Black fins Raiatea a dispensé deux jours de formation gratuite sur la sécurité en pêche sous-marine.
Raiatea, le 6 février 2022 - L’association Black fins de Uturoa a organisé ce week-end deux journées de formation sur les risques liés à la pêche sous-marine. C’était également l’occasion pour la fédération polynésienne de la discipline d’évaluer la qualité des enseignements proposés.
L’association Black fins de Raiatea a organisé, les 5 et le 6 février à la mairie de Uturoa, une formation gratuite sur les risques de la pêche sous-marine. Le président de l’association, Teavanui Barrier, et le vice-président Michel Williams ont pu présenter à la dizaine de jeunes présents les rudiments de ce sport pratiqué entre 0 et 30 mètres de fond en général.
Le mot d’ordre est donné dès le départ : la sécurité avant tout. En effet, le constat est fait qu’au moins cinq personnes décèdent chaque année en Polynésie lors de sorties en mer. L’objectif est donc d’éviter les accidents en étant conscient des risques et en ayant une pratique sécuritaire. "On cherche tous la performance, mais il faut se rappeler que dans la pêche sous-marine, le but c’est de ramener du poisson. Sinon, c’est de l’apnée et ça se pratique en club".
L’association, créée en 2015, propose ces formations depuis 3 ans déjà.
L’importance de l'équipement
La partie théorique est organisée en deux ateliers. Le premier concerne le matériel et la pêche en binôme. Choix du type de combinaison, pour protéger des coupures de coraux et des morsures, choix de la longueur et de la souplesse de son tuba pour faciliter sa remontée, bon compromis du volume du masque, pour avoir une bonne vision, mais limiter la compression sous l’eau, type de fusil et de flèche pour faciliter ses déplacements sous l’eau, épaisseur des chaussettes et des gants, palmes… de nombreux paramètres entrent en compte dans le choix du matériel du pêcheur.
La formation revient en détail sur ces informations à connaître. Les formateurs ont particulièrement insisté sur le choix de la ceinture : il est conseillé de privilégier des ceintures facilement largables en cas de problème, plutôt que la traditionnelle ceinture marseillaise. Tout comme le nombre de plombs qui doit aussi être adapté à la profondeur, au type de pêche et à la morphologie du plongeur. Enfin, l'intérêt des technologies telles que le profondimètre a été souligné, autant pour le temps de plongée, la profondeur que la récupération. À ce sujet, il est conseillé de se référer à la règle Aida pour les temps de récupération (voir encadré).
Un rappel de sécurité a également été fait aux plongeurs sur l'importance de pêcher en binôme, qui consiste à garder en visuel son co-équipier jusqu’à ce qu’il remonte à la surface. En effet, la majorité des accidents ne se déroulent pas au fond. La pêche chacun de son côté est donc à proscrire.
L’association Black fins de Raiatea a organisé, les 5 et le 6 février à la mairie de Uturoa, une formation gratuite sur les risques de la pêche sous-marine. Le président de l’association, Teavanui Barrier, et le vice-président Michel Williams ont pu présenter à la dizaine de jeunes présents les rudiments de ce sport pratiqué entre 0 et 30 mètres de fond en général.
Le mot d’ordre est donné dès le départ : la sécurité avant tout. En effet, le constat est fait qu’au moins cinq personnes décèdent chaque année en Polynésie lors de sorties en mer. L’objectif est donc d’éviter les accidents en étant conscient des risques et en ayant une pratique sécuritaire. "On cherche tous la performance, mais il faut se rappeler que dans la pêche sous-marine, le but c’est de ramener du poisson. Sinon, c’est de l’apnée et ça se pratique en club".
L’association, créée en 2015, propose ces formations depuis 3 ans déjà.
L’importance de l'équipement
La partie théorique est organisée en deux ateliers. Le premier concerne le matériel et la pêche en binôme. Choix du type de combinaison, pour protéger des coupures de coraux et des morsures, choix de la longueur et de la souplesse de son tuba pour faciliter sa remontée, bon compromis du volume du masque, pour avoir une bonne vision, mais limiter la compression sous l’eau, type de fusil et de flèche pour faciliter ses déplacements sous l’eau, épaisseur des chaussettes et des gants, palmes… de nombreux paramètres entrent en compte dans le choix du matériel du pêcheur.
