Tahiti, le 20 février 2025 – Alors que les agents de l’Épic Te ito rau no Moorea-Maiao sont entrés en grève mercredi, la régie de l’électricité indique dans un communiqué qu’elle “ne donnera pas suite aux demandes extravagantes de la CSIP” et ce pour “protéger” les administrés d’une augmentation du prix de l’électricité. De son côté, la CSIP craint un autre black-out si l’Épic ne fait rien. “Ce n’est que le début. On fait la grève pour éviter que la population se retrouve dans le noir. On attend que le reste des groupes explose ?”
Le secrétaire général de la CSIP, Patrick Taaroa, et son 1er secrétaire général adjoint, Cyril Le Gayic, se sont rendus jeudi sur le piquet de grève de l’Épic Te ito rau no Moorea-Maiao, la régie de l’électricité de l’île Sœur, en grève depuis mercredi, pour échanger avec les grévistes et surtout travailler sur les contre-propositions au projet de protocole envoyé par l’Épic. Un projet de protocole qui, selon Cyril Le Gayic, “n’a aucun sens et ne correspond pas à nos accords et à nos demandes”. Le syndicaliste rappelle d’ailleurs que “cela fait deux ans qu’ils se sont engagés, et aujourd’hui, aucun point n’a été réalisé. Ce n’est que des palabres”. De son côté, Patrick Taaroa ajoute qu’“un protocole se fait à deux et ce protocole a été fait par le directeur sans notre présence”.
Cyril Le Gayic assure ne pas avoir demandé d’augmentation de salaire pour les agents de l’Épic, il précise même que “ce n’est pas à l’ordre du jour”. Par contre, il demande que les accords d’établissement et les protocoles d’accord de 2022 soient appliqués. Il rappelle d’ailleurs que ces derniers ont été signés par le président du conseil d’administration de l’Épic, Evans Haumani. “Ce n’est qu’une pure et simple application règlementaire.”
Le secrétaire général de la CSIP, Patrick Taaroa, et son 1er secrétaire général adjoint, Cyril Le Gayic, se sont rendus jeudi sur le piquet de grève de l’Épic Te ito rau no Moorea-Maiao, la régie de l’électricité de l’île Sœur, en grève depuis mercredi, pour échanger avec les grévistes et surtout travailler sur les contre-propositions au projet de protocole envoyé par l’Épic. Un projet de protocole qui, selon Cyril Le Gayic, “n’a aucun sens et ne correspond pas à nos accords et à nos demandes”. Le syndicaliste rappelle d’ailleurs que “cela fait deux ans qu’ils se sont engagés, et aujourd’hui, aucun point n’a été réalisé. Ce n’est que des palabres”. De son côté, Patrick Taaroa ajoute qu’“un protocole se fait à deux et ce protocole a été fait par le directeur sans notre présence”.
Cyril Le Gayic assure ne pas avoir demandé d’augmentation de salaire pour les agents de l’Épic, il précise même que “ce n’est pas à l’ordre du jour”. Par contre, il demande que les accords d’établissement et les protocoles d’accord de 2022 soient appliqués. Il rappelle d’ailleurs que ces derniers ont été signés par le président du conseil d’administration de l’Épic, Evans Haumani. “Ce n’est qu’une pure et simple application règlementaire.”
Le black-out est dû au manque de moyens humain et matériel

"il y a eu un début d’incendie et l’automate a coupé le groupe pour éviter que la centrale ne prenne feu"
Les syndicalistes affirment que la régie connaît un manque de moyens humain et matériel et que celui-ci date depuis que l’Épic a repris la production et la distribution de l’énergie. “Il ne suffit pas d’avoir du personnel qui exerce leur fonction d’exploitant, encore faut-il avoir des équipes de support pour les gros travaux prévus dans le calendrier (…). Il y a eu plusieurs réunions, ces points-là sont redondants”, assure Cyril Le Gayic.
