Pour faire face à la banalisation de l’usage de substances psycho-actives et au développement du trafic de produits stupéfiants en Polynésie française, la mobilisation de tous les acteurs est indispensable.
L’accroissement de la consommation de « pakalolo » est d’autant plus préoccupant qu’il touche de plus en plus les jeunes générations (un délinquant sur cinq en matière de stupéfiants est mineur). Le cannabis reste de loin le produit le plus consommé mais depuis quelques mois, un retour inquiétant de la consommation d’Ice, amphétamine aux effets comparables à ceux de la cocaïne, est constaté.
Si les opérations répétées de lutte contre le trafic et la production de drogues ont permis en 2009 la destruction de 68.121 pieds de « pakalolo », le renforcement de l’action engagée par l’Etat contre ces infractions, révélées dans la majorité des cas à travers l’action ciblée des services, s’avère plus que jamais nécessaire.
Le plan de lutte contre les stupéfiants en Polynésie française s’inscrit dans cette perspective. Conformément aux orientations définies conjointement par le Haut- Commissaire de la République et le Procureur de la République, il se décline autour de trois grandes priorités :
1. Lutte contre la production et le trafic de stupéfiants
- sur les lieux de production
A Tahiti et dans les archipels, l'objectif est d'exercer une pression constante sur les cultures de cannabis - souvent situées en montagne dans des endroits difficiles d’accès - en détectant et en détruisant les plants, mais également en identifiant les producteurs.
- sur la voie publique et dans les lieux publics
La multiplication des opérations de contrôles d’identités et de fouilles de véhicules sur la voie publique et dans les lieux ouverts au public, sur réquisition du Procureur de la République (article 78-2-2 du code de procédure pénale), sera privilégiée.
Une action de sensibilisation des mairies concernant l'installation de la vidéoprotection dans les quartiers propices à la revente de produits stupéfiants sera également engagée.
- aux abords et dans les établissements scolaires
Particulièrement exposés à l’usage de stupéfiants, les jeunes constituent une priorité pour les services de police et de gendarmerie.
Il s'agira, en liaison avec le vice-rectorat et les services du ministère polynésien de l’éducation, de cibler les collèges et les lycées objets de trafics afin de désorganiser les réseaux locaux et rendre plus difficile la revente et l'usage de produits stupéfiants aux abords de ces établissements.
- dans les établissements de nuit
Dans la continuité de l'action prioritaire à l'égard des jeunes, les services de police et de gendarmerie cibleront également les établissements de nuit (bars et discothèques).
Il s'agira ainsi d’intensifier les opérations de contrôles et de fouilles, le cas échéant, des sanctions administratives seront appliquées à l’encontre des établissements concernés par un trafic de stupéfiants (fermeture temporaire par le Haut-Commissaire de la République sur la base de l’article L. 3422-1 du code de la santé publique).
2. Lutte contre l’importation en provenance d’Hawaii, de Californie et deNouvelle-Zélande
Si la production de cannabis (« pakalolo ») est exclusivement locale, le trafic d’Ice est essentiellement opéré en provenance d’Hawaii et de Californie (Etats-Unis) ou de Nouvelle-Zélande.
Dès lors, ce type de produits stupéfiants arrive essentiellement via les ports de Polynésie française et l’aéroport de Tahiti-Faa’a.
Dans le cadre d’actions coordonnées, la direction des douanes, la police aux frontières et la gendarmerie maritime renforceront les contrôles des navires (internationaux et goélettes inter-îles) dans le port de Papeete et aux quais des îles, et les agents des douanes accentueront les vérifications de passagers et de leurs bagages à l’aéroport international de Tahiti-Faa’a.
Par ailleurs, le Groupe d’Intervention Régional (GIR) qui a, quelques après sa
création, démantelé un trafic de pakalolo, apportera son concours aux services douaniers.
3. Renforcement de la coopération inter-services
Le volet répressif ne peut être efficace sans une totale coopération inter-services (gendarmerie, direction de la sécurité publique, police aux frontières, douanes et polices municipales) basée sur l’échange d’informations et sur la tenue d’opérations communes.
Le renforcement de l’échange d’information entre les services permettra de planifier efficacement des opérations conjointes, tout en restant vigilant vis-à-vis de l’évolution du trafic.
Enfin, outre les trois axes répressifs définis, un volet de prévention et d'information sera activement poursuivi.
Le travail de prévention assuré tout au long de l'année auprès des jeunes dans les établissements scolaires par la brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) et le formateur-relais anti-drogue de la direction de la sécurité publique (DSP) sera intensifié.
Ces actions de prévention viseront prioritairement la zone couverte par le contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) et seront, en outre, développées lors de foires ou de manifestations sportives, et dans le cadre d'opérations de sensibilisation particulières
(opérations « Halte à la prise de risques » par exemple).
