Handout / Philippine Coast Guard (PCG) / AFP
Baybay, Philippines | AFP | mercredi 13/04/2022 - A l'aide de pelleteuses ou à mains nues, les sauveteurs continuaient mercredi à creuser la boue à la recherche de corps dans des villages reculés du centre des Philippines, où au moins 80 personnes ont péri et de nombreuses autres ont disparu dans des éboulements gigantesques causés par la tempête tropicale Megi.
Au moins 26 personnes sont mortes, selon un nouveau bilan, et 150 sont portées disparues à Pilar, un village côtier d'environ 400 habitants dans la province centrale de Leyte, selon Lemuel Traya, le maire de la municipalité d'Abuyog dont Pilar fait partie.
"Pour être honnête, nous ne comptons plus retrouver des survivants", a-t-il dit à l'AFP.
La plupart des maisons ont été littéralement poussées dans la mer par un énorme glissement de terrain.
Ara Mae Canuto, 22 ans, se trouvait dans sa maison familiale à Pilar quand elle a entendu monter un bruit "comme un hélicoptère". Elle a tenté de fuir, mais elle s'est retrouvée happée par les flots boueux et a failli se noyer.
"Mes oreilles et mon nez étaient remplis de boue", a-t-elle raconté à l'AFP au téléphone depuis l'hôpital où elle est soignée. Son père a péri et sa mère est portée disparue.
Arrivés par bateau à Pilar, les routes d'accès étant coupées, les secouristes ont évacué une cinquantaine de survivants vers la ville voisine d'Abuyog.
A l'arrivée du bateau, les secouristes se sont précipités vers les blessés pour panser leurs plaies et les envelopper dans des couvertures de survie.
"Complètement dévasté"
"Cette catastrophe me brise le coeur", a écrit sur Facebook Lemuel Gin Traya, le maire d'Abuyog. Selon lui, le village a été "complètement dévasté".
La plupart des décès recensés jusqu'à présent - au moins 48, selon les autorités locales - se sont produits autour de la ville de Baybay, également dans la province de Leyte.
Plus de cent personnes y ont été blessées et vingt-sept autres sont portées disparues.
Plusieurs villages agricoles du secteur ont été brusquement ensevelis sous des coulées de boue rougeâtre dévalant des collines.
Suspendues pendant la nuit, les recherches ont repris mercredi à l'aube, à l'aide d'engins de chantier ou parfois même à mains nues.
Selon les autorités locales, une amélioration de la météo a permis aux secours d'accéder aux zones les plus durement touchées.
17 parents tués
"On nous a dit d'être sur le qui-vive parce qu'une tempête approchait, mais ils ne nous ont pas directement dit d'évacuer", raconte Loderica Portarcos, une fermière du village de Bunga qui a perdu 17 membres de sa famille ainsi qu'un ami dans la catastrophe.
Dans la chaleur moite et une odeur de mort de plus insoutenable, Mme Portarcos, 47 ans, guide un opérateur de pelleteuse vers le lieu où elle a vu trois corps enfoncés dans la boue.
"Nos parents décédés sont tous à la morgue, mais nous n'aurons pas le temps d'organiser une veillée funèbre" en raison de l'état de décomposition des corps, se désole-t-elle.
La tempête Megi a par ailleurs fait trois morts dans la province du Negros Oriental (centre) et trois autres dans l'île méridionale de Mindanao, selon l'Agence nationale de gestion des désastres.
Megi, connue aux Philippines sous son nom local d'Agaton, est la première tempête tropicale majeure à frapper cette année le pays.
Elle a bloqué des milliers de voyageurs au début de la Semaine Sainte, traditionnelle période de déplacements pour les Philippins.
A mesure que la planète est touchée par le réchauffement climatique, les tempêtes et typhons deviennent de plus en plus puissants, avertissent les scientifiques.
Les Philippines, classées parmi les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, sont frappées en moyenne par 20 tempêtes chaque année.
