Wilfred Tavaearii a une nouvelle majorité au sein de son conseil municipal. Il souhaite désormais réduire les indemnités de ses adjoints au maire et des maires délégués pour faire bénéficier 17 conseillers municipaux.
TAIARAPU OUEST, le 24/04/2017 - Une délibération pourrait tout faire basculer. Celle-ci concerne la diminution des indemnités des élus (adjoints au maire et maires délégués) pour faire bénéficier 17 conseillers municipaux, à hauteur de 50 000 francs chacun. La nouvelle majorité du maire assure que cela est justifié, tandis que les maires délégués menacent de faire démissionner un tiers du conseil municipal si le maire maintenait cette délibération.
Une délibération créée la zizanie au sein du conseil municipal de Taiarapu Ouest. En effet, celle-ci prévoit une nouvelle "répartition des indemnités des élus de Taiarapu Ouest". Un sujet qui a été inscrit à l'ordre du jour du dernier conseil municipal qui s'est tenu le 13 avril en début de soirée. L'excuse avancée par le tāvana pour procéder à cela est le "souci du respect des textes en vigueur, et par équité de traitement en fonction des élus qui accomplissent leurs devoirs et ceux qui sont régulièrement absents", indique la note de synthèse envoyée aux élus.
Ce qui voudrait dire que les adjoints au maire et les maires délégués verront leurs indemnités baisser, au profit de leurs collègues conseillers. Si la délibération a bien été actée le 13 avril dernier, le maire délégué de Vairao déposera, cependant, un recours devant le tribunal administratif. "Nous n'avions pas eu le tableau des répartitions. Et lorsque j'ai lu le Code général des collectivités territoriales (CGCT), il est important d'avoir ce document-là, cinq jours avant la tenue du conseil municipal", prévient Jonathan Tarihaa. "C'est un oubli", réplique Faana Taputu, conseiller municipal.
Conscient de cette erreur, le maire de Taiarapu Ouest, Wilfred Tavaearii a bien l'intention de convoquer de nouveau, le conseil municipal en séance extraordinaire, prochainement.
780 000 FRANCS A REPARTIR
Selon nos informations, il est prévu de retirer 80 000 francs sur l'indemnité du maire de la commune associée, 150 000 francs pour le maire délégué de Toahotu, 100 000 francs pour les maires délégués de Vairao et de Teahupoo, et 50 000 francs pour sept adjoints au maire, "sauf un parce qu'ils ont besoin de lui pour faire la majorité", indique Jonathan Tarihaa.
Ce qui fait 780 000 francs à répartir sur 17 conseillers municipaux, à raison de 50 000 francs chacun.
La raison invoquée à cela : "ceux qui travaillent ne perçoivent rien", prétend Faana Taputu, conseiller.
"Les maires délégués et les adjoints au maire ne sont pas présents dans la commune. Il n'y a qu'un adjoint au maire qui est à son poste de 7h30 à 16h30 et le tāvana. Donc, c'est eux qui gèrent les signatures au niveau des documents administratifs. Nous, nous apportons notre temps et nos compétences pour faire fonctionner notre commune auprès du tāvana, ça dure depuis trois ans. Maintenant, on se dit qu'il faudrait peut-être arrêter, parce que c'est eux qui touchent les indemnités alors qu'ils sont chez eux", poursuit-il.
"Je constate qu'il y a des élus qui perçoivent une indemnité et qui sont souvent absents. Je les vois rarement sur la commune. C'est la raison pour laquelle, j'ai accompagné la nouvelle majorité pour que l'on revoie ensemble ces indemnités", renchérit Wilfred Tavaearii, maire de Taiarapu Ouest.
"C'est faux", leur répond le maire délégué de Vairao. Jonathan Tarihaa assure qu'il est bien présent auprès de sa population. "Pour moi, ce n'est pas clair. On ne sait pas ce que les conseillers feront. Le maire a la majorité tant mieux, mais au niveau des règles, il n'y a rien de préparé".
Le discours est le même du côté du maire délégué de Teahupoo, Gérard Parker. "Le maire s'égare, ce n'est pas juste. On sait que c'est Faana Taputu qui est derrière tout ça."
Gérard Parker va même jusqu'à menacer Wilfred Tavaearii de faire démissionner un tiers du conseil municipal. "Cela représente dix conseillers et nous l'avons atteint". En effet, selon le code général des collectivités territoriales (CGCT), si un tiers du conseil municipal démissionne, celui-ci tombe et de nouvelles élections devront être organisées dans un délai de trois mois. "Mais je ne pense pas qu'on ira jusque-là", rassure Jonathan Tarihaa, "les gens sont fiu aussi d'aller voter".
