Paris, France | AFP | lundi 07/12/2015 - Créer une flotte de "planctonautes" sur toutes les mers du monde, échantillonner en permanence dans l'espace et le temps les micro-organismes marins à la base de la chaîne alimentaire marine: Planète plancton (Plankton planet) est le premier programme d'océanographie biologique citoyenne que vient de lancer la station du CNRS de Roscoff.
L'âme de ce projet sans précédent est Colomban de Vargas, directeur de recherche CNRS et biologiste marin qui entend établir avec cet ambitieux projet "un lien entre les milliers de citoyens parcourant à la voile les océans mondiaux et des chercheurs en écologie qui décryptent la biodiversité planctonique grâce au séquençage en masse de code-barres ADN".
"Si notre Terre est un grand corps vivant, alors ignorer le plancton c'est comme pratiquer une médecine qui ne tiendrait compte ni des poumons, ni du coeur et du système sanguin", a déclaré Colomban de Vargas à l'AFP.
Le plancton végétal et animal (phyto et zoo) est le plus grand réseau de vie planétaire qui produit 50% de notre oxygène, absorbe une trentaine de pour cent du CO2 et est au coeur de la machine climatique dans la relation entre l'océan (71% de la surface du globe) et l'atmosphère.
Les océans -au menu pour la première fois des discussions de la COP21 - sont fortement affectés par le dérèglement climatique, la hausse de la température et l'acidification des eaux qui ont de lourdes conséquences sur les espèces marines.
Le programme Planète plancton a été élaboré dans la foulée de l'expédition Tara-Océans (2009-2013) du nom de la goélette qui, avec les scientifiques des plus prestigieux laboratoires et instituts de recherche du monde, a effectué le premier échantillonnage global du plancton sur toutes les mers du monde.
- Un kit d'échantillonnage -
Les scientifiques de Roscoff ont élaboré, à l'usage des futurs "planctonautes" qui sillonnent les mers à la voile, un kit d'échantillonnage pour la collecte du plancton de surface.
Depuis l'été dernier, une trentaine d'équipages qui sillonnent les océans du monde, ont été équipés de ce kit prototype d'échantillonnage et ont déjà récolté des micro-organismes marins sur quelque 200 sites océaniques, ensuite dirigés sur Roscoff.
Ce kit comprend un filet aux mailles de 20 microns avec une petite bouteille de 250 ml, un filtre et une membrane en polycarbonate de 47 mm de diamètre.
Les micro-organismes récoltés sont ensuite chauffés (dans une simple poêle) au gaz ou même à la bougie et conservés par dessiccation (déshydratation). Leur lieu (point GPS) et date de prélèvement sont indiqués.
Les petites membranes et leur précieux contenu sont ensuite envoyées au CNRS pour examen scientifique, séquençage et code-barre.
La navigatrice et écrivain Isabelle Autissier a testé ce kit en août dernier alors qu'elle se trouvait avec son voilier Ada2 le long de la côte Est du Groenland: "C'est très facile à utiliser, nickel ! Tu fais ta petite tambouille avec le plancton. C'est rigolo et efficace. C'est une belle expérience de science participative", a-t-elle témoigné auprès de l'AFP.
Avec ce système simple "nous avancerons à grands pas pour connaître la diversité totale du plancton océanique de surface, pour comprendre son évolution (acclimatation, migration, extinction)", assure Colomban de Vargas.
"Ensemble, nous allons inclure le plancton dans l'écologie du système Terre et apprendre à gérer l'impact écologique de l'humanité sur les équilibres écologiques globaux, pour peut-être un jour vivre en symbiose sur la planète bleue", conclut-il.
L'âme de ce projet sans précédent est Colomban de Vargas, directeur de recherche CNRS et biologiste marin qui entend établir avec cet ambitieux projet "un lien entre les milliers de citoyens parcourant à la voile les océans mondiaux et des chercheurs en écologie qui décryptent la biodiversité planctonique grâce au séquençage en masse de code-barres ADN".
"Si notre Terre est un grand corps vivant, alors ignorer le plancton c'est comme pratiquer une médecine qui ne tiendrait compte ni des poumons, ni du coeur et du système sanguin", a déclaré Colomban de Vargas à l'AFP.
Le plancton végétal et animal (phyto et zoo) est le plus grand réseau de vie planétaire qui produit 50% de notre oxygène, absorbe une trentaine de pour cent du CO2 et est au coeur de la machine climatique dans la relation entre l'océan (71% de la surface du globe) et l'atmosphère.
Les océans -au menu pour la première fois des discussions de la COP21 - sont fortement affectés par le dérèglement climatique, la hausse de la température et l'acidification des eaux qui ont de lourdes conséquences sur les espèces marines.
Le programme Planète plancton a été élaboré dans la foulée de l'expédition Tara-Océans (2009-2013) du nom de la goélette qui, avec les scientifiques des plus prestigieux laboratoires et instituts de recherche du monde, a effectué le premier échantillonnage global du plancton sur toutes les mers du monde.
- Un kit d'échantillonnage -
Les scientifiques de Roscoff ont élaboré, à l'usage des futurs "planctonautes" qui sillonnent les mers à la voile, un kit d'échantillonnage pour la collecte du plancton de surface.
Depuis l'été dernier, une trentaine d'équipages qui sillonnent les océans du monde, ont été équipés de ce kit prototype d'échantillonnage et ont déjà récolté des micro-organismes marins sur quelque 200 sites océaniques, ensuite dirigés sur Roscoff.
Ce kit comprend un filet aux mailles de 20 microns avec une petite bouteille de 250 ml, un filtre et une membrane en polycarbonate de 47 mm de diamètre.
Les micro-organismes récoltés sont ensuite chauffés (dans une simple poêle) au gaz ou même à la bougie et conservés par dessiccation (déshydratation). Leur lieu (point GPS) et date de prélèvement sont indiqués.
Les petites membranes et leur précieux contenu sont ensuite envoyées au CNRS pour examen scientifique, séquençage et code-barre.
La navigatrice et écrivain Isabelle Autissier a testé ce kit en août dernier alors qu'elle se trouvait avec son voilier Ada2 le long de la côte Est du Groenland: "C'est très facile à utiliser, nickel ! Tu fais ta petite tambouille avec le plancton. C'est rigolo et efficace. C'est une belle expérience de science participative", a-t-elle témoigné auprès de l'AFP.
Avec ce système simple "nous avancerons à grands pas pour connaître la diversité totale du plancton océanique de surface, pour comprendre son évolution (acclimatation, migration, extinction)", assure Colomban de Vargas.
"Ensemble, nous allons inclure le plancton dans l'écologie du système Terre et apprendre à gérer l'impact écologique de l'humanité sur les équilibres écologiques globaux, pour peut-être un jour vivre en symbiose sur la planète bleue", conclut-il.