La formation revient en détail sur ces informations à connaître. Les formateurs ont particulièrement insisté sur le choix de la ceinture : il est conseillé de privilégier des ceintures facilement largables en cas de problème, plutôt que la traditionnelle ceinture marseillaise. Tout comme le nombre de plombs qui doit aussi être adapté à la profondeur, au type de pêche et à la morphologie du plongeur. Enfin, l'intérêt des technologies telles que le profondimètre a été souligné, autant pour le temps de plongée, la profondeur que la récupération. À ce sujet, il est conseillé de se référer à la règle Aida pour les temps de récupération (voir encadré).
Un rappel de sécurité a également été fait aux plongeurs sur l'importance de pêcher en binôme, qui consiste à garder en visuel son co-équipier jusqu’à ce qu’il remonte à la surface. En effet, la majorité des accidents ne se déroulent pas au fond. La pêche chacun de son côté est donc à proscrire.
Les risques de syncope
Le second atelier sur la sécurité présente les risques de samba ou de syncope, qui sont la conséquence directe d'un manque d'oxygène au niveau du cerveau. Michel Williams, deux fois champion de Polynésie de chasse sous-marine à Bora bora et Moorea et deuxième au classement général de Tahiti en 2018, témoigne de la syncope dont il a été lui-même victime il y a de cela 14 ans : "Mal équipé, trop plombé, pas de combinaison et troisième jour de pêche de suite", il a expliqué les raisons de sa mésaventure. Une vidéo de syncope d’un pêcheur de Moorea, filmée par caméra embarquée, a permis de montrer de manière concrète un incident et l'intérêt de pêcher en binôme puisque son coéquipier a réagi efficacement et il a pu être rapidement secouru.
La partie pratique en mer de la formation a d’ailleurs permis d’apprendre la façon de ramener un syncopé et les premiers gestes de secours. "Le plus important est de mettre le copain hors de l’eau, la tête, surtout les voies respiratoires hors de l’eau. Et d’appeler les numéros d’urgence."
Gianni Campeggi, moniteur de chasse sous-marine, de nage avec palmes et d’apnée à la fédération avait fait le déplacement depuis Tahiti. Il était présent pour évaluer la formation et accorder le diplôme d’Initiateur dans les troisdisciplines à Teavanui et Michel. Ils sont au total six moniteurs à la fédération à se relayer pour valider les diplômes afin de garantir la qualité d’enseignement lors des formations. En décembre dernier, un déplacement avait d’ailleurs été organisé aux Marquises afin d’accorder le diplôme d’initiateur à des jeunes de l’archipel.
"Ça s’est bien passé. La partie théorique était super. Ils se basent sur les cas concrets, ils montrent le matériel. Je trouve que c’est bien pour les jeunes. Ça annonce de bonnes choses."
Le second atelier sur la sécurité présente les risques de samba ou de syncope, qui sont la conséquence directe d'un manque d'oxygène au niveau du cerveau. Michel Williams, deux fois champion de Polynésie de chasse sous-marine à Bora bora et Moorea et deuxième au classement général de Tahiti en 2018, témoigne de la syncope dont il a été lui-même victime il y a de cela 14 ans : "Mal équipé, trop plombé, pas de combinaison et troisième jour de pêche de suite", il a expliqué les raisons de sa mésaventure. Une vidéo de syncope d’un pêcheur de Moorea, filmée par caméra embarquée, a permis de montrer de manière concrète un incident et l'intérêt de pêcher en binôme puisque son coéquipier a réagi efficacement et il a pu être rapidement secouru.
La partie pratique en mer de la formation a d’ailleurs permis d’apprendre la façon de ramener un syncopé et les premiers gestes de secours. "Le plus important est de mettre le copain hors de l’eau, la tête, surtout les voies respiratoires hors de l’eau. Et d’appeler les numéros d’urgence."
