Passagers déroutés: « Trois cents passagers, c'est trois cents cas particuliers. »

« Trois cents passagers, c'est trois cents cas particuliers. » Ils étaient justement ce nombre dans l'avion qui venait de Tahiti, via Los Angeles qui a été dérouté et a finalement atterri a l'aéroport de Lille-Lesquin en raison des mauvaises conditions climatiques qui ont paralysé en partie l'aéroport Charles Degaulle.. Fatigués par ce long voyage et par le décalage horaire de 12 heures, les passagers attendaient, hagards, une solution à leur problème.

Hier matin, l'aérogare de Lille était bondée. Des voyageurs attendaient un hypothétique autobus ou le départ de leur vol fatalement retardé. Des avions cloués au sol et les transports en commun frappés d'interdiction de circuler ont transformé l'aéroport de Lesquin en tour de Babel. « Il nous faut expliquer aux gens qui veulent tout, tout de suite, qu'on a essayé de faire lever cette interdiction. Mais si le préfet du Nord, ou celui du Pas-de-Calais, autorise la circulation des autocars, celle-ci n'est pas forcément valable en région parisienne. Il y a une autre règle, c'est qu'on ne peut pas laisser les gens sortir de l'avion sans leurs bagages », commentait, un peu fatigué, Jean-Christophe Minot, le directeur de l'aéroport.

Même si les aéroports parisiens annonçaient une reprise de leur activité, la priorité était donnée aux avions en vol. Pour ceux qui se sont posés, le temps perdu n'est pas rattrapable.

Pour Maeva et sa famille qui venaient de Tahiti, ce premier voyage en métropole laissera plein de souvenirs. « C'est la première fois de ma vie que je vois de la neige », confiait la jeune femme.