Plus de 2.000 manifestants défilent à Nantes contre la venue de Marine Le Pen


Nantes, France | AFP | samedi 25/02/2017 - Quelque 2.200 manifestants, selon des sources policières, défilaient samedi après-midi dans le centre de Nantes dans un climat tendu pour protester contre la venue dimanche de Marine Le Pen.

Fortement encadrés par la police, les protestataires brandissaient des pancartes proclamant "FN imposture sociale" ou "Le fascisme ne passera pas", a constaté une journaliste de l'AFP.

Des manifestants ont lancé des projectiles en direction des forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes.

Les manifestants, appartenant à divers mouvements de la gauche et de l'extrême gauche, se sont retrouvés à la croisée des trams, place du Commerce, au coeur névralgique de Nantes, pour dire non à la présence annoncée de la candidate du FN à la présidentielle dans la grande ville portuaire. Mme Le Pen doit tenir un meeting dimanche après-midi au Zénith.

Sur les quelque 2.200 participants à la manifestation, quelque 800, dont certains étaient encagoulés, appartiennent aux mouvements anarchistes d'extrême gauche, selon des sources policières.

Réunis à l'appel du "collectif nantais de refus des extrêmes droites", de la CGT,de la ZAD (Zone à défendre) de Notre-Dame des Landes, sous le slogan "Nantes debout soulève toi", les protestataires se sont dirigés vers une esplanade au pied du château des ducs de Bretagne, où devaient être prononcées des allocutions.

Des pancartes proclamaient: "je ne voterai plus jamais", "FN l'imposture sociale au service du patronat, discrimination des immigrés: recul des droits pour tous les salariés". "Bretagne antifasciste. Funérailles na-z-ionales".

Des banques et arrêts de bus avaient été protégées dès le matin par des panneaux de bois.

"Nous sommes là pour dire à Marine Le Pen qu'elle n'est pas bienvenue du tout dans l'Ouest et Nantes en particulier. On est une terre de solidarité et de progrès social, d'histoire ouvrière, et on ne veut pas se faire voler par des gens qui mentent aux salariés", déclarait Anthony Lemaire de la CGT 44.

Pour Louis et Kanna, lycéens de 17 ans, "si Marine Le Pen devenait notre présidente, plus personne ne voudrait venir en France".

hdu/jlv/we/nm

© Agence France-Presse

Rédigé par AFP le Samedi 25 Février 2017 à 06:00 | Lu 544 fois