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Petits crashs en série en Australie et en Nouvelle-Zélande


Petits crashs en série en Australie et en Nouvelle-Zélande
SYDNEY, mercredi 9 février 2011 (Flash d'Océanie) – Un petit avion monomoteur s’est écrasé mercredi dans la banlieue Ouest de Sydney, en plein quartier résidentiel, rapporte la radio nationale, qui ne signale aucun blessé.
À bord de ce petit appareil de tourisme se trouvaient deux personnes, dont le pilote, une femme et un chien.
Pour une raison non encore déterminée, ce petit avion a dû choisir une petit rue tout près du jardin public de Brenan Park (Smithfield) pour se poser en urgence, aux alentours de douze heures trente locales (GMT+10),sectionnant au passage plusieurs lignes électriques et causant la plus grande confusion au plan de la circulation urbaine automobile.
L’aviation civile a ouvert une enquête.
Mi-juin 2010, un autre quartier résidentiel de la banlieue proche de Sydney avait connu à peu près le même scénario lorsqu’un petit avion Piper s’était écrasé aux alentours de huit heures (locales, GMT+10), au Sud-ouest de la ville, faisant deux morts, dont le pilote.
L’autre victime était une infirmière qui se trouvait à bord au moment du crash, tout près d’une école primaire à Canley Vale.
L’avion avait très rapidement pris feu en entrant en contact avec un poteau électrique avant de toucher le sol.
Une demi-douzaine de personnes, qui se trouvaient sur la chaussée au moment de l’impact, avaient dû être évacués et soignés à l’hôpital le plus proche, pour des blessures sans gravité.
Peu avant l’impact, le pilote de ce Piper Mojave, Andrew Wilson, 28 ans, avait lancé un message de détresse alors que ce petit appareil effectuait une évacuation sanitaire en direction de Brisbane.
Il faisait alors mention de difficultés à maintenir son altitude, selon ses conversations enregistrées par les contrôleurs aériens les plus proches.
Il évoquait alors la nécessité de se poser en urgence, même sur une route, en raison de problèmes de moteurs sur ce Piper appartenant à la société Wingaway Air, spécialisée dans le charter médical.

En Nouvelle-Zélande : même endroit, même appareil

Toujours mercredi, mais cette fois-ci en Nouvelle-Zélande, à la pointe Nord de l’île du Sud, c’est sur l’aéroport de Blenheim qu’un autre atterrissage forcé a eu lieu.
Il s’agissait d’un avion Bombardier Q300 de la compagnie domestique Air Nelson, filiale d’air New Zealand, rapporte la télévision nationale privée TV3.
Selon un scénario déjà observé à plusieurs reprises, y compris sur le même type d’appareils, c’est au moment de l’impact avec le tarmac que le train d’atterrissage situé sous le nez de l’appareil s’est effondré, forçant l’appareil à poursuivre sa course sur le ventre.
Les services d’urgence et pompiers au sol sont rapidement intervenus pur prévenir tout risque d’incendie de l’appareil.
Aucun blessé n’a été signalé parmi les quelque quarante quatre passagers à bord.
Ce genre d’accident a déjà été signalé sur le même aéroport, qui sert aussi de piste de délestage pour l’aéroport de la capitale Wellington.
Le 30 septembre 2010, c’était aussi un Bombardier Q300 d’Air Nelson qui s’est retrouvé en pareille posture sur le même aéroport de Blenheim.
Aucun des passagers n’avait été blessé.
Les autorités néo-zélandaises de l’aviation civile avaient ouvert une enquête après l’atterrissage forcé, sur le ventre, d’un appareil Bombardier Q-300 d’Air Nelson (filiale de la compagnie nationale Air New Zealand) sur le petit aéroport de Woodbourne (Nord de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande), qui dessert la ville voisine de Blenheim et est également une base de l’armée de l’air.
Selon les premiers éléments de l’enquête, cet avion, qui transportait alors 46 passagers et trois membres d’équipage sur un vol domestique en provenance de la capitale Wellington et à destination de Nelson, aurait rencontré une panne touchant le train d’atterrissage situé sous le nez de l’appareil.
Le pilote a alors entamé une procédure d’atterrissage en catastrophe et est parvenu à poser l’appareil sans encombre, en le cabrant, et sans aucune conséquence pour les passagers, qui ont ensuite été transférés par autobus vers leur destination finale.
L’avion a glissé avant de s‘immobiliser finalement en milieu de piste.
Juste avant cet incident, ce vol avait déjà rencontré un incident de parcours et avait dû être détourné vers Blenheim, en tant que piste alternative, du fait de très mauvaises conditions météorologiques sur Nelson où l’avion avait tenté de se poser par deux fois, sans succès.
Les autorités néo-zélandaises ont par ailleurs noté que des accidents similaires sur des avions Bombardier sont survenus ces derniers jours aux États-Unis.
Là aussi, ces incidents étaient liés au train d’atterrissage.
Air New Zealand, pour sa part, affirmait alors vigoureusement qu’il ne pouvait exister aucun lien entre les faits survenus en Nouvelle-Zélande et ceux survenus aux États-Unis, étant donné que les modèles d’appareils, bien que fabriqués par la même compagnie, étaient différents.

Loi des séries ?

Fin mai 2010, un autre petit avion, un Piper Chieftain exploité par la compagnie néo-zélandaise Chatham Pacific effectuait un atterrissage d’urgence sur la piste de l’aéroport International de Fua'amotu (le plus proche -à une vingtaine de kilomètres- de la capitale de Tonga, Nuku'alofa).
Cet appareil de huit places n’aurait pas pu verrouiller son train d’atterrissage sous le nez de l’avion, forçant le pilote et le copilote à atterrir sur le ventre de l’appareil.
Ils ont réussi la manœuvre sans qu’aucun des passagers ne soit blessé.
Chatham Pacific, qui dessert des lignes intérieures entre la Nouvelle-Zélande et ses îles Chatham depuis plus de vingt cinq ans, a démarré une desserte intérieure entre les îles de Tonga en avril 2008.

Atterrissages sur le ventre : à la mode ?

Le 26 avril 2010, non loin de là, un petit avion médicalisé Beechcraft Super King Air basé en Nouvelle-Calédonie et appartenant à la compagnie privée Air Alizé (spécialisée dans les évacuations médicales) effectuait lui aussi un atterrissage tout aussi mouvementé sur la piste de l’aéroport international de Nadi (Fidji) où il devait effectuer une escale technique, en route pour Wallis et Futuna.
Ce bimoteur turbo-hélices aurait manqué son atterrissage, aux alentours de deux heures du matin (locales, GMT+12) et aurait ensuite glissé sur plusieurs dizaines de mètres, sur le ventre, avant de quitter la piste pour s’immobiliser sur l’herbe de bordure.
Selon les témoignages ultérieurs des pilotes, l’appareil aurait aussi rencontré des difficultés au niveau du train avant d’atterrissage et de son système de verrouillage, résultant, au toucher, en une dérobade des roues.
Il n’y avait eu aucun blessé parmi les quatre occupants, dont deux pilotes et deux médecins.

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Rédigé par PaD le Mercredi 9 Février 2011 à 04:31 | Lu 1498 fois