Classement des pays à risque
SUVA, mardi 13 septembre 2011 (Flash d’Océanie) – Une étude dont les résultats ont été publiés quelques jours avant le sommet annuel du Forum des Îles du Pacifique met en évidence, sous forme de classement, l’une des conclusions de cette réunion régionale, dont le communiqué final qualifie le risque lié aux changements climatiques comme la menace numéro un pour les pays de la région.
Selon cette étude, les pays considérés comme les plus vulnérables, au regard de leurs capacités respectives de réponse, face à des phénomènes tels que les cyclones, les tsunamis, les inondations, les sécheresses ou encore les éruptions volcaniques, sont Vanuatu et Tonga.
Juste derrière viennent aussi la Papouasie-Nouvelle-Guinée et les îles Salomon, selon ce « Rapport Mondial sur le risque »
http://unu.edu/news/2011/09/worldriskreport-can-disasters-be-prevented.html
http://www.worldriskreport.org/
Selon cette étude, les pays considérés comme les plus vulnérables, au regard de leurs capacités respectives de réponse, face à des phénomènes tels que les cyclones, les tsunamis, les inondations, les sécheresses ou encore les éruptions volcaniques, sont Vanuatu et Tonga.
Juste derrière viennent aussi la Papouasie-Nouvelle-Guinée et les îles Salomon, selon ce « Rapport Mondial sur le risque »
http://unu.edu/news/2011/09/worldriskreport-can-disasters-be-prevented.html
http://www.worldriskreport.org/
Dr Joern Birkmann,
Cette étude a été dirigée par le Dr Joern Birkmann, de l’université institut des Nations-Unies pour l’Environnement et la Sécurité Humaine, en Allemagne, qui souligne aussi que la méthodologie a privilégié l’effet cumulatif des risques naturels pour chaque pays, ainsi que des facteurs de vulnérabilité intrinsèques, comme la pauvreté, les services publics essentiels, la sécurité alimentaire, la bonne gouvernance, voire même le degré de corruption de la classe dirigeante.
« Les événements naturels extrêmes n’entraînent pas nécessairement des catastrophes, tout simplement parce que le risque (…) est aussi déterminé par des facteurs socio-économiques », explique l’universitaire pour illustrer la première place, peu enviable de Vanuatu dans ce classement.
« Vanuatu a le score le plus élevé sur cet index en tant que pays ayant le plus haut risque de catastrophe, en raison de sa forte exposition aux risques naturels et aux changements climatiques, mais aussi ses faibles capacités à faire face », poursuit-il.
Outre les pays du Pacifique, l’Amérique latine (Guatemala, Costa Rica, Salvador) et l’Asie du Sud-est (Philippines, Bangladesh, Timor oriental, Cambodge) sont aussi bien représentées.
« Les événements naturels extrêmes n’entraînent pas nécessairement des catastrophes, tout simplement parce que le risque (…) est aussi déterminé par des facteurs socio-économiques », explique l’universitaire pour illustrer la première place, peu enviable de Vanuatu dans ce classement.
« Vanuatu a le score le plus élevé sur cet index en tant que pays ayant le plus haut risque de catastrophe, en raison de sa forte exposition aux risques naturels et aux changements climatiques, mais aussi ses faibles capacités à faire face », poursuit-il.
Outre les pays du Pacifique, l’Amérique latine (Guatemala, Costa Rica, Salvador) et l’Asie du Sud-est (Philippines, Bangladesh, Timor oriental, Cambodge) sont aussi bien représentées.
Vanuatu a le score le plus élevé sur cet index en tant que pays ayant le plus haut risque de catastrophe, en raison de sa forte exposition aux risques naturels et aux changements climatiques, mais aussi ses faibles capacités à faire face
Les changements climatiques sont « la plus grande menace » pour le Pacifique, estime le Forum
Il y a quelques jours, par ailleurs, les dirigeants des États membres du forum des Îles du Pacifique (FIP), en guise de conclusion de leur sommet annuel qui se déroulait cette année à Auckland (Nouvelle-Zélande), on reconnu les changements climatiques comme étant « la plus grande menace aux modes de vie, à la sécurité et au bien-être des peuples du Pacifique ».
