PAPEETE, le 2 juillet 1966. Les cortèges de Moruroa e Tatou et de l'association 193 se sont retrouvés mardi matin à 8 heures devant la place Tarahoi avant de se séparer chacun de leur côté pour commémorer à leurs manières le 1er essai nucléaire français tiré en Polynésie française. Plus de 1 000 personnes étaient présentes pour cette commémoration.
Baptisé Aldébaran, du nom de l’étoile la plus brillante de la constellation du Taureau, le premier essai nucléaire le 2 juillet 1966 a marqué le départ d’une longue série de 46 tirs aériens pendant huit ans, à Moruroa et Fangataufa, puis de 147 essais dans la base rocheuse de ces deux atolls, jusqu’en 1996.
Les associations Moruroa e Tatou et 193, accompagnées aussi de membres du tavini Huira'atira, se sont réunies place Tarahoi avant de se séparer, chacun commémorant à sa manière ce 2 juillet. Moruroa e Tatou s'est retrouvé dans les jardins de Paofai. Chaque paroisse, représentée par de nombreux jeunes, a développé un message à travers des chants ou des danses. Les portraits de John Doom, Bruno Barrillot et Roland Oldham, récemment décédés, veillaient sur cette manifestation.
"On s’occupe des victimes des essais nucléaires mais à côté il y a les familles aussi. Jusqu’à présent, on ne s’en occupe pas. Les familles des victimes ont aussi subi des conséquences sur leur santé. Mais elles ont subi aussi un préjudice économique après le décès d’un père par exemple ou d’un mari", souligne le pasteur Mitema Tapati. vice-président de l’association. Moruroa e tatou souhaite aujourd'hui faire reconnaître le « préjudice direct des ayants droit des victimes des essais nucléaires".
Moruroa e Tatou, comme 193, aimerait que des études sur les maladies transgénérationnelles soient réalisées.
De son côté, l'association 193 est allée en direction du monument aux morts, où elle avait déposé des cercueils noirs pour symboliser "la mort imposée par chacun des 193 essais nucléaires français".
Une délégation, composée de représentants des associations 193 et Moruroa e Tatou et du Pasteur Taaroanui Maraea, président de l'Eglise protestante ma'ohi, a été reçue mardi matin par le secrétaire général au haut-commissariat et le ministre de l'Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu.
La délégation a notamment demandé que le 2 juillet devienne un jour férié. "Cette date montre un tournant radical dans notre pays, dans notre société pas seulement sur les questions de santé mais aussi sur le plan économique et social", souligne le pasteur Taaroanui Maraea.
La loi Morin et l'amendement Tetuanui ont aussi été au cœur des discussions. Les associations de défense des victimes des essais nucléaires ne souhaitent pas que la loi reste telle quelle. "Il serait mieux que le Parlement ou que nos parlementaires, avec le soutien du gouvernement, redépose une proposition de loi allant dans le sens d'une prise en compte des victimes des essais nucléaires", a indiqué le président de l'Eglise protestante ma'ohi à la sortie de la présidence.
L'association 193 a aussi notifié officiellement au haut-commissariat son retrait du projet du centre de mémoire. "Nous avons l'impression avec tout ce qui se passe que c'est un centre de propagande qui est en train d'être préparé", regrette père Auguste.
Plus de 1 000 personnes étaient présentes pour cette commémoration.
Baptisé Aldébaran, du nom de l’étoile la plus brillante de la constellation du Taureau, le premier essai nucléaire le 2 juillet 1966 a marqué le départ d’une longue série de 46 tirs aériens pendant huit ans, à Moruroa et Fangataufa, puis de 147 essais dans la base rocheuse de ces deux atolls, jusqu’en 1996.
Les associations Moruroa e Tatou et 193, accompagnées aussi de membres du tavini Huira'atira, se sont réunies place Tarahoi avant de se séparer, chacun commémorant à sa manière ce 2 juillet. Moruroa e Tatou s'est retrouvé dans les jardins de Paofai. Chaque paroisse, représentée par de nombreux jeunes, a développé un message à travers des chants ou des danses. Les portraits de John Doom, Bruno Barrillot et Roland Oldham, récemment décédés, veillaient sur cette manifestation.
"On s’occupe des victimes des essais nucléaires mais à côté il y a les familles aussi. Jusqu’à présent, on ne s’en occupe pas. Les familles des victimes ont aussi subi des conséquences sur leur santé. Mais elles ont subi aussi un préjudice économique après le décès d’un père par exemple ou d’un mari", souligne le pasteur Mitema Tapati. vice-président de l’association. Moruroa e tatou souhaite aujourd'hui faire reconnaître le « préjudice direct des ayants droit des victimes des essais nucléaires".
Moruroa e Tatou, comme 193, aimerait que des études sur les maladies transgénérationnelles soient réalisées.
De son côté, l'association 193 est allée en direction du monument aux morts, où elle avait déposé des cercueils noirs pour symboliser "la mort imposée par chacun des 193 essais nucléaires français".
Une délégation, composée de représentants des associations 193 et Moruroa e Tatou et du Pasteur Taaroanui Maraea, président de l'Eglise protestante ma'ohi, a été reçue mardi matin par le secrétaire général au haut-commissariat et le ministre de l'Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu.
La délégation a notamment demandé que le 2 juillet devienne un jour férié. "Cette date montre un tournant radical dans notre pays, dans notre société pas seulement sur les questions de santé mais aussi sur le plan économique et social", souligne le pasteur Taaroanui Maraea.
La loi Morin et l'amendement Tetuanui ont aussi été au cœur des discussions. Les associations de défense des victimes des essais nucléaires ne souhaitent pas que la loi reste telle quelle. "Il serait mieux que le Parlement ou que nos parlementaires, avec le soutien du gouvernement, redépose une proposition de loi allant dans le sens d'une prise en compte des victimes des essais nucléaires", a indiqué le président de l'Eglise protestante ma'ohi à la sortie de la présidence.
L'association 193 a aussi notifié officiellement au haut-commissariat son retrait du projet du centre de mémoire. "Nous avons l'impression avec tout ce qui se passe que c'est un centre de propagande qui est en train d'être préparé", regrette père Auguste.
Plus de 1 000 personnes étaient présentes pour cette commémoration.