Beyrouth, Liban | AFP | mercredi 22/03/2017 - Au moins 33 civils ont péri en Syrie dans une frappe probablement menée sur un centre de déplacés par la coalition commandée par les Etats-Unis, qui ont déployé des renforts autour du fief jihadiste de Raqa.
Ces moyens terrestres et aériens soutiennent l'offensive de forces arabo-kurdes pour reprendre le barrage stratégique de Tabqa, près de Raqa, au groupe jihadiste Etat islamique (EI), a annoncé mercredi le Pentagone.
D'ailleurs, le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a promis la mort prochaine du chef de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi, en accueillant dans la capitale américaine les 67 autres pays membres de la coalition luttant contre l'EI en Syrie et en Irak voisins.
Ces développements surviennent à la veille d'un nouveau round de pourparlers intersyriens sous l'égide de l'ONU mais qui suscite peu d'espoirs de règlement pour un conflit dévastateur qui a fait plus de 320.000 en six ans.
C'est dans la province de Raqa, contrôlée en majorité par l'EI et régulièrement visée par des raids de la coalition, qu'au moins 33 civils ont été tués mardi dans une frappe sur une école servant de centre pour les déplacés, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon l'OSDH, qui accuse la coalition, la frappe a eu lieu au sud d'Al-Mansoura, une ville tenue par l'EI dans la province septentrionale. "C'était des déplacés de Raqa, Alep et Homs".
- Combats acharnés à Damas -
Le collectif anti-EI "Raqa is Being Slaughtered Silently" ("Raqa est massacrée en silence"), qui publie des informations depuis Raqa, a également fait état des raids. "L'école qui a été visée abritait environ 50 familles de déplacés".
Le commandement de la coalition anti-EI a dit vérifier ces informations. "Comme nous avons mené plusieurs frappes près de Raqa nous donnerons ces informations à notre équipe qui enquête sur les victimes civiles pour de plus amples investigations".
Les militaires de la coalition ont déjà été montrés du doigt la semaine passée pour un autre raid aérien qui aurait déjà fait des dizaines de victimes civiles dans une mosquée dans la province d'Alep.
Ailleurs dans le pays, des combats acharnés opposaient les rebelles et leurs alliés jihadistes de Fateh al-Cham aux forces du régime pour le quatrième jour consécutif dans l'est de Damas.
Les affrontements, qui se concentrent entre les quartiers de Jobar (est) et Qaboun (nord-est), sont les plus violents dans la capitale depuis deux ans.
Le bruit des bombardements de l'armée et la pluie de roquettes tirées par les rebelles sur les quartiers résidentiels résonne dans l'est de Damas, à moins de dix km du centre-ville.
Selon M. Abdel Rahmane, "la rébellion veut faire la jonction entre les quartiers de Jobar et de Qaboun", l'un qu'elle contrôle à moitié, et l'autre où elle est présente en majorité.
Un habitant de Damas âgé de 62 ans et se faisant appeler Abou Rita, a raconté avoir été bloqué chez lui depuis quatre jours. "C'est le premier jour où j'ai pu sortir. C'était les plus durs quatre jours de ma vie".
- Renforts militaires américains -
Dans le centre du pays, d'autres groupes rebelles progressaient dans la province de Hama à la faveur d'une nouvelle offensive contre le régime. Ils se sont emparés de plusieurs villages ainsi que de la localité stratégique de Sourane.
Des civils fuyaient les combats dans le secteur après avoir placé quelques affaires à bord de pick-ups, selon un correspondant de l'AFP sur place.
"Il y a des développements sur le terrain qui soulèvent des inquiétudes", a réagi l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura après un entretien à Moscou avec le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov.
Au sujet de la lutte anti-EI, le Pentagone a affirmé que des "forces de la coalition" apportaient un soutien "de transport aérien et de feu rapproché" à une offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS) sur le barrage de Tabqa, dans la province de Raqa.
Un responsable de la défense américain a précisé que les forces américaines avaient utilisé de l'artillerie dans cette opération.
Selon un commandant des FDS en Syrie, "les forces américaines et les FDS ont mené une opération d'héliportage à 15 km à l'ouest de Tabqa", qui surplombe l'Euphrate, en prélude à un assaut sur ce fief de l'EI.