Cette prééminence des questions liées aux changements climatiques et en particulier la montée du niveau des océans pour certains États insulaires élevé de moins de cinq mètres au-dessus d niveau de l’océan a figuré en bonne place dans le communiqué final des dirigeants, publié jeudi 8 septembre 2011.
Le Forum entend désormais s’attacher à mobiliser les fonds nécessaires à des programmes d’adaptation des États les plus menacés par ces changements climatiques, tout en rappelant que depuis les annonces faites, à partir de 2009, lors de sommets comme celui de Copenhague, la mobilisation de ces fonds a été difficile.
Il y a quelques jours, par ailleurs, les dirigeants des États membres du forum des Îles du Pacifique (FIP), en guise de conclusion de leur sommet annuel qui se déroulait cette année à Auckland (Nouvelle-Zélande), on reconnu les changements climatiques comme étant « la plus grande menace aux modes de vie, à la sécurité et au bien-être des peuples du Pacifique ».
Cette prééminence des questions liées aux changements climatiques et en particulier la montée du niveau des océans pour certains États insulaires élevé de moins de cinq mètres au-dessus d niveau de l’océan a figuré en bonne place dans le communiqué final des dirigeants, publié jeudi 8 septembre 2011.
Le Forum entend désormais s’attacher à mobiliser les fonds nécessaires à des programmes d’adaptation des États les plus menacés par ces changements climatiques, tout en rappelant que depuis les annonces faites, à partir de 2009, lors de sommets comme celui de Copenhague, la mobilisation de ces fonds a été difficile.
Ban Ki-Moon lors du Forum du Pacifique
Cette reconnaissance officielle de la menace climatique coïncide aussi avec la présence dans le Pacifique, cette semaine, du Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki-moon.
Ce dernier, avant de participer au sommet du FIP à Auckland, du 6 au 9 septembre 2011, avait aussi visité deux États insulaires océaniens, les îles Salomon et Kiribati, où il a pu se rendre compte sur place des effets adverses de la montée du niveau des océans sur les réserves d’eau potable ou sur les surfaces arables.
Depuis son passage à Kiribati, M. Ban est apparu, dans ses discours, convaincu de la réalité de ces effets néfastes et est donc aussi désormais perçu comme un avocat sensibilisé de la cause des plus petits États insulaires de la planète, victimes des émissions de gaz à effet de serre.
« Les changements climatiques, ce n’est pas pour demain. C’est déjà une réalité, ils lèchent nos pieds, que ce soit à Kiribati ou ailleurs », avait lancé M. Ban en soulignant que le temps était déjà compté.
Ce dernier, avant de participer au sommet du FIP à Auckland, du 6 au 9 septembre 2011, avait aussi visité deux États insulaires océaniens, les îles Salomon et Kiribati, où il a pu se rendre compte sur place des effets adverses de la montée du niveau des océans sur les réserves d’eau potable ou sur les surfaces arables.
Depuis son passage à Kiribati, M. Ban est apparu, dans ses discours, convaincu de la réalité de ces effets néfastes et est donc aussi désormais perçu comme un avocat sensibilisé de la cause des plus petits États insulaires de la planète, victimes des émissions de gaz à effet de serre.
« Les changements climatiques, ce n’est pas pour demain. C’est déjà une réalité, ils lèchent nos pieds, que ce soit à Kiribati ou ailleurs », avait lancé M. Ban en soulignant que le temps était déjà compté.
le Président de Kiribati, Anote Tong
Au cours de ce sommet du Forum, le Président de Kiribati, Anote Tong, n’avait pas hésité à envisager publiquement la possibilité, pour les quelque cent mille habitants de ses atolls, de se déplacer soit vers des pays prêts les accueillir, soit vers des îles « artificielles », sortes de plateformes pétrolières off-shore, où ils pourraient ainsi échapper à l’engloutissement.
Problème : le coût de ce genre d’infrastructures futuristes a été estimé à au moins deux milliards de dollars.
