Patrick V. Kirch est depuis 20 ans un partenaire fidèle de l’Université de Polynésie. Il a participé à l’encadrement et aux jurys de plusieurs doctorants en anthropologie et en archéologie et animé plusieurs conférences sur le campus.
PAPEETE, le 23 septembre 2016. Le président de l'université de Polynésie française a remis jeudi à Patrick Kirch jeudi le titre de docteur honoris causa. Patrick Kirch est un grand spécialiste de l'archéologie du Pacifique.
Patrick Kirch a reçu jeudi le titre de docteur honoris causa de l'université de Polynésie française. C'est une des plus prestigieuses distinctions décernées par les établissements d'enseignement supérieur français. Patrick Kirch est une des références en matière d'archéologie du Pacifique. Dans le cadre de la rentrée solennelle, il a fait une leçon jeudi sur le thème de "la contribution de l'archéologie à l'histoire polynésienne".
"L’archéologie ne raconte pas la vie des grands chefs ou prêtres, mais elle peut nous en dire beaucoup sur la vie des gens ordinaires, sur la vie quotidienne, et sur la façon dont ces gens s’adaptaient à leurs mondes insulaires", explique-t-il. "Depuis le début de la recherche archéologique en Polynésie vers 1950, les recherches des archéologues ont fait des progrès importants. Elle a amélioré notre compréhension du peuplement du Pacifique. Elle a conduit à une plus grande appréciation de l'étendue des anciennes compétences de voyageurs qui ont permis à la découverte des îles du Pacifique, et même pris des grandes pirogues doubles à la côte de l'Amérique du Sud. Elle a révélé les nombreuses façons dont les gens des îles s’adaptaient à leurs écosystèmes uniques, tout en même temps changeaient et modifiaient ces environnements. Elle a amélioré notre compréhension de la façon dont les économies, les sociétés, et les systèmes politiques et religieux ont changé et évolué au fil du temps."
Les recherches des archéologues ont notamment de mieux comprendre les navigations des Polynésiens en constatant que la patate douce avait été apportée en Polynésie depuis l'Amérique du Sud avant qu'il y ait les premiers navigateurs espagnols.
Patrick Kirch a aussi beaucoup étudié les îles Gambier. Les travaux, notamment sur le site de Onemea (île de Taravai), ont montré que de nombreuses espèces d’oiseaux étaient présentes dans l’archipel. Ces oiseaux marins jouaient un rôle dans l’enrichissement en nutriments des sols. Mais la chasse de ses oiseaux et l'introduction du rat ont décimé ces colonies aviaires. Cette diminution du nombre d'animaux combinés au défrichage lié à l’horticulture a été à l'origine de la déforestation des îles.
Patrick Kirch poursuit actuellement, en collaboration avec le Centre international de recherche archéologique sur la Polynésie, un programme archéologique sur la préhistoire des îles Gambier, qui fait partie d'un vaste projet comparatif de l'évolution des sociétés et des économies insulaires sur Mo'orea, Maupiti et Mangareva. Il conduit également des recherches archéologiques sur sa terre natale à Hawai'i, et termine un livre sur les temples anciens (Heiau) de l'île de Maui.
Patrick Kirch a reçu jeudi le titre de docteur honoris causa de l'université de Polynésie française. C'est une des plus prestigieuses distinctions décernées par les établissements d'enseignement supérieur français. Patrick Kirch est une des références en matière d'archéologie du Pacifique. Dans le cadre de la rentrée solennelle, il a fait une leçon jeudi sur le thème de "la contribution de l'archéologie à l'histoire polynésienne".
"L’archéologie ne raconte pas la vie des grands chefs ou prêtres, mais elle peut nous en dire beaucoup sur la vie des gens ordinaires, sur la vie quotidienne, et sur la façon dont ces gens s’adaptaient à leurs mondes insulaires", explique-t-il. "Depuis le début de la recherche archéologique en Polynésie vers 1950, les recherches des archéologues ont fait des progrès importants. Elle a amélioré notre compréhension du peuplement du Pacifique. Elle a conduit à une plus grande appréciation de l'étendue des anciennes compétences de voyageurs qui ont permis à la découverte des îles du Pacifique, et même pris des grandes pirogues doubles à la côte de l'Amérique du Sud. Elle a révélé les nombreuses façons dont les gens des îles s’adaptaient à leurs écosystèmes uniques, tout en même temps changeaient et modifiaient ces environnements. Elle a amélioré notre compréhension de la façon dont les économies, les sociétés, et les systèmes politiques et religieux ont changé et évolué au fil du temps."
Les recherches des archéologues ont notamment de mieux comprendre les navigations des Polynésiens en constatant que la patate douce avait été apportée en Polynésie depuis l'Amérique du Sud avant qu'il y ait les premiers navigateurs espagnols.
Patrick Kirch a aussi beaucoup étudié les îles Gambier. Les travaux, notamment sur le site de Onemea (île de Taravai), ont montré que de nombreuses espèces d’oiseaux étaient présentes dans l’archipel. Ces oiseaux marins jouaient un rôle dans l’enrichissement en nutriments des sols. Mais la chasse de ses oiseaux et l'introduction du rat ont décimé ces colonies aviaires. Cette diminution du nombre d'animaux combinés au défrichage lié à l’horticulture a été à l'origine de la déforestation des îles.
Patrick Kirch poursuit actuellement, en collaboration avec le Centre international de recherche archéologique sur la Polynésie, un programme archéologique sur la préhistoire des îles Gambier, qui fait partie d'un vaste projet comparatif de l'évolution des sociétés et des économies insulaires sur Mo'orea, Maupiti et Mangareva. Il conduit également des recherches archéologiques sur sa terre natale à Hawai'i, et termine un livre sur les temples anciens (Heiau) de l'île de Maui.
Parcours
Patrick Vinton Kirch est né à Honolulu, Hawaii, et a étudié à l'école Punahou. En tant qu'étudiant, il a participé à des fouilles archéologiques avec le Bernice Pauahi Bishop Museum. Il a reçu son B.A. diplôme en anthropologie de l'université de Pennsylvanie et son doctorat en anthropologie de l'université de Yale. En 1989, Patrick V. Kirch est devenu professeur d'anthropologie à l'université de Californie Berkeley, et conservateur de l'Océanie au musée d'anthropologie de Berkeley. Il a dirigé le laboratoire d'archéologie océanique, et en collaboration avec plusieurs générations d'étudiants a mené des enquêtes archéologiques dans les îles Cook, Hawai'i, et en Polynésie française (Mo'orea, îles Gambier et Maupiti).
Il a écrit 37 livres ou monographies et publié plus de 250 articles ou chapitres sur les résultats de ses recherches.
Il a écrit 37 livres ou monographies et publié plus de 250 articles ou chapitres sur les résultats de ses recherches.