Tahiti, le 25 mars 2025 - Un ancien agent de l'Équipement s'est vu condamné à 9 mois d'emprisonnement avec sursis, ainsi qu'à une amende de 250.000 francs, pour corruption passive. Celui-ci aurait arrangé un contrat d'extraction de matériaux avec une entreprise privée en échange de 90.000 francs et un billet d'avion offert.
Ce mardi, le tribunal de première instance de Papeete s'est saisi d'une affaire de corruption impliquant un ancien agent de l'Équipement, accusé d'avoir perçu deux enveloppes – une de 80.000 francs et l'autre de 10.000 francs – et de s'être fait offrir un billet d'avion en échange d'un appui concernant une demande d'extraction de 2000 m3 de matériaux par une entreprise privée. Ce même agent aurait également aidé cette entreprise en la prévenant d'éventuels contrôles durant la période du projet. Un deal effectué entre l'agent de l'Équipement, l'entrepreneur, mais aussi un intermédiaire à l'origine de la mise en relation des deux parties. Un projet à trois qui a mal tourné après que l'un d'eux a attiré l'attention de la Direction de l'équipement.
“Ça a commencé par des discussions, bien avant la demande d'autorisation”, a tenté d'expliquer l'ancien agent de l'Équipement à la barre. “Je n'ai pas tout de suite parlé à l'entrepreneur, tout s'est décidé avec l'intermédiaire. Je lui ai parlé des différentes démarches à suivre pour cette autorisation et de certaines modalités.” Interrogé sur les deux enveloppes perçues, l'agent assure que s'il a effectivement parlé d'argent afin de faciliter certains éléments du projet, il n'était pas au courant de la somme qu'il allait percevoir. Un mensonge très vite exposé par le juge et des éléments du dossier affirmant que l'intéressé aurait demandé 200.000 francs, en plus du billet d'avion, à l'entrepreneur. Une requête acceptée en premier lieu par ce dernier avant de revenir sur sa décision quelques temps plus tard, d'où les deux enveloppes pour un total de 90.000 francs. “Au début, on m'avait expliqué que ces 200.000 francs c'était pour l'aider”, a témoigné l'entrepreneur. “Mais après j'ai vu qu'il y avait un souci entre eux – l'agent et l'intermédiaire – et c'est là que j'ai décidé de ne pas payer.”
Concernant le billet d'avion, l'agent assure n'avoir finalement rien perçu de la part des deux autres protagonistes. Une déclaration qui n'a pas manqué de faire réagir le président du tribunal : “Vous dites ça, mais vous êtes bel et bien parti en Nouvelle Zélande ! Et sur vos comptes, aucune dépense apparente qui pourrait laisser penser que vous l'avez payé vous même !” Selon l'agent, la compagnie de voyage par laquelle il est passé aurait proposé que le paiement se fasse de manière échelonnée. Une affirmation vraisemblable, dans la mesure où le billet a effectivement été payé en liquide en plusieurs versements. Ce qui n'a, en revanche, rien enlevé des suspicions pesant sur l'agent.
D'ailleurs, le ministère public a estimé que les faits reprochés aux trois protagonistes étaient avérés, et a requis des peines d'emprisonnement de 6 mois avec sursis, des amendes individuelles de 500.000 francs, et l'interdiction pour l'agent d'exercer un métier de la fonction publique pour une durée de trois ans. Des réquisitions plus ou moins retenues par le tribunal qui s'est contenté de condamner les trois complices à une amende solidaire de 50.000 francs, à 6 mois d'emprisonnement avec sursis pour l'entrepreneur et l'intermédiaire, et à 9 mois d'emprisonnement avec sursis et une amende de 250.000 francs pour l'ex-agent de l'Équipement.
Ce mardi, le tribunal de première instance de Papeete s'est saisi d'une affaire de corruption impliquant un ancien agent de l'Équipement, accusé d'avoir perçu deux enveloppes – une de 80.000 francs et l'autre de 10.000 francs – et de s'être fait offrir un billet d'avion en échange d'un appui concernant une demande d'extraction de 2000 m3 de matériaux par une entreprise privée. Ce même agent aurait également aidé cette entreprise en la prévenant d'éventuels contrôles durant la période du projet. Un deal effectué entre l'agent de l'Équipement, l'entrepreneur, mais aussi un intermédiaire à l'origine de la mise en relation des deux parties. Un projet à trois qui a mal tourné après que l'un d'eux a attiré l'attention de la Direction de l'équipement.
“Ça a commencé par des discussions, bien avant la demande d'autorisation”, a tenté d'expliquer l'ancien agent de l'Équipement à la barre. “Je n'ai pas tout de suite parlé à l'entrepreneur, tout s'est décidé avec l'intermédiaire. Je lui ai parlé des différentes démarches à suivre pour cette autorisation et de certaines modalités.” Interrogé sur les deux enveloppes perçues, l'agent assure que s'il a effectivement parlé d'argent afin de faciliter certains éléments du projet, il n'était pas au courant de la somme qu'il allait percevoir. Un mensonge très vite exposé par le juge et des éléments du dossier affirmant que l'intéressé aurait demandé 200.000 francs, en plus du billet d'avion, à l'entrepreneur. Une requête acceptée en premier lieu par ce dernier avant de revenir sur sa décision quelques temps plus tard, d'où les deux enveloppes pour un total de 90.000 francs. “Au début, on m'avait expliqué que ces 200.000 francs c'était pour l'aider”, a témoigné l'entrepreneur. “Mais après j'ai vu qu'il y avait un souci entre eux – l'agent et l'intermédiaire – et c'est là que j'ai décidé de ne pas payer.”
Concernant le billet d'avion, l'agent assure n'avoir finalement rien perçu de la part des deux autres protagonistes. Une déclaration qui n'a pas manqué de faire réagir le président du tribunal : “Vous dites ça, mais vous êtes bel et bien parti en Nouvelle Zélande ! Et sur vos comptes, aucune dépense apparente qui pourrait laisser penser que vous l'avez payé vous même !” Selon l'agent, la compagnie de voyage par laquelle il est passé aurait proposé que le paiement se fasse de manière échelonnée. Une affirmation vraisemblable, dans la mesure où le billet a effectivement été payé en liquide en plusieurs versements. Ce qui n'a, en revanche, rien enlevé des suspicions pesant sur l'agent.
D'ailleurs, le ministère public a estimé que les faits reprochés aux trois protagonistes étaient avérés, et a requis des peines d'emprisonnement de 6 mois avec sursis, des amendes individuelles de 500.000 francs, et l'interdiction pour l'agent d'exercer un métier de la fonction publique pour une durée de trois ans. Des réquisitions plus ou moins retenues par le tribunal qui s'est contenté de condamner les trois complices à une amende solidaire de 50.000 francs, à 6 mois d'emprisonnement avec sursis pour l'entrepreneur et l'intermédiaire, et à 9 mois d'emprisonnement avec sursis et une amende de 250.000 francs pour l'ex-agent de l'Équipement.