PARIS, 18 juillet 2011 (AFP) - Sous le feu des critiques pour avoir envoyé des signaux contradictoires sur la place du photovoltaïque en France, le gouvernement lance une série d'appels d'offres qui, assure-t-il, permettront de "donner de la visibilité" à cette industrie prometteuse.
"Je fais sur le photovoltaïque ce que j'ai fait pour l'éolien en mer, c'est-à-dire de lancer de gros appels d'offres pour donner de la visibilité à l'industrie et se donner les moyens d'installer une telle filière en France et y développer l'emploi", a indiqué la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, lundi à l'AFP.
Reconnaissant que "pour les entreprises du photovoltaïque, cela fait deux ans et demi que le système changeait tous les six mois", elle a affirmé qu'avec les appels d'offres qui seront lancés prochainement, "le système ne change plus" et le gouvernement "donne de la visibilité pour les années qui viennent".
Les multiples changements de normes et le moratoire de trois mois décrété en décembre sur l'obligation de rachat par EDF de l'énergie solaire aux tarifs alors en vigueur (sauf pour les particuliers) avaient conduit l'ensemble des industriels de la filière à critiquer le manque de cohérence du gouvernement.
A peine une semaine après l'appel d'offres pour 600 éoliennes en mer, NKM a annoncé le lancement le 1er août d'un appel pour 120 mégawatts-crête (MWc, unité utilisée dans le secteur solaire) et six projets de 30 MWc chacun à raison d'un par trimestre. D'autres projets (de plus de 250 KWc) suivront en septembre, au total 450 MWc, soit le regroupement de deux ans et demi de capacité lancé en une seule fois.
Les candidats seront sélectionnés en mars ou avril 2012, "avant l'élection présidentielle", selon Mme Kosciusko-Morizet, dont l'objectif est "de passer un nouveau contrat de confiance avec l'industrie solaire en France".
"On s'était lancé sur des objectifs de puissance mais à partir de matériel importé" à bas prix de Chine surtout, a-t-elle rappelé, en insistant sur l'opportunité donnée maintenant de développer en France une filière à haute valeur technologique, créatrice d'emplois et d'exportations.
Parmi les lots proposés à candidature, quatre visent des centrales aux sol "extrêmement innovantes": centrales thermodynamiques (37,5 MW), à concentration (50 MW), avec suivi de la course du soleil (100 MW) et des centrales pour les zones non interconnectées, comme en Corse ou dans les territoires d'outre-mer (50 MW).
"On attendait les appels d'offres depuis janvier", a rappelé Jean-Philippe Rouli, délégué général du Syndicat des énergies renouvelables (SER). "Mais maintenant, il va s'en suivre au moins six mois pour préparer et remettre les offres, et ces projets ne pourront réellement être mis en oeuvre que sur des commandes de 2012, alors que fin 2011 va s'arrêter le stock des projets bénéficiant des anciens tarifs", a-t-il souligné.
Selon la ministre, les critères pour le choix des projets porteront sur le prix, un volet industriel, un volet environnemental, avec obligation de démantèlement en fin de vie et de recyclage des panneaux solaires, et des garanties sur les délais et la faisabilité.
"Avec le nouveau dispositif, j'attends plusieurs milliers d'emplois industriels, mais je ne veux pas donner de chiffres précis", a indiqué Mme Kosciusko-Morizet, notant qu'il y aura à la fois des emplois d'installation et des emplois industriels.
"Un appel d'offres à lui seul n'est pas une garantie de création d'emplois", a cependant mis en garde Arnaud Gossement, avocat en droit de l'environnement défendant les entreprises du secteur qui employaient 25.000 personnes en France début 2011.
Qui dit appel d'offres dit montage d'un projet "sans être certain de remporter le morceau", financement d'études "peut-être pour rien et sans savoir quel sera le tarif de rachat (de l'électricité) au bout du compte," a-t-il souligné.
gg/jca/er
"Je fais sur le photovoltaïque ce que j'ai fait pour l'éolien en mer, c'est-à-dire de lancer de gros appels d'offres pour donner de la visibilité à l'industrie et se donner les moyens d'installer une telle filière en France et y développer l'emploi", a indiqué la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, lundi à l'AFP.
Reconnaissant que "pour les entreprises du photovoltaïque, cela fait deux ans et demi que le système changeait tous les six mois", elle a affirmé qu'avec les appels d'offres qui seront lancés prochainement, "le système ne change plus" et le gouvernement "donne de la visibilité pour les années qui viennent".
Les multiples changements de normes et le moratoire de trois mois décrété en décembre sur l'obligation de rachat par EDF de l'énergie solaire aux tarifs alors en vigueur (sauf pour les particuliers) avaient conduit l'ensemble des industriels de la filière à critiquer le manque de cohérence du gouvernement.
A peine une semaine après l'appel d'offres pour 600 éoliennes en mer, NKM a annoncé le lancement le 1er août d'un appel pour 120 mégawatts-crête (MWc, unité utilisée dans le secteur solaire) et six projets de 30 MWc chacun à raison d'un par trimestre. D'autres projets (de plus de 250 KWc) suivront en septembre, au total 450 MWc, soit le regroupement de deux ans et demi de capacité lancé en une seule fois.
Les candidats seront sélectionnés en mars ou avril 2012, "avant l'élection présidentielle", selon Mme Kosciusko-Morizet, dont l'objectif est "de passer un nouveau contrat de confiance avec l'industrie solaire en France".
"On s'était lancé sur des objectifs de puissance mais à partir de matériel importé" à bas prix de Chine surtout, a-t-elle rappelé, en insistant sur l'opportunité donnée maintenant de développer en France une filière à haute valeur technologique, créatrice d'emplois et d'exportations.
Parmi les lots proposés à candidature, quatre visent des centrales aux sol "extrêmement innovantes": centrales thermodynamiques (37,5 MW), à concentration (50 MW), avec suivi de la course du soleil (100 MW) et des centrales pour les zones non interconnectées, comme en Corse ou dans les territoires d'outre-mer (50 MW).
"On attendait les appels d'offres depuis janvier", a rappelé Jean-Philippe Rouli, délégué général du Syndicat des énergies renouvelables (SER). "Mais maintenant, il va s'en suivre au moins six mois pour préparer et remettre les offres, et ces projets ne pourront réellement être mis en oeuvre que sur des commandes de 2012, alors que fin 2011 va s'arrêter le stock des projets bénéficiant des anciens tarifs", a-t-il souligné.
Selon la ministre, les critères pour le choix des projets porteront sur le prix, un volet industriel, un volet environnemental, avec obligation de démantèlement en fin de vie et de recyclage des panneaux solaires, et des garanties sur les délais et la faisabilité.
"Avec le nouveau dispositif, j'attends plusieurs milliers d'emplois industriels, mais je ne veux pas donner de chiffres précis", a indiqué Mme Kosciusko-Morizet, notant qu'il y aura à la fois des emplois d'installation et des emplois industriels.
"Un appel d'offres à lui seul n'est pas une garantie de création d'emplois", a cependant mis en garde Arnaud Gossement, avocat en droit de l'environnement défendant les entreprises du secteur qui employaient 25.000 personnes en France début 2011.
Qui dit appel d'offres dit montage d'un projet "sans être certain de remporter le morceau", financement d'études "peut-être pour rien et sans savoir quel sera le tarif de rachat (de l'électricité) au bout du compte," a-t-il souligné.
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