Manille, Philippines | AFP | jeudi 01/03/2017 - Des photos montrant des centaines de détenus assis nus en rangs d'oignon pendant la fouille de leur cellule aux Philippines suscitent de nouvelles accusations d'abus des droits de l'Homme dans la guerre meurtrière contre la drogue lancée par le président Rodrigo Duterte.
Les détenus de la prison de Cebu, dans le centre de l'archipel, ont été réveillés avant l'aube mardi et conduits jusqu'à la cour de l'établissement. Là, ils ont été forcés à se déshabiller, tandis que les agents de la brigade des stupéfiants, des policiers et des militaires fouillaient leur cellule, a déclaré à l'AFP Rafael Espina, un responsable pénitentiaire.
Sur ces photos rendues publiques par l'Agence philippine de lutte contre la drogue et la police provinciale, on voit les détenus assis nus en tailleur sur le béton de la cour, en rangs d'oignons sous la lumière de projecteurs tandis que des policiers armés montent la garde.
Cette opération a permis aux autorités de récupérer "plusieurs paquets" de méthamphétamine et de feuilles de marijuana ainsi que des couteaux et des téléphones portables, a déclaré dans un communiqué l'Agence anti-drogue.
Alors que les images faisaient le tour des réseaux sociaux, les défenseurs des droits ont fait part de leurs inquiétudes.
"Il s'agit clairement de traitements cruels, inhumains et dégradants", a dit Amnesty International dans un communiqué.
Les autorités doivent s'assurer que les détenus ne soient pas soumis à la torture ou aux mauvais traitements, a dit Human Rights Watch, qui cite les dispositions de l'ONU et du droit philippin.
Les fouilles intimidantes ou qui violent l'intimité sont contraires aux normes internationales, ajoute l'ONG.
"Cette fouille, -- aux yeux de tous, en permettant la prise de photographies, était inhumaine, dégradante et violait le droit des prisonniers à l'intimité", a dit HRW.
D'après le porte-parole du gouvernement provincial, Jethro Bacolod, il s'agissait d'une "procédure opérationnelle normale" destinée à rechercher des produits de contrebande. Le directeur de la prison a été limogé car de tels produits illégaux ont été trouvés, a-t-il ajouté.
La prison de Cebu est sortie de l'anonymat en 2007 grâce à des vidéos postées sur YouTube montrant des chorégraphies de détenus au son de tubes comme "Thriller" de Michael Jackson.
Depuis l'entrée en fonctions de M. Duterte fin juin, la police a annoncé avoir abattu plus de 2.500 trafiquants ou toxicomanes tandis que plus de 4.000 personnes ont été tuées dans des circonstances non élucidées.
Rodrigo Duterte bénéficie du soutien de nombreux Philippins qui jugent que la criminalité doit être combattue par des mesures extrêmes.
Les détenus de la prison de Cebu, dans le centre de l'archipel, ont été réveillés avant l'aube mardi et conduits jusqu'à la cour de l'établissement. Là, ils ont été forcés à se déshabiller, tandis que les agents de la brigade des stupéfiants, des policiers et des militaires fouillaient leur cellule, a déclaré à l'AFP Rafael Espina, un responsable pénitentiaire.
Sur ces photos rendues publiques par l'Agence philippine de lutte contre la drogue et la police provinciale, on voit les détenus assis nus en tailleur sur le béton de la cour, en rangs d'oignons sous la lumière de projecteurs tandis que des policiers armés montent la garde.
Cette opération a permis aux autorités de récupérer "plusieurs paquets" de méthamphétamine et de feuilles de marijuana ainsi que des couteaux et des téléphones portables, a déclaré dans un communiqué l'Agence anti-drogue.
Alors que les images faisaient le tour des réseaux sociaux, les défenseurs des droits ont fait part de leurs inquiétudes.
"Il s'agit clairement de traitements cruels, inhumains et dégradants", a dit Amnesty International dans un communiqué.
Les autorités doivent s'assurer que les détenus ne soient pas soumis à la torture ou aux mauvais traitements, a dit Human Rights Watch, qui cite les dispositions de l'ONU et du droit philippin.
Les fouilles intimidantes ou qui violent l'intimité sont contraires aux normes internationales, ajoute l'ONG.
"Cette fouille, -- aux yeux de tous, en permettant la prise de photographies, était inhumaine, dégradante et violait le droit des prisonniers à l'intimité", a dit HRW.
D'après le porte-parole du gouvernement provincial, Jethro Bacolod, il s'agissait d'une "procédure opérationnelle normale" destinée à rechercher des produits de contrebande. Le directeur de la prison a été limogé car de tels produits illégaux ont été trouvés, a-t-il ajouté.
La prison de Cebu est sortie de l'anonymat en 2007 grâce à des vidéos postées sur YouTube montrant des chorégraphies de détenus au son de tubes comme "Thriller" de Michael Jackson.
Depuis l'entrée en fonctions de M. Duterte fin juin, la police a annoncé avoir abattu plus de 2.500 trafiquants ou toxicomanes tandis que plus de 4.000 personnes ont été tuées dans des circonstances non élucidées.
Rodrigo Duterte bénéficie du soutien de nombreux Philippins qui jugent que la criminalité doit être combattue par des mesures extrêmes.