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Penchard à la recherche d'une solution à la crise en Nouvelle-Calédonie


Penchard à la recherche d'une solution à la crise en Nouvelle-Calédonie
NOUMEA, 15 avril 2011 (AFP) - La ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, a tenté de trouver une solution à la crise politique en Nouvelle-Calédonie ouverte depuis mi-février, lors d'un séjour vendredi sur l'île d'Ouvea.

"Je sais qu'à un moment donné la raison va l'emporter parce que les hommes et les femmes politiques calédoniens connaissent le prix de la paix et ont envie qu'elle demeure", a déclaré Mme Penchard sur cette île, théâtre d'une sanglante prise d'otages en 1988.

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé se déplacera à son tour en Nouvelle-Calédonie la semaine prochaine, a-t-on appris auprès du parti. Il sera sur place mardi et mercredi et tiendra une réunion publique mardi soir à Nouméa.

Mme Penchard a déposé une gerbe sur une stèle à la mémoire des quatre gendarmes tués le 22 avril 1988 par un commando indépendantiste du FLNKS.

Puis elle s'est recueillie avec les autorités coutumières devant l'imposant monument en granit où figurent la photo et le nom des dix-neuf militants kanak tués lors de l'assaut militaire de la grotte d'Ouvéa, où étaient retenus des otages.

"Ce recueillement intervient au moment où j'ai une mission à remplir pour rétablir la stabilité politique en Nouvelle-Calédonie", a déclaré la ministre.

Le 17 février, le gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie, présidé par Philippe Gomes (Calédonie ensemble, droite) a été renversé par les indépendantistes de l'Union Calédonienne (UC).

Ils reprochaient à M. Gomes de ne pas être favorable à l'adoption de deux drapeaux - tricolore et kanak - comme emblème du Caillou.

Depuis, une nouvelle alliance entre l'UC et le Rassemblement-UMP tente de s'installer au pouvoir, mais Calédonie Ensemble a adopté une stratégie de blocage des institutions dans l'espoir d'obtenir la dissolution des assemblées.

Les indépendantistes du Palika sont également ouverts à un retour aux urnes, et s'opposent à toute modification de la loi organique de l'accord de Nouméa (1998) pour sortir de la crise, comme le prône la nouvelle alliance majoritaire.

A cet égard, Marie-Luce Penchard a rappelé son attachement à l'accord de Nouméa, qui organise la décolonisation de l'archipel et garantit les équilibres.

"On ne peut pas remettre en cause cet accord. Il faudra sûrement une solution juridique, mais elle ne suffira pas, il faudra aussi une solution politique", a-t-elle déclaré, précisant que dès son retour à Paris lundi, elle sera reçue par le Premier ministre, François Fillon.

Rédigé par AFP le Vendredi 15 Avril 2011 à 05:39 | Lu 467 fois