Cris BOURONCLE / AFP
Lima, Pérou | AFP | vendredi 01/12/2022 - Le Parlement péruvien dominé par l'opposition de droite a approuvé jeudi le débat d'une nouvelle motion visant à destituer pour "incapacité morale" le président de gauche Pedro Castillo.
Le débat de cette motion, la troisième depuis l'arrivée au pouvoir du président Castillo il y a 16 mois, a été approuvé par 73 voix pour, 32 contre et 6 abstentions, a annoncé le chef du Parlement, José Williams.
Un minimum de 52 voix était requis pour que la motion soit admise au débat, selon les règlements du Parlement péruvien.
Le débat sur le sort du président aura lieu le 7 décembre. M. Castillo est invité à se défendre devant les élus à cette occasion.
"C'est le premier pas vers une élection anticipée", a déclaré devant les élus le député Edward Malaga, à l'origine de la motion.
Au mois d'octobre, le président Castillo avait dénoncé "un coup d'Etat parlementaire" et appelé à l'intervention de l'Organisation des Etats américains (OEA), tandis que le chef du Parlement l'accusait de vouloir dissoudre l'assemblée.
Peu avant que le débat sur la nouvelle motion ne soit annoncé, depuis Washington, le groupe de l'OEA chargé d'évaluer la crise péruvienne recommandait "une trêve politique" avant un "dialogue formel" visant à trouver une solution à la lutte entre l'exécutif et le législatif péruviens.
Pedro Castillo a déjà échappé à deux autres motions similaires, dont la dernière en mars 2022.
A l'époque, l'opposition l'accusait d'être intervenu dans une affaire de corruption présumée opérée par son entourage et d'avoir commis une "trahison" en se déclarant ouvert à un référendum sur un débouché sur l'océan Pacifique pour le voisin bolivien enclavé. Elle lui reprochait également les crises ministérielles à répétition et la formation de quatre gouvernements en huit mois, fait inédit au Pérou.
Il s'agissait alors de la sixième motion de destitution du Parlement péruvien pour "incapacité morale" contre un président en exercice depuis 2017, après Pedro Pablo Kuczynski (droite) en 2018 et Martin Vizcarra (centre) en 2020.
L'éviction de M. Vizcarra avait déclenché des manifestations violemment réprimées qui avaient fait deux morts et une centaine de blessés. Son départ avait conduit le Pérou à avoir trois présidents en cinq jours.
Le débat de cette motion, la troisième depuis l'arrivée au pouvoir du président Castillo il y a 16 mois, a été approuvé par 73 voix pour, 32 contre et 6 abstentions, a annoncé le chef du Parlement, José Williams.
Un minimum de 52 voix était requis pour que la motion soit admise au débat, selon les règlements du Parlement péruvien.
Le débat sur le sort du président aura lieu le 7 décembre. M. Castillo est invité à se défendre devant les élus à cette occasion.
"C'est le premier pas vers une élection anticipée", a déclaré devant les élus le député Edward Malaga, à l'origine de la motion.
Au mois d'octobre, le président Castillo avait dénoncé "un coup d'Etat parlementaire" et appelé à l'intervention de l'Organisation des Etats américains (OEA), tandis que le chef du Parlement l'accusait de vouloir dissoudre l'assemblée.
Peu avant que le débat sur la nouvelle motion ne soit annoncé, depuis Washington, le groupe de l'OEA chargé d'évaluer la crise péruvienne recommandait "une trêve politique" avant un "dialogue formel" visant à trouver une solution à la lutte entre l'exécutif et le législatif péruviens.
Pedro Castillo a déjà échappé à deux autres motions similaires, dont la dernière en mars 2022.
A l'époque, l'opposition l'accusait d'être intervenu dans une affaire de corruption présumée opérée par son entourage et d'avoir commis une "trahison" en se déclarant ouvert à un référendum sur un débouché sur l'océan Pacifique pour le voisin bolivien enclavé. Elle lui reprochait également les crises ministérielles à répétition et la formation de quatre gouvernements en huit mois, fait inédit au Pérou.
Il s'agissait alors de la sixième motion de destitution du Parlement péruvien pour "incapacité morale" contre un président en exercice depuis 2017, après Pedro Pablo Kuczynski (droite) en 2018 et Martin Vizcarra (centre) en 2020.
L'éviction de M. Vizcarra avait déclenché des manifestations violemment réprimées qui avaient fait deux morts et une centaine de blessés. Son départ avait conduit le Pérou à avoir trois présidents en cinq jours.