POR-VILA, jeudi 17 janvier 2013 (Flash d’Océanie) – Les gouvernement de Vanuatu et de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont quasi-simultanément annoncé en début de semaine leur décision de proroger un moratoire sur la pêche à la bêche-de-mer (holothurie), très convoitée dans toute la région et dont le principal débouché se situe sur les marchés asiatiques.
Dans le cas de Vanuatu, c’est le nouveau ministre de l’agriculture, Kalvau Moli, qui a annoncé une extension du moratoire jusqu’en janvier 2018.
Il déclare avoir basé sa décision sur les recommandations du services des pêcheries, qui estiment que les stocks n’ont pas encore été suffisamment reconstitués, au cours de cinq années de moratoires qui viennent de s’achever, pour permettre une reprise de quelque exploitation commerciale que ce soit.
Les inquiétudes concernant l’état des stocks d’holothuries à Vanuatu se portent en particulier aux provinces de Sanma (îles Santo-Malo) et de Penama (Pentecôte, Ambrym, Ambae), mais aussi des celles, à l’extrême Nord, des Banks-Torrès (Torba) toutes proches des îles Salomon.
Début avril 2012, des voix s’étaient élevées concernant un énorme projet de pêche à l’holothurie, mené par une société chinoise qui aurait décroché un contrat exclusif pour une société aquacole, sur les rivages de ces îles.
Cette société chinoise, dont la raison sociale est South Pacific Agricultural Group Limited, aurait obtenu un accord sur cinquante ans, signé avec un groupe de propriétaires coutumiers.
Mais la province de Sanma, par la voix de son Secrétaire-Général, Joel Path, avait immédiatement réagi à l’époque en affirmant ne pas avoir été informée de ce projet, malgré le fait qu’elle soit la seule autorisée à délivrer les licences.
Dans le cas de Vanuatu, c’est le nouveau ministre de l’agriculture, Kalvau Moli, qui a annoncé une extension du moratoire jusqu’en janvier 2018.
Il déclare avoir basé sa décision sur les recommandations du services des pêcheries, qui estiment que les stocks n’ont pas encore été suffisamment reconstitués, au cours de cinq années de moratoires qui viennent de s’achever, pour permettre une reprise de quelque exploitation commerciale que ce soit.
Les inquiétudes concernant l’état des stocks d’holothuries à Vanuatu se portent en particulier aux provinces de Sanma (îles Santo-Malo) et de Penama (Pentecôte, Ambrym, Ambae), mais aussi des celles, à l’extrême Nord, des Banks-Torrès (Torba) toutes proches des îles Salomon.
Début avril 2012, des voix s’étaient élevées concernant un énorme projet de pêche à l’holothurie, mené par une société chinoise qui aurait décroché un contrat exclusif pour une société aquacole, sur les rivages de ces îles.
Cette société chinoise, dont la raison sociale est South Pacific Agricultural Group Limited, aurait obtenu un accord sur cinquante ans, signé avec un groupe de propriétaires coutumiers.
Mais la province de Sanma, par la voix de son Secrétaire-Général, Joel Path, avait immédiatement réagi à l’époque en affirmant ne pas avoir été informée de ce projet, malgré le fait qu’elle soit la seule autorisée à délivrer les licences.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, les autorités ont jugé utile de rappeler ces derniers jours à la population le moratoire déjà en place (depuis le 1er octobre 2012) et dont le non-respect entraîne de lourdes peines.
Dans la province insulaire de Nouvelle-Bretagne de l’Est en particulier, les agents du service des pêches ont dû réexpliquer les conditions du moratoire toujours en vigueur jusqu’en 2016, rapporte le quotidien The National.
Là-bas aussi, la mise en place de ce moratoire se basait sur un constat de chute rapide des ressources et d’une situation dans laquelle cette espèce était incapable de se renouveler.
Cette période de moratoire doit non seulement permettre aux stocks de se renouveler, mais aussi aux autorités d’élaborer une nouvelle politique-cadre de gestion, a rappelé Dixon Kondaul, agent de liaison en charge des pêcheries au sein de cette province.
La pêche de l’holothurie, également connue sous le nom de bêche-de-mer, suscite toutes les convoitises en Mélanésie notamment.
En mai 2012, une affaire directe liée à ce secteur était remontée au sommet de l’État, forçant le Premier ministre salomonais Gordon Darcy Lilo à intervenir directement.
Il avait alors annoncé l’expulsion d’un ressortissant chinois, Zhang Patrick Tongzhi, qui dirigeait une entreprise locale spécialisée dans la capture de ces concombres de mer très prisés sur le marché asiatique, une fois séchés et découpés en lamelles pour être ajoutés à des soupes.
M. Zhang venait alors de comparaître devant un tribunal local et avait été reconnu coupable des chefs d’accusation portés à son encontre, à savoir pêche illégale d’holothuries dans les eaux salomonaises.
Appuis en haut lieu
Le gouvernement des îles Salomon a imposé depuis plusieurs années un moratoire su la pêche de ces animaux, en raison d’une diminution rapide des stocks disponibles.
