Manille, Philippines | AFP | lundi 28/04/2025 - La Chine et les Philippines ont défendu lundi leurs revendications sur un îlot disputé en mer de Chine méridionale, Manille accusant Pékin "d'intimidation" pour avoir laissé entendre que les garde-côtes chinois en avaient pris le contrôle.
L'îlot de Sandy Cay, dans l'archipel des Spratleys, se trouve à quelques kilomètres de Thitu - la plus grande île contrôlée par les Philippines dans la zone -, où sont présents des militaires et des garde-côtes philippins.
Invoquant des arguments à caractère historique, Pékin revendique la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, contestant notamment les conclusions d'une cour d'arbitrage internationale selon lesquelles ses revendications n'ont aucune base juridique.
D'autres nations (en particulier les Philippines et le Vietnam) ont des prétentions rivales, qui se chevauchent parfois, et contrôlent plusieurs îlots de cette vaste zone maritime.
La télévision étatique chinoise CCTV avait annoncé samedi, images à l'appui, que des garde-côtes chinois avaient débarqué mi-avril sur Sandy Cay et y avaient "mis en place un contrôle maritime".
- "Irresponsable" -
Elle n'avait toutefois pas affirmé que la Chine maintenait désormais une présence permanente sur l'îlot - appelé Tiexian par les Chinois et Pag-asa côté philippin.
"L'affirmation des garde-côtes chinois selon laquelle (l'îlot) a été pris n'est en aucune façon vraie", a déclaré lundi un porte-parole du Conseil de sécurité philippin, Jonathan Malaya, lors d'une conférence de presse.
Ce responsable a estimé que la diffusion par CCTV de cette information relevait d'une manoeuvre d'"intimidation et de harcèlement" médiatique "irresponsable".
La chaîne étatique chinoise avait diffusé samedi des images de quatre garde-côtes posant avec un drapeau chinois déployé sur l'îlot.
Aucun signe n'indique toutefois que la Chine occupe Sandy Cay de manière permanente ou y ait construit une structure.
Lundi, les garde-côtes philippins ont répliqué, affirmant avoir eux aussi débarqué sur Sandy Cay la veille. Ils ont publié une photo les montrant brandissant le drapeau national sur ce même îlot disputé.
- "Provocation" -
Interrogé lundi sur le fait de savoir si Pékin revendiquait clairement l'îlot, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a indiqué que Sandy Cay "fait partie" des "îles Nansha", le nom chinois des Spratleys.
"La Chine mène des opérations de protection des droits et d'application de la loi (...) dans le but de contrer tout débarquement illégal des Philippines sur le récif et d'autres activités d'intrusion et de provocation, ainsi que de sauvegarder fermement la souveraineté nationale", a-t-il souligné lors d'un point presse régulier.
Ces derniers mois, la Chine et les Philippines se sont mutuellement accusées d'être responsables d'une dégradation de l'environnement marin, notamment des coraux, au niveau d'îlots disputés.
Selon le journal britannique Financial Times, citant un responsable philippin anonyme, les garde-côtes chinois avaient quitté les lieux peu après avoir déployé le drapeau.
Cet incident survient au moment où Manille participe à l'opération Balikatan, d'importants exercices militaires annuels conjoints avec les Etats-Unis, destinés en particulier à faire front commun contre la Chine dans la région.
Pékin a dénoncé ces manoeuvres, estimant qu'elles "sapent la stabilité" régionale, et a accusé Manille de "collusion avec des pays extérieurs à la région".
L'îlot de Sandy Cay, dans l'archipel des Spratleys, se trouve à quelques kilomètres de Thitu - la plus grande île contrôlée par les Philippines dans la zone -, où sont présents des militaires et des garde-côtes philippins.
Invoquant des arguments à caractère historique, Pékin revendique la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, contestant notamment les conclusions d'une cour d'arbitrage internationale selon lesquelles ses revendications n'ont aucune base juridique.
D'autres nations (en particulier les Philippines et le Vietnam) ont des prétentions rivales, qui se chevauchent parfois, et contrôlent plusieurs îlots de cette vaste zone maritime.
La télévision étatique chinoise CCTV avait annoncé samedi, images à l'appui, que des garde-côtes chinois avaient débarqué mi-avril sur Sandy Cay et y avaient "mis en place un contrôle maritime".
- "Irresponsable" -
Elle n'avait toutefois pas affirmé que la Chine maintenait désormais une présence permanente sur l'îlot - appelé Tiexian par les Chinois et Pag-asa côté philippin.
"L'affirmation des garde-côtes chinois selon laquelle (l'îlot) a été pris n'est en aucune façon vraie", a déclaré lundi un porte-parole du Conseil de sécurité philippin, Jonathan Malaya, lors d'une conférence de presse.
Ce responsable a estimé que la diffusion par CCTV de cette information relevait d'une manoeuvre d'"intimidation et de harcèlement" médiatique "irresponsable".
La chaîne étatique chinoise avait diffusé samedi des images de quatre garde-côtes posant avec un drapeau chinois déployé sur l'îlot.
Aucun signe n'indique toutefois que la Chine occupe Sandy Cay de manière permanente ou y ait construit une structure.
Lundi, les garde-côtes philippins ont répliqué, affirmant avoir eux aussi débarqué sur Sandy Cay la veille. Ils ont publié une photo les montrant brandissant le drapeau national sur ce même îlot disputé.
- "Provocation" -
Interrogé lundi sur le fait de savoir si Pékin revendiquait clairement l'îlot, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a indiqué que Sandy Cay "fait partie" des "îles Nansha", le nom chinois des Spratleys.
"La Chine mène des opérations de protection des droits et d'application de la loi (...) dans le but de contrer tout débarquement illégal des Philippines sur le récif et d'autres activités d'intrusion et de provocation, ainsi que de sauvegarder fermement la souveraineté nationale", a-t-il souligné lors d'un point presse régulier.
Ces derniers mois, la Chine et les Philippines se sont mutuellement accusées d'être responsables d'une dégradation de l'environnement marin, notamment des coraux, au niveau d'îlots disputés.
Selon le journal britannique Financial Times, citant un responsable philippin anonyme, les garde-côtes chinois avaient quitté les lieux peu après avoir déployé le drapeau.
Cet incident survient au moment où Manille participe à l'opération Balikatan, d'importants exercices militaires annuels conjoints avec les Etats-Unis, destinés en particulier à faire front commun contre la Chine dans la région.
Pékin a dénoncé ces manoeuvres, estimant qu'elles "sapent la stabilité" régionale, et a accusé Manille de "collusion avec des pays extérieurs à la région".