Gianni Campeggi, moniteur de chasse sous-marine, de nage avec palmes et d’apnée à la fédération avait fait le déplacement depuis Tahiti. Il était présent pour évaluer la formation et accorder le diplôme d’Initiateur dans les troisdisciplines à Teavanui et Michel. Ils sont au total six moniteurs à la fédération à se relayer pour valider les diplômes afin de garantir la qualité d’enseignement lors des formations. En décembre dernier, un déplacement avait d’ailleurs été organisé aux Marquises afin d’accorder le diplôme d’initiateur à des jeunes de l’archipel.
"Ça s’est bien passé. La partie théorique était super. Ils se basent sur les cas concrets, ils montrent le matériel. Je trouve que c’est bien pour les jeunes. Ça annonce de bonnes choses."
Gianni Campeggi, moniteur à la fédération et Teavanui Barrier et Michel Williams, président et vice-président de l’association.
Kévin Chongue, 17 ans, lycéen à AMJ à Uturoa
"On ne connaît pas les gestes qui sauvent"
"Je suis venu à la formation parce que je ne connais pas trop les gestes de sécurité. Et ça fait presque deux ans que je pratique la chasse sous-marine. J’ai commencé en voyant mes cousins aller pêcher presque tous les jours, donc j’ai voulu essayer. Je pêche avec mon binôme de Taha’a. Et dans mon entourage, il y a beaucoup de pêcheurs mais on ne connaît pas les gestes qui sauvent. Donc je voulais m’initier, pour leur apprendre. Comme j’ai aussi mes petits cousins qui commencent à y aller, je n’aimerais pas qu’il leur arrive quelque chose. La formation m’a rassuré, ça vaut le coup d’apprendre ces choses-là."
"On ne connaît pas les gestes qui sauvent"
"Je suis venu à la formation parce que je ne connais pas trop les gestes de sécurité. Et ça fait presque deux ans que je pratique la chasse sous-marine. J’ai commencé en voyant mes cousins aller pêcher presque tous les jours, donc j’ai voulu essayer. Je pêche avec mon binôme de Taha’a. Et dans mon entourage, il y a beaucoup de pêcheurs mais on ne connaît pas les gestes qui sauvent. Donc je voulais m’initier, pour leur apprendre. Comme j’ai aussi mes petits cousins qui commencent à y aller, je n’aimerais pas qu’il leur arrive quelque chose. La formation m’a rassuré, ça vaut le coup d’apprendre ces choses-là."
Les règles de sécurité
À retenir :
• Prévenir quand on va pêcher, avec qui, le secteur de pêche et l’heure de retour estimée
• Toujours adapter son matériel à sa pêche et se signaler avec une bouée de position et un drapeau
• Numéros utiles : le 15, le 16 et le 18
La règle Aida
La règle de l’association internationale pour le développement de l’apnée (Aida)
concernant les intervalles de surface entre deux plongées en apnée est la suivante :
• Jusqu'à -20m, le temps de surface doit être au minimum 2 fois plus longs que le temps d'apnée.
• Au-delà de -20m, le temps de surface doit être au minimum égale à la profondeur divisée par 5.
Exemples :
• Prévenir quand on va pêcher, avec qui, le secteur de pêche et l’heure de retour estimée
• Toujours adapter son matériel à sa pêche et se signaler avec une bouée de position et un drapeau
• Numéros utiles : le 15, le 16 et le 18
La règle Aida
La règle de l’association internationale pour le développement de l’apnée (Aida)
concernant les intervalles de surface entre deux plongées en apnée est la suivante :
• Jusqu'à -20m, le temps de surface doit être au minimum 2 fois plus longs que le temps d'apnée.
• Au-delà de -20m, le temps de surface doit être au minimum égale à la profondeur divisée par 5.
Exemples :
- Apnée de 15m d'une durée de 1 minutes : le temps de surface doit être au minimum de 2 minutes
- Apnée de 20m d'une durée de 2 minutes : le temps de surface doit être au minimum de 4 minutes
- Apnée de 25m : le temps de surface doit être au minimum de 5 minutes
(source https://apnee.weebly.com/ )