L’homme d’affaires chinois, qui avait aussi été expulsé du pays et avait vu ses licences de pêches réputées invalides, avait ensuite fait appel de cette décision devant la Haute Cour.
Il était ensuite réapparu sur le sol salomonais et avait repris ses activités comme si de rien n’était, suscitant la colère du gouvernement local.
M. Lilo a aussi souligné que dans ce genre d’affaires, l’homme d’affaires chinois semblait bénéficier d’appuis locaux hauts-placés : sa société HJJ Company a été enregistrée localement au nom de l’épouse d’un député de la province de Malaïta.
L’affaire a pris, entre-temps, une tournure résolument politique, et a suscité de vives réactions de la part de l’opposition parlementaire, qui fustige ce qu’elle qualifie d’inaction et d’incapacité gouvernementale et n’hésite pas à accuser ouvertement les services gouvernementaux de l’immigration d’avoir émis des passeports et des titres de voyages faux.
Saisie d’une cargaison illicite
Le 6 janvier 2012, le service salomonais des pêcheries et de la police ont intercepté un chargement de bêche-de-mer (holothuries) d’une cinquantaine de sacs qui étaient sur le point d’être exportés dans des conditions présumées illégales.
L’enquête avait alors été ouverte concernant ce chargement et les acteurs de la filière, après la saisie de ce chargement d’une valeur estimée à plus de deux cent cinquante mille dollars US, précisaient alors les autorités.
Les îles Salomon ont remis en place en avril 2008 une interdiction de pêche spécifiquement pour les bêches-de-mer, particulièrement prisées sur les marchés asiatiques où leur produits dérivés sont consommés dans les soupes.
Cette interdiction avait été motivée par la diminution rapide de la population de ces concombres de mer.
pad
Dans la province insulaire de Nouvelle-Bretagne de l’Est en particulier, les agents du service des pêches ont dû réexpliquer les conditions du moratoire toujours en vigueur jusqu’en 2016, rapporte le quotidien The National.
Là-bas aussi, la mise en place de ce moratoire se basait sur un constat de chute rapide des ressources et d’une situation dans laquelle cette espèce était incapable de se renouveler.
Cette période de moratoire doit non seulement permettre aux stocks de se renouveler, mais aussi aux autorités d’élaborer une nouvelle politique-cadre de gestion, a rappelé Dixon Kondaul, agent de liaison en charge des pêcheries au sein de cette province.
La pêche de l’holothurie, également connue sous le nom de bêche-de-mer, suscite toutes les convoitises en Mélanésie notamment.
En mai 2012, une affaire directe liée à ce secteur était remontée au sommet de l’État, forçant le Premier ministre salomonais Gordon Darcy Lilo à intervenir directement.
Il avait alors annoncé l’expulsion d’un ressortissant chinois, Zhang Patrick Tongzhi, qui dirigeait une entreprise locale spécialisée dans la capture de ces concombres de mer très prisés sur le marché asiatique, une fois séchés et découpés en lamelles pour être ajoutés à des soupes.
M. Zhang venait alors de comparaître devant un tribunal local et avait été reconnu coupable des chefs d’accusation portés à son encontre, à savoir pêche illégale d’holothuries dans les eaux salomonaises.
Appuis en haut lieu
Le gouvernement des îles Salomon a imposé depuis plusieurs années un moratoire su la pêche de ces animaux, en raison d’une diminution rapide des stocks disponibles.
L’homme d’affaires chinois, qui avait aussi été expulsé du pays et avait vu ses licences de pêches réputées invalides, avait ensuite fait appel de cette décision devant la Haute Cour.
Il était ensuite réapparu sur le sol salomonais et avait repris ses activités comme si de rien n’était, suscitant la colère du gouvernement local.
M. Lilo a aussi souligné que dans ce genre d’affaires, l’homme d’affaires chinois semblait bénéficier d’appuis locaux hauts-placés : sa société HJJ Company a été enregistrée localement au nom de l’épouse d’un député de la province de Malaïta.
L’affaire a pris, entre-temps, une tournure résolument politique, et a suscité de vives réactions de la part de l’opposition parlementaire, qui fustige ce qu’elle qualifie d’inaction et d’incapacité gouvernementale et n’hésite pas à accuser ouvertement les services gouvernementaux de l’immigration d’avoir émis des passeports et des titres de voyages faux.
Saisie d’une cargaison illicite
Le 6 janvier 2012, le service salomonais des pêcheries et de la police ont intercepté un chargement de bêche-de-mer (holothuries) d’une cinquantaine de sacs qui étaient sur le point d’être exportés dans des conditions présumées illégales.
L’enquête avait alors été ouverte concernant ce chargement et les acteurs de la filière, après la saisie de ce chargement d’une valeur estimée à plus de deux cent cinquante mille dollars US, précisaient alors les autorités.
Les îles Salomon ont remis en place en avril 2008 une interdiction de pêche spécifiquement pour les bêches-de-mer, particulièrement prisées sur les marchés asiatiques où leur produits dérivés sont consommés dans les soupes.
Cette interdiction avait été motivée par la diminution rapide de la population de ces concombres de mer.
pad