec un nouveau fonctionnement resserré autour de la branche aînée.
Le prince Charles, héritier du trône, avait déjà fait part de sa volonté de "ramener (la famille) à un noyau de membres haut placés qui travaillent à plein temps".
Comment le couple va-t-il gagner de l'argent? Qui va payer pour sa sécurité? Quels liens va-t-il garder avec la famille royale britannique? Moins de dix jours après l'annonce choc du Megxit, la reine Elizabeth II a annoncé samedi un accord permettant à son petit-fils de prendre du recul comme il le voulait.
Mais la rupture sera plus franche qu'espéré puisque le duc et la duchesse de Sussex, qui voulaient garder un pied dans la monarchie, ne seront plus des "membres actifs" de la famille royale. Ils ne pourront plus utiliser leur titre d'altesse royale (qu'ils conservent) ni représenter officiellement la souveraine de 93 ans.
Le prince de 35 ans, qui reste sixième dans l'ordre de succession au trône, va devoir notamment renoncer à ses fonctions militaires, auxquelles il était attaché.
S'exprimant publiquement pour la première fois sur la crise qu'il a provoquée dans la monarchie britannique, Harry a reconnu dimanche soir ressentir "une grande tristesse": "Nous espérions continuer à servir la reine, le Commonwealth et mes associations militaires, mais sans financement public. Malheureusement, cela n'a pas été possible", a-t-il expliqué lors d'un dîner de charité à Londres.
Le prince Harry est apparu lundi à un sommet consacré aux investissements britanniques en Afrique à Londres, où il s'est notamment entretenu seul à seul avec le Premier ministre Boris Johnson. Il devrait rejoindre prochainement son épouse Meghan et son fils Archie au Canada, selon la presse.
Si le Daily Express met l'accent sur la peine ressentie par le deuxième fils de Lady Di, "dévasté", d'autres journaux se projettent dans la nouvelle vie du couple au Canada, qui pourrait se lancer dans la production télévisuelle, capitalisant sur son statut de célébrités et sur la carrière d'actrice de Meghan Markle. "Duc et duchesse de Netflix?", s'interroge le Daily Mail.
Le Guardian souligne que la couronne perd ses membres qui ont le plus de succès auprès des jeunes, quand le Daily Telegraph met en exergue le fait que ce mouvement inédit permet à la monarchie de "définir ses frontières".
- "Force puissante" -
Les tabloïds, qui les accusaient en somme de vouloir le beurre et l'argent du beurre, se sont félicités que le duc et la duchesse ne puissent plus "formellement représenter la reine".
La relation houleuse du couple avec les journaux britanniques, féroces avec l'ex-actrice américaine, a pesé dans leur volonté de prendre le large.
Le couple renonce à son allocation royale et devra rembourser certaines dépenses publiques dont il a bénéficié, notamment les 2,4 millions de livres sterling (2,8 millions d'euros) employés à rénover leur résidence au Royaume-Uni.
"C'est absolument sans précédent", a estimé dans le Sun Dickie Arbiter, ancien secrétaire de presse royal, notant qu'"aucun membre de la famille royale n'a jamais remboursé de l'argent", même ceux qui avaient déjà été privés de leur statut d'altesse royale.
- Noyau de membres -
Le Daily Telegraph affirme que face au coût du changement radical de vie du couple, le prince Charles allait soutenir financièrement son fils pendant au moins un an.
Le père de Meghan, Thomas Markle, a quant à lui la dent dure avec sa fille et son gendre. Dans un entretien à Channel 5, il estime qu'ils "détruisent" et "abaissent" la famille royale, dont ils font un supermarché "avec une couronne dessus".
Avant le jeune prince, sa mère Lady Diana avait elle aussi perdu le statut d'altesse royale, obtenu par le mariage, après avoir divorcé de Charles en 1996. C'est en revanche la toute première fois qu'un Windsor de naissance s'en voit privé.
La décision d'Elizabeth II marque ainsi un tournant dans l'histoire d'une des plus anciennes institutions britanniques, avec un nouveau fonctionnement resserré autour de la branche aînée.
Le prince Charles, héritier du trône, avait déjà fait part de sa volonté de "ramener (la famille) à un noyau de membres haut placés qui travaillent à plein temps".