À l’atelier “finition”, une gigantesque tortue recyclée prend forme (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 19 novembre 2024 – L’éco-lycée Taiarapu Nui de Taravao multiplie les actions en faveur de l’environnement. En cette Semaine européenne de réduction des déchets (Serd), la sensibilisation est notamment passée par l’art avec la réalisation d’une tortue 100% recyclée, et par l’artisanat avec la redécouverte des atouts du nī’au.
Cette année, la Semaine européenne de réduction des déchets (Serd) totalise 6 000 actions sur l’ensemble du territoire national, régions ultramarines incluses. Fidèle au rendez-vous, le lycée Taiarapu Nui de Taravao mise sur différentes initiatives pour sensibiliser la communauté éducative, dont 1 200 élèves et 140 professeurs. Pour l’occasion, ce mardi, ce n’est pas une matinée, comme habituellement, mais une journée qui a été organisée autour d’ateliers variés.
Cette année, la Semaine européenne de réduction des déchets (Serd) totalise 6 000 actions sur l’ensemble du territoire national, régions ultramarines incluses. Fidèle au rendez-vous, le lycée Taiarapu Nui de Taravao mise sur différentes initiatives pour sensibiliser la communauté éducative, dont 1 200 élèves et 140 professeurs. Pour l’occasion, ce mardi, ce n’est pas une matinée, comme habituellement, mais une journée qui a été organisée autour d’ateliers variés.
Phanie Teipoarii prône le retour au nī’au sous différentes formes.
Consommer local
Des intervenants extérieurs ont été sollicités, comme les associations Oceania et SOP Manu, ainsi que Nana Sac Plastique avec son fameux vélo-smoothie. Une façon ludique d’engager la réflexion sur un mode de consommation plus respectueux de l’environnement.
Ce retour aux sources était également prôné par Phanie Teipoarii, artisane de Paea spécialisée dans le tressage de palmes de cocotier. “Je montre aux élèves qu’il est possible d’utiliser des matières naturelles à la place du plastique, comme nos ancêtres. De nos jours, on va tout chercher au magasin par facilité, alors que c’est plus économique et plus écologique de faire soi-même, ou d’acheter à un artisan pour rester dans une démarche de développement durable. Avec le nī’au, on peut faire des panières de toutes sortes : vide-poche, panier à linge, plateaux de fruits, bacs à jouets, etc. C’est ce que je fais chez moi et ça dure dans le temps”, assure la jeune femme, qui est parvenue à capter l’attention des élèves en les initiant à la confection d’une simple couronne de tête.
Le vélo-smoothie de l’association Nana Sac Plastique.
Une tortue 100% recyclée
Sur l’atelier piloté par les élèves de CAP Maintenance nautique, une pirogue en carton a pris forme en lien avec le slogan “Tous bâtisseurs” du Téléthon. Une double démarche de recyclage et de sensibilisation aux maladies génétiques, qui sera suivie d’un défi sportif et d’une récolte de fonds à la fin du mois.
Toujours dans le domaine de l’écoconstruction, l’an dernier, Cédric Georges et ses élèves de terminale bac pro Aménagement et finition du bâtiment ont amorcé la réalisation d’une gigantesque tortue en matériaux recyclés. L’ouvrage touche à sa fin avec la participation des internes. “On a essentiellement utilisé des matériaux de récupération avec des chutes de chantier pour l’ossature, des planches de surf brisées pour les nageoires, et des canettes pour les écailles et l’habillage de la tête. Ça a été un gros travail de conception avec les élèves, à raison d’une heure par semaine”, explique le professeur, qui espère pouvoir exposer cette nouvelle mascotte dans les prochains mois. Un clin d’œil aux derniers prix remportés par l’établissement, avec la Tortue d’or de Fenua Ma, en 2023, et le niveau or du label éco-lycée, en 2024.
Heiani Malateste, professeure de biotechnologie, santé et environnement, et référente éco-lycée : “On essaie de proposer des solutions”
“On est tous concernés, et à notre petite échelle, on essaie de proposer des solutions. Au lycée, on est fier de notre environnement. Pour le préserver, on propose autant que possible des actions avec les éco-délégués, les collègues et les partenaires extérieurs, en se focalisant sur les déchets du quotidien. Ce n’est pas toujours facile, mais on essaie d’innover pour sensibiliser un maximum d’élèves et d’adultes.”