Pour les îles du Pacifique confrontées à ces changements climatiques, plusieurs nouvelles annonces sont venues abonder dans le sens d’une mobilisation des bailleurs de fonds et partenaires de développement de l’Océanie : profitant de sa présence à Auckland cette semaine, le Président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, a annoncé une enveloppe exceptionnelle supplémentaire de quelque dix millions d’euros, qui vent s’ajouter à un total estimé à quelque quatre vingt millions d’euros débloqués dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques dans le Pacifique au cours des quatre dernières années.
Toujours lors de ce sommet du FIP, les États-Unis, ont montré des signes tangibles d’un retour dans les affaires du Pacifique, ont aussi signé plusieurs accords avec des organisations régionales, comme le Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS, basée à Nouméa) et le Programme Régional Océanien pour l’Environnement (PROE).
Thomas Nides, Secrétaire d’État adjoint, qui conduisait la délégation américaine à Auckland, a aussi annoncé une enveloppe de 21 millions de dollars US au bénéfice des plus petits États insulaires et pour mettre en œuvre des programmes d’adaptation aux changements climatiques.
Cette enveloppe devrait être gérée par un nouveau bureau régional de l’agence américaine d’aide au développement (UsAid) qui devrait prochainement ouvrir en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Problème : le coût de ce genre d’infrastructures futuristes a été estimé à au moins deux milliards de dollars.
Pour les îles du Pacifique confrontées à ces changements climatiques, plusieurs nouvelles annonces sont venues abonder dans le sens d’une mobilisation des bailleurs de fonds et partenaires de développement de l’Océanie : profitant de sa présence à Auckland cette semaine, le Président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, a annoncé une enveloppe exceptionnelle supplémentaire de quelque dix millions d’euros, qui vent s’ajouter à un total estimé à quelque quatre vingt millions d’euros débloqués dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques dans le Pacifique au cours des quatre dernières années.
Toujours lors de ce sommet du FIP, les États-Unis, ont montré des signes tangibles d’un retour dans les affaires du Pacifique, ont aussi signé plusieurs accords avec des organisations régionales, comme le Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS, basée à Nouméa) et le Programme Régional Océanien pour l’Environnement (PROE).
Thomas Nides, Secrétaire d’État adjoint, qui conduisait la délégation américaine à Auckland, a aussi annoncé une enveloppe de 21 millions de dollars US au bénéfice des plus petits États insulaires et pour mettre en œuvre des programmes d’adaptation aux changements climatiques.
Cette enveloppe devrait être gérée par un nouveau bureau régional de l’agence américaine d’aide au développement (UsAid) qui devrait prochainement ouvrir en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
la Première ministre Julia Gillard
L’Australie, de son côté, a elle aussi annoncé jeudi 8 septembre 2011, par la voix de la Première ministre Julia Gillard, la mise en place d’un nouveau fonds d’aide aux activités d’adaptation aux changements climatiques pour les États insulaires les plus vulnérables.
Ce fonds consiste en 7,35 millions de dollars (australiens) qui viendront appuyer un programme mis en œuvre par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) et le SPREP, surtout dans les domaines de la gestion de l’eau, des zones côtières et de l’agriculture pour treize pays océaniens.
Sont aussi prévus des programmes spécifiques, dont un avec Kiribati en coopération avec la Banque Mondiale (5,1 millions de dollars pour l’accès à l’eau potable et la gestion des zones côtières, avec plantation de mangroves, extension de barrages et installation de réservoirs d’eau) et un autre avec Tuvalu (un million de dollars pour des plantations de mangroves et installation de réservoirs d’eau).
Ce fonds consiste en 7,35 millions de dollars (australiens) qui viendront appuyer un programme mis en œuvre par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) et le SPREP, surtout dans les domaines de la gestion de l’eau, des zones côtières et de l’agriculture pour treize pays océaniens.
Sont aussi prévus des programmes spécifiques, dont un avec Kiribati en coopération avec la Banque Mondiale (5,1 millions de dollars pour l’accès à l’eau potable et la gestion des zones côtières, avec plantation de mangroves, extension de barrages et installation de réservoirs d’eau) et un autre avec Tuvalu (un million de dollars pour des plantations de mangroves et installation de réservoirs d’eau).