Philip Schyle : "Nous avons un leader qui transcende toutes nos divergences"


PIRAE, 19 septembre 2015 - Le maire de Arue, représentant du groupe A Ti'a Porinetia à l'assemblée de la Polynésie française fait l'éloge d'Edouard Fritch, à l'heure où son parti politique est sur le point de se fondre dans le rassemblement autour du Président de la Polynésie française. "C’est quelqu’un qui m’a énormément séduit", annonce-t-il volontiers.

Que devient votre parti politique, le Fetia Api ?

Philip Schyle : Il existe toujours, mais nous réfléchissons à sa reconversion en une association ou une fondation à caractère caritatif. C’est un parti qui dispose aujourd’hui de moyens financiers importants et le souhait des responsables du Fetia Api est de pouvoir disposer de cet argent pour des bonnes œuvres.

Dans sa dimension politique, est-il appelé à disparaître ?

Philip Schyle : Oui, absolument. Nous avons d’ailleurs opéré ce changement dès notre adhésion à A Ti'a Porinetia. Aujourd’hui nous suivons le mouvement vers une fusion dans le cadre de ce nouveau parti qui se constitue autour d’Edouard Fritch.

Dans votre allocution, ce matin, vous vous êtes dit interpellé par la situation qui vous conduit aujourd’hui à faire volontiers cause commune avec des ennemis politiques d’hier. C’est un bouleversement ?

Philip Schyle : Disons que je n’ai pas voulu donner ma propre conviction. J’ai souhaité dire ce que beaucoup pensent tout bas. Les Territoriales de 2013 n’auraient jamais dû donner lieu à la situation que nous observons aujourd’hui. La majorité était tellement forte qu’il apparaissait évident qu’elle était partie pour durer ; mais nous savions qu’il y avait une faiblesse, de la part de son leader, sous le coup d’une condamnation. On ne pensait pas qu'il se produirait cette cassure, alors qu’Edouard Fritch était le successeur désigné. J’avoue que ce fut une surprise.

Vous conduisez un courant politique historiquement dans l’opposition par rapport au Tahoera’a. Vous retrouver aujourd’hui associé avec vos ennemis politiques d’hier, ça a du sens ?

Philip Schyle : Oui, et c’est bien pour cela que j’ai souhaité souligner cette situation aujourd’hui. Il s’agissait de marquer ma surprise, qui est aussi celle de mes très proches à Arue. Mais à un moment donné, je pense que, quand l’intérêt du pays le dicte alors que le contexte économique et social peine à s’améliorer, il faut faire cause commune.
Je dirais que l’atout que nous avons aujourd’hui – chose qu’il n’y avait pas le cas dans le passé – c’est que nous avons un leader qui transcende toutes nos divergences par sa personnalité, son caractère, son charisme. J’avoue que pour ma part, c’est quelqu’un qui m’a énormément séduit. Surtout depuis qu’il est redevenu maire de Pirae. On est appelé à se voir pratiquement chaque semaine. On s’entend extraordinairement bien. Et cette cohésion se retrouve parmi nos élus municipaux
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Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Samedi 19 Septembre 2015 à 14:00 | Lu 1230 fois