Plus de 99 % des foyers, gérés par la Polynésienne des eaux, réalimentés en eau potable


Il reste encore 90 foyers à réalimenter en eau potable dans le quartier Tenaho à Pirae.
PAPEETE, le 26/01/2017 - Il reste encore 90 foyers dans le quartier Tenaho à Pirae. Un problème qui devrait être résolu aujourd'hui. Du côté des établissements scolaires, tout est revenu à la normale. Le chiffrage pour réparer les dégâts occasionnés par les intempéries pourrait s'élever à plus de 100 millions de francs.

Plusieurs canalisations en eau ont été endommagées, lors des intempéries dimanche dernier. Chaque commune a dû intervenir, toute la journée, pour tenter de rétablir la distribution en eau potable dans les foyers.

Sur Tahiti et Moorea, trois communes sont actuellement gérées par la Polynésienne des eaux : Papeete, Pirae et Moorea. Des sites qui ont bien été touchés par les fortes intempéries du week-end dernier.

"Dimanche, sur le terrain, il y avait 40 à 50 salariés. En soirée, ils étaient en permanence une vingtaine d'agents", explique Stéphane Martin dit Neuville, directeur général de la Polynésienne des eaux.

Si la situation est revenue à la normale dès dimanche soir à Papeete et lundi à Moorea. À Pirae, "le sujet était beaucoup plus compliqué parce qu'ils ont vraiment été touchés, notamment dans la vallée de la Nahoata. Ils ont perdu 35 % de leur capacité de production", raconte Stéphane Martin dit Neuville. "Par contre, on a réussi, à les alimenter et à compenser cette perte, en rouvrant l'interconnexion des canalisations entre Papeete et Pirae."

Cependant, il reste encore 90 foyers dans le quartier Tenaho, à Pirae. "L'ensemble du réseau d'alimentation est parti dans la rivière. Pour le moment, nous les avons alimentés en eau non chlorée. On leur distribue des bouteilles d'eau potable, et on pense remettre le système d'alimentation, ce vendredi."

La vallée de Nahoata est un site assez important pour la Polynésienne des eaux puisqu'elle possède sur place, "des forages et une station de chloration en fond de vallée, qui sont alimentés en électricité. Mais comme il n'y avait plus d'électricité, on n'a pas pu les faire fonctionner", précise le directeur général.

Du côté de la Fautaua, les dégâts sont tous aussi importants. "On a deux galeries drainantes dans la vallée de la Fautaua qui sont parties, ce qui nous a posé beaucoup de soucis. Après, il y a des endroits, où les canalisations ont disparu. Donc, on a réussi à poser en surface des tuyaux PEHD pour alimenter provisoirement, mais il va falloir remettre en état".

Plus de 100 millions de francs seront donc nécessaires pour tout réparer. "Il y a certains éléments comme l'accessoire hydraulique automatisé qui est pris en charge par notre assurance, on l'espère. Bien évidemment après, il y a de gros ouvrages communaux, comme les galeries drainantes. On est en train de voir avec les assurances. Si elles ne prennent pas en charge, on va essayer d'avoir des subventions de l’État ou du Pays."

En attendant, des réparations provisoires sont faites, et l'utilisation des forages verticaux arrivent à compenser le fait de ne pas utiliser de galerie drainante. Mais "ce sont des consommations électriques qui sont importantes. Et on veut, au plus vite, revenir à la normale avec une distribution d'eau des galeries qui est en production moins coûteuse."

En ce qui concerne cette fois-ci les établissements scolaires à Moorea, Papeete et Pirae, la distribution en eau potable a été rétablie. "On a purgé les réseaux et on fait des contrôles d'analyses", rassure le directeur de la Polynésienne des eaux.



Rédigé par Corinne Tehetia le Jeudi 26 Janvier 2017 à 15:23 | Lu 1808 fois