Les syndicalistes sont d’ailleurs revenus sur le black-out de janvier dernier. Et contrairement à ce qu’a avancé le directeur de l’Épic, la CSIP affirme qu’un des groupes de la centrale aurait effectivement commencé à prendre feu. Cyril Le Gayic pointe du doigt “l’obstination du conseil d’administration de ne pas mettre en place les moyens matériel et humain pour la gestion (…). Ça, c’est un avertissement, il y a eu un début d’incendie et l’automate a coupé le groupe pour éviter que la centrale ne prenne feu. Est-ce que cet avertissement est entré dans leur crâne ? Je me pose la question. ”
Patrick Taaroa dresse quant à lui le constat suivant : lorsque l’Épic a repris la centrale électrique à EDT, les cinq groupes électrogènes fonctionnaient, sauf que deux ans après, il n’y en a plus que trois qui tournent. “Il y a forcément un problème (…). Le groupe qui a commencé à prendre feu, c’est simplement un manque de moyens, de contrôle et de soutien par rapport aux exploitants.” Il regrette que les agents ne soient pas entendus et prévient que “ce n’est que le début”. “On fait la grève pour éviter que la population se retrouve dans le noir. On attend que le reste des groupes explose ? Cela fait deux ans qu’ils (les agents, NDLR) dénoncent et qu’ils demandent de l’aide.”
Les syndicalistes sont d’ailleurs revenus sur le black-out de janvier dernier. Et contrairement à ce qu’a avancé le directeur de l’Épic, la CSIP affirme qu’un des groupes de la centrale aurait effectivement commencé à prendre feu. Cyril Le Gayic pointe du doigt “l’obstination du conseil d’administration de ne pas mettre en place les moyens matériel et humain pour la gestion (…). Ça, c’est un avertissement, il y a eu un début d’incendie et l’automate a coupé le groupe pour éviter que la centrale ne prenne feu. Est-ce que cet avertissement est entré dans leur crâne ? Je me pose la question. ”
Patrick Taaroa dresse quant à lui le constat suivant : lorsque l’Épic a repris la centrale électrique à EDT, les cinq groupes électrogènes fonctionnaient, sauf que deux ans après, il n’y en a plus que trois qui tournent. “Il y a forcément un problème (…). Le groupe qui a commencé à prendre feu, c’est simplement un manque de moyens, de contrôle et de soutien par rapport aux exploitants.” Il regrette que les agents ne soient pas entendus et prévient que “ce n’est que le début”. “On fait la grève pour éviter que la population se retrouve dans le noir. On attend que le reste des groupes explose ? Cela fait deux ans qu’ils (les agents, NDLR) dénoncent et qu’ils demandent de l’aide.”
L’Épic tient tête à la CSIP
Dans un communiqué envoyé aux rédactions, l’Épic est clair : “Le conseil d’administration (CA) de l’Épic ne donnera pas suite aux demandes extravagantes de la CSIP et ce dans l’unique but de protéger les habitants de Moorea d’une hausse considérable de la tarification de l’électricité.” Les membres du CA précisent dans ce communiqué faire en sorte que la population de Moorea “ne soit pas prise en otage et ne paie pas pour les égarements de salariés surpayés, incapables de s’inscrire dans une logique d’intérêt général et complètement étrangers à la notion de service public”.
Le CA regrette d’ailleurs que depuis la “constitution” de l’Épic, la CSIP a sans cesse “attaqué” l’établissement et réclamé “toujours plus d’avantages et de primes pour les anciens salariés d’EDT”. Le communiqué précise également que le “niveau moyen de rémunération avoisine le million de francs par mois avec des avantages non négligeables” comme les primes panier, d’ancienneté, de responsabilité ou encore une complémentaire retraite.
Sauf qu’en 2022, lors de la signature du protocole d'accord relatif au transfert du personnel d'EDT vers l'Épic Te ito rau no Moorea-Maiao, le président du conseil d’administration de l’Épic, en la personne d’Evans Haumani, avait voulu rassurer les agents et avait déclaré à Tahiti Infos que “tous leurs avantages ont été maintenus”.
Le CA regrette d’ailleurs que depuis la “constitution” de l’Épic, la CSIP a sans cesse “attaqué” l’établissement et réclamé “toujours plus d’avantages et de primes pour les anciens salariés d’EDT”. Le communiqué précise également que le “niveau moyen de rémunération avoisine le million de francs par mois avec des avantages non négligeables” comme les primes panier, d’ancienneté, de responsabilité ou encore une complémentaire retraite.
Sauf qu’en 2022, lors de la signature du protocole d'accord relatif au transfert du personnel d'EDT vers l'Épic Te ito rau no Moorea-Maiao, le président du conseil d’administration de l’Épic, en la personne d’Evans Haumani, avait voulu rassurer les agents et avait déclaré à Tahiti Infos que “tous leurs avantages ont été maintenus”.