L’accroissement de la consommation de « pakalolo » est d’autant plus préoccupant qu’il touche de plus en plus les jeunes générations (un délinquant sur cinq en matière de stupéfiants est mineur). Le cannabis reste de loin le produit le plus consommé mais depuis quelques mois, un retour inquiétant de la consommation d’Ice, amphétamine aux effets comparables à ceux de la cocaïne, est constaté.
Si les opérations répétées de lutte contre le trafic et la production de drogues ont permis en 2009 la destruction de 68.121 pieds de « pakalolo », le renforcement de l’action engagée par l’Etat contre ces infractions, révélées dans la majorité des cas à travers l’action ciblée des services, s’avère plus que jamais nécessaire.
Le plan de lutte contre les stupéfiants en Polynésie française s’inscrit dans cette perspective. Conformément aux orientations définies conjointement par le Haut- Commissaire de la République et le Procureur de la République, il se décline autour de trois grandes priorités :
1. Lutte contre la production et le trafic de stupéfiants
- sur les lieux de production
A Tahiti et dans les archipels, l'objectif est d'exercer une pression constante sur les cultures de cannabis - souvent situées en montagne dans des endroits difficiles d’accès - en détectant et en détruisant les plants, mais également en identifiant les producteurs.
- sur la voie publique et dans les lieux publics
La multiplication des opérations de contrôles d’identités et de fouilles de véhicules sur la voie publique et dans les lieux ouverts au public, sur réquisition du Procureur de la République (article 78-2-2 du code de procédure pénale), sera privilégiée.
Une action de sensibilisation des mairies concernant l'installation de la vidéoprotection dans les quartiers propices à la revente de produits stupéfiants sera également engagée.
- aux abords et dans les établissements scolaires
Particulièrement exposés à l’usage de stupéfiants, les jeunes constituent une priorité pour les services de police et de gendarmerie.
Il s'agira, en liaison avec le vice-rectorat et les services du ministère polynésien de l’éducation, de cibler les collèges et les lycées objets de trafics afin de désorganiser les réseaux locaux et rendre plus difficile la revente et l'usage de produits stupéfiants aux abords de ces établissements.
- dans les établissements de nuit
Dans la continuité de l'action prioritaire à l'égard des jeunes, les services de police et de gendarmerie cibleront également les établissements de nuit (bars et discothèques).
Il s'agira ainsi d’intensifier les opérations de contrôles et de fouilles, le cas échéant, des sanctions administratives seront appliquées à l’encontre des établissements concernés par un trafic de stupéfiants (fermeture temporaire par le Haut-Commissaire de la République sur la base de l’article L. 3422-1 du code de la santé publique).
2. Lutte contre l’importation en provenance d’Hawaii, de Californie et deNouvelle-Zélande
Si la production de cannabis (« pakalolo ») est exclusivement locale, le trafic d’Ice est essentiellement opéré en provenance d’Hawaii et de Californie (Etats-Unis) ou de Nouvelle-Zélande.
Dès lors, ce type de produits stupéfiants arrive essentiellement via les ports de Polynésie française et l’aéroport de Tahiti-Faa’a.
Dans le cadre d’actions coordonnées, la direction des douanes, la police aux frontières et la gendarmerie maritime renforceront les contrôles des navires (internationaux et goélettes inter-îles) dans le port de Papeete et aux quais des îles, et les agents des douanes accentueront les vérifications de passagers et de leurs bagages à l’aéroport international de Tahiti-Faa’a.
Par ailleurs, le Groupe d’Intervention Régional (GIR) qui a, quelques après sa
création, démantelé un trafic de pakalolo, apportera son concours aux services douaniers.
3. Renforcement de la coopération inter-services
Le volet répressif ne peut être efficace sans une totale coopération inter-services (gendarmerie, direction de la sécurité publique, police aux frontières, douanes et polices municipales) basée sur l’échange d’informations et sur la tenue d’opérations communes.
Le renforcement de l’échange d’information entre les services permettra de planifier efficacement des opérations conjointes, tout en restant vigilant vis-à-vis de l’évolution du trafic.
Enfin, outre les trois axes répressifs définis, un volet de prévention et d'information sera activement poursuivi.
Le travail de prévention assuré tout au long de l'année auprès des jeunes dans les établissements scolaires par la brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) et le formateur-relais anti-drogue de la direction de la sécurité publique (DSP) sera intensifié.
Ces actions de prévention viseront prioritairement la zone couverte par le contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) et seront, en outre, développées lors de foires ou de manifestations sportives, et dans le cadre d'opérations de sensibilisation particulières
(opérations « Halte à la prise de risques » par exemple).