En décembre 2021, le typhon Rai avait dévasté une grande partie du pays et fait plus de 400 morts et des centaines de milliers de sans-abri. Et en 2013 le typhon Haiyan, le plus puissant ayant jamais touché terre, avait fait plus de 7.300 morts ou disparus.
Au moins 26 personnes sont mortes, selon un nouveau bilan, et 150 sont portées disparues à Pilar, un village côtier d'environ 400 habitants dans la province centrale de Leyte, selon Lemuel Traya, le maire de la municipalité d'Abuyog dont Pilar fait partie.
"Pour être honnête, nous ne comptons plus retrouver des survivants", a-t-il dit à l'AFP.
La plupart des maisons ont été littéralement poussées dans la mer par un énorme glissement de terrain.
Ara Mae Canuto, 22 ans, se trouvait dans sa maison familiale à Pilar quand elle a entendu monter un bruit "comme un hélicoptère". Elle a tenté de fuir, mais elle s'est retrouvée happée par les flots boueux et a failli se noyer.
"Mes oreilles et mon nez étaient remplis de boue", a-t-elle raconté à l'AFP au téléphone depuis l'hôpital où elle est soignée. Son père a péri et sa mère est portée disparue.
Arrivés par bateau à Pilar, les routes d'accès étant coupées, les secouristes ont évacué une cinquantaine de survivants vers la ville voisine d'Abuyog.
A l'arrivée du bateau, les secouristes se sont précipités vers les blessés pour panser leurs plaies et les envelopper dans des couvertures de survie.
"Complètement dévasté"
"Cette catastrophe me brise le coeur", a écrit sur Facebook Lemuel Gin Traya, le maire d'Abuyog. Selon lui, le village a été "complètement dévasté".
La plupart des décès recensés jusqu'à présent - au moins 48, selon les autorités locales - se sont produits autour de la ville de Baybay, également dans la province de Leyte.
Plus de cent personnes y ont été blessées et vingt-sept autres sont portées disparues.
Plusieurs villages agricoles du secteur ont été brusquement ensevelis sous des coulées de boue rougeâtre dévalant des collines.
Suspendues pendant la nuit, les recherches ont repris mercredi à l'aube, à l'aide d'engins de chantier ou parfois même à mains nues.
Selon les autorités locales, une amélioration de la météo a permis aux secours d'accéder aux zones les plus durement touchées.
17 parents tués
"On nous a dit d'être sur le qui-vive parce qu'une tempête approchait, mais ils ne nous ont pas directement dit d'évacuer", raconte Loderica Portarcos, une fermière du village de Bunga qui a perdu 17 membres de sa famille ainsi qu'un ami dans la catastrophe.
Dans la chaleur moite et une odeur de mort de plus insoutenable, Mme Portarcos, 47 ans, guide un opérateur de pelleteuse vers le lieu où elle a vu trois corps enfoncés dans la boue.
"Nos parents décédés sont tous à la morgue, mais nous n'aurons pas le temps d'organiser une veillée funèbre" en raison de l'état de décomposition des corps, se désole-t-elle.
La tempête Megi a par ailleurs fait trois morts dans la province du Negros Oriental (centre) et trois autres dans l'île méridionale de Mindanao, selon l'Agence nationale de gestion des désastres.
Megi, connue aux Philippines sous son nom local d'Agaton, est la première tempête tropicale majeure à frapper cette année le pays.
Elle a bloqué des milliers de voyageurs au début de la Semaine Sainte, traditionnelle période de déplacements pour les Philippins.
A mesure que la planète est touchée par le réchauffement climatique, les tempêtes et typhons deviennent de plus en plus puissants, avertissent les scientifiques.
Les Philippines, classées parmi les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, sont frappées en moyenne par 20 tempêtes chaque année.
En décembre 2021, le typhon Rai avait dévasté une grande partie du pays et fait plus de 400 morts et des centaines de milliers de sans-abri. Et en 2013 le typhon Haiyan, le plus puissant ayant jamais touché terre, avait fait plus de 7.300 morts ou disparus.