Quelle sera la suite de cette affaire ? Réponse lors du prochain conseil municipal.
Une délibération créée la zizanie au sein du conseil municipal de Taiarapu Ouest. En effet, celle-ci prévoit une nouvelle "répartition des indemnités des élus de Taiarapu Ouest". Un sujet qui a été inscrit à l'ordre du jour du dernier conseil municipal qui s'est tenu le 13 avril en début de soirée. L'excuse avancée par le tāvana pour procéder à cela est le "souci du respect des textes en vigueur, et par équité de traitement en fonction des élus qui accomplissent leurs devoirs et ceux qui sont régulièrement absents", indique la note de synthèse envoyée aux élus.
Ce qui voudrait dire que les adjoints au maire et les maires délégués verront leurs indemnités baisser, au profit de leurs collègues conseillers. Si la délibération a bien été actée le 13 avril dernier, le maire délégué de Vairao déposera, cependant, un recours devant le tribunal administratif. "Nous n'avions pas eu le tableau des répartitions. Et lorsque j'ai lu le Code général des collectivités territoriales (CGCT), il est important d'avoir ce document-là, cinq jours avant la tenue du conseil municipal", prévient Jonathan Tarihaa. "C'est un oubli", réplique Faana Taputu, conseiller municipal.
Conscient de cette erreur, le maire de Taiarapu Ouest, Wilfred Tavaearii a bien l'intention de convoquer de nouveau, le conseil municipal en séance extraordinaire, prochainement.
780 000 FRANCS A REPARTIR
Selon nos informations, il est prévu de retirer 80 000 francs sur l'indemnité du maire de la commune associée, 150 000 francs pour le maire délégué de Toahotu, 100 000 francs pour les maires délégués de Vairao et de Teahupoo, et 50 000 francs pour sept adjoints au maire, "sauf un parce qu'ils ont besoin de lui pour faire la majorité", indique Jonathan Tarihaa.
Ce qui fait 780 000 francs à répartir sur 17 conseillers municipaux, à raison de 50 000 francs chacun.
La raison invoquée à cela : "ceux qui travaillent ne perçoivent rien", prétend Faana Taputu, conseiller.
"Les maires délégués et les adjoints au maire ne sont pas présents dans la commune. Il n'y a qu'un adjoint au maire qui est à son poste de 7h30 à 16h30 et le tāvana. Donc, c'est eux qui gèrent les signatures au niveau des documents administratifs. Nous, nous apportons notre temps et nos compétences pour faire fonctionner notre commune auprès du tāvana, ça dure depuis trois ans. Maintenant, on se dit qu'il faudrait peut-être arrêter, parce que c'est eux qui touchent les indemnités alors qu'ils sont chez eux", poursuit-il.
"Je constate qu'il y a des élus qui perçoivent une indemnité et qui sont souvent absents. Je les vois rarement sur la commune. C'est la raison pour laquelle, j'ai accompagné la nouvelle majorité pour que l'on revoie ensemble ces indemnités", renchérit Wilfred Tavaearii, maire de Taiarapu Ouest.
"C'est faux", leur répond le maire délégué de Vairao. Jonathan Tarihaa assure qu'il est bien présent auprès de sa population. "Pour moi, ce n'est pas clair. On ne sait pas ce que les conseillers feront. Le maire a la majorité tant mieux, mais au niveau des règles, il n'y a rien de préparé".
Le discours est le même du côté du maire délégué de Teahupoo, Gérard Parker. "Le maire s'égare, ce n'est pas juste. On sait que c'est Faana Taputu qui est derrière tout ça."
Gérard Parker va même jusqu'à menacer Wilfred Tavaearii de faire démissionner un tiers du conseil municipal. "Cela représente dix conseillers et nous l'avons atteint". En effet, selon le code général des collectivités territoriales (CGCT), si un tiers du conseil municipal démissionne, celui-ci tombe et de nouvelles élections devront être organisées dans un délai de trois mois. "Mais je ne pense pas qu'on ira jusque-là", rassure Jonathan Tarihaa, "les gens sont fiu aussi d'aller voter".
Quelle sera la suite de cette affaire ? Réponse lors du prochain conseil municipal.