La ville représente une importante ligne de défense pour l'EI, à une cinquantaine de km à l'ouest de Raqa, objectif ultime des Américains et leurs alliés.
Ces moyens terrestres et aériens soutiennent l'offensive de forces arabo-kurdes pour reprendre le barrage stratégique de Tabqa, près de Raqa, au groupe jihadiste Etat islamique (EI), a annoncé mercredi le Pentagone.
D'ailleurs, le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a promis la mort prochaine du chef de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi, en accueillant dans la capitale américaine les 67 autres pays membres de la coalition luttant contre l'EI en Syrie et en Irak voisins.
Ces développements surviennent à la veille d'un nouveau round de pourparlers intersyriens sous l'égide de l'ONU mais qui suscite peu d'espoirs de règlement pour un conflit dévastateur qui a fait plus de 320.000 en six ans.
C'est dans la province de Raqa, contrôlée en majorité par l'EI et régulièrement visée par des raids de la coalition, qu'au moins 33 civils ont été tués mardi dans une frappe sur une école servant de centre pour les déplacés, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon l'OSDH, qui accuse la coalition, la frappe a eu lieu au sud d'Al-Mansoura, une ville tenue par l'EI dans la province septentrionale. "C'était des déplacés de Raqa, Alep et Homs".
- Combats acharnés à Damas -
Le collectif anti-EI "Raqa is Being Slaughtered Silently" ("Raqa est massacrée en silence"), qui publie des informations depuis Raqa, a également fait état des raids. "L'école qui a été visée abritait environ 50 familles de déplacés".
Le commandement de la coalition anti-EI a dit vérifier ces informations. "Comme nous avons mené plusieurs frappes près de Raqa nous donnerons ces informations à notre équipe qui enquête sur les victimes civiles pour de plus amples investigations".
Les militaires de la coalition ont déjà été montrés du doigt la semaine passée pour un autre raid aérien qui aurait déjà fait des dizaines de victimes civiles dans une mosquée dans la province d'Alep.
Ailleurs dans le pays, des combats acharnés opposaient les rebelles et leurs alliés jihadistes de Fateh al-Cham aux forces du régime pour le quatrième jour consécutif dans l'est de Damas.
Les affrontements, qui se concentrent entre les quartiers de Jobar (est) et Qaboun (nord-est), sont les plus violents dans la capitale depuis deux ans.
Le bruit des bombardements de l'armée et la pluie de roquettes tirées par les rebelles sur les quartiers résidentiels résonne dans l'est de Damas, à moins de dix km du centre-ville.
Selon M. Abdel Rahmane, "la rébellion veut faire la jonction entre les quartiers de Jobar et de Qaboun", l'un qu'elle contrôle à moitié, et l'autre où elle est présente en majorité.
Un habitant de Damas âgé de 62 ans et se faisant appeler Abou Rita, a raconté avoir été bloqué chez lui depuis quatre jours. "C'est le premier jour où j'ai pu sortir. C'était les plus durs quatre jours de ma vie".
- Renforts militaires américains -
Dans le centre du pays, d'autres groupes rebelles progressaient dans la province de Hama à la faveur d'une nouvelle offensive contre le régime. Ils se sont emparés de plusieurs villages ainsi que de la localité stratégique de Sourane.
Des civils fuyaient les combats dans le secteur après avoir placé quelques affaires à bord de pick-ups, selon un correspondant de l'AFP sur place.
"Il y a des développements sur le terrain qui soulèvent des inquiétudes", a réagi l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura après un entretien à Moscou avec le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov.
Au sujet de la lutte anti-EI, le Pentagone a affirmé que des "forces de la coalition" apportaient un soutien "de transport aérien et de feu rapproché" à une offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS) sur le barrage de Tabqa, dans la province de Raqa.
Un responsable de la défense américain a précisé que les forces américaines avaient utilisé de l'artillerie dans cette opération.
Selon un commandant des FDS en Syrie, "les forces américaines et les FDS ont mené une opération d'héliportage à 15 km à l'ouest de Tabqa", qui surplombe l'Euphrate, en prélude à un assaut sur ce fief de l'EI.
La ville représente une importante ligne de défense pour l'EI, à une cinquantaine de km à l'ouest de Raqa, objectif ultime des Américains et leurs alliés.