Pepena en tournée française : le journal du voyage, deuxième partie – Le Retour


PAPEETE, le 28 octobre 2014 - Vous vous en souvenez, le groupe Pepena était en tournée à travers la France début octobre. Ils nous avaient déjà raconté leur première semaine, leur départ, leurs premiers concerts à Lyon. Les voilà désormais de retour à Tahiti, et ils nous racontent la fin de ce "trip" fort en émotions. Voici le texte de la deuxième partie :


Le soleil est au rendez-vous lors de notre arrivée à Apt, ville chaleureuse du Sud où il fait bon vivre. L'animation du soir se déroule au restaurant-bar "Le Palais", à deux pas de l'hôtel de ville. Au menu : "ma'a Tahiti", miam miam... On se régale. Lorsque le mini-concert commence, on se réjouit de constater à quel point l'ambiance est conviviale, de plus c'est un vendredi soir, tout le monde s'amuse. Cependant ce soir, pas de Polynésiens, mais une ambiance heureuse de découvrir, pour certains, et de se remémorer, pour d'autres, la chaleur des mélodies de nos îles.

Une fois n'est pas coutume, on reprend la route le lendemain matin même, après un petit passage par le marché local du samedi. Fromages, saucissons, pains traditionnels sont au rendez-vous ; de quoi nous rassasier tout au long des huit heures de route qui nous mènent à Bordeaux.

"Certains sont prêts à faire six heures de route pour nous voir"

"L'amicale laïque de Bacalan" nous reçoit dans leur local. Un diner typique de la région avant le concert, l'occasion de nouer des liens avec nos futurs amis. Un concert en deux parties cette fois-ci. Nous passons donc l'entracte à discuter avec quelques personnes, notamment les copains du public. Et le fait d'apprendre que certains sont prêts à faire six heures de route, rien que pour nous voir, nous comble profondément, mauruuru ! Bernard nous reçoit chez lui durant les six jours passés à Bordeaux ; un inconnu devenu très vite une personne chère à nos cœurs. Sa générosité et sa bonne humeur nous ont marqués, une fois encore merci. Parmi les "lives" prévus sur Bordeaux, le plus touchant sera celui de l'hôpital Pellegrin. Le fait de donner un peu de soleil aux malades nous apaise et nous revitalise.

On quitte la ville avec un dernier concert à La Mac, à l'intérieur même du campus universitaire. C'est une toute autre ambiance, car grâce aux nombreux étudiants tahitiens, on s'est cru au fenua. Merci à l'association Toerau pour l'organisation, ce fût une réussite sur tous les points.

Retour sur Paris

Et arrive la dernière étape, le retour sur Paris, cinq bonnes heures de voiture, le corps s'y est finalement habitué... Au moment du trajet, nous ne savions pas encore si nous allions nous produire, car les deux concerts prévus furent annulés dans la semaine. Mais au moment même où nous entrons dans la capitale, un appel nous sauve la mise : concert organisé pour dimanche soir, la veille de notre départ, grâce à Teva et l'association "Maohi-Paris". D'ailleurs merci aux Tahitiens de Paris présents ce soir-là. Et ce qui nous a le plus marqué, c'est de ressentir cette chance que beaucoup n'ont plus, de pouvoir toucher le sol maohi. C'est dans ces instants-là que l'on s'aperçoit de la nostalgie que peuvent éprouver nos frères et sœurs Polynésiens installés à l' étranger, et à quel point le petit bout de fenua, que nous avons pu leur apporter, est un soleil dans leurs cœurs. Fa'a ito ito.


Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Mardi 28 Octobre 2014 à 14:22 